06 avril 2022

Bientôt la pénurie d’œufs et de poulets ?

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La France va-t-elle bientôt manquer de poulets et d’œufs ? C’est la question que se pose le Télégramme dans cet article que je vous invite à garder dans un coin de vos mémoires.

D’ailleurs, si vous vouliez des poules, c’est peut-être le moment d’investir dans ces aimables volatiles !

« Le marché français va-t-il d’ici peu manquer de poulets et d’œufs ? La question peut paraître surprenante mais, dans le contexte de grippe aviaire et de conflit en Ukraine, elle prend tout son sens. Réunis mercredi soir à la Maison de l’agriculture à Plérin, 70 éleveurs de volailles venus du Morbihan, du Finistère et des Côtes-d’Armor ont fait part de leurs inquiétudes.

Pour l’instant, l’Influenza aviaire fait surtout des ravages en Vendée. Dans un proche avenir, les aviculteurs bretons craignent de manquer de poussins et donc à terme de poulets de chair. Dans le même temps, cinq millions de poules pondeuses ont déjà été abattues en trois semaines. « D’ici un mois, nous risquons de manquer de poulets et d’œufs de consommation », pronostiquent-ils. Mêmes inquiétudes pour les productions de dindes et pintades. « La France produit 80 % des pintadeaux dans le monde. Deux couvoirs sont dans la zone concernée par l’Influenza aviaire. Nous risquons de perdre cette filière ».

Mais ce n’est pas tout, il y a aussi un énorme problème d’équilibre financier.

Renégocier les contrats

Une situation d’autant plus tendue que le conflit en Ukraine pèse sur le marché mondial. « En France, un poulet sur deux est importé, avertissent les éleveurs, et beaucoup viennent d’Ukraine dont le pays est un gros exportateur ».

Mais ce n’est pas tout. Ce conflit aux portes de l’Europe pèse non seulement sur la facture énergétique des élevages qu’il faut chauffer et ventiler, mais également sur le coût des matières premières. « Nous importons beaucoup de maïs d’Ukraine et de Russie. De la même façon, si nous ne pouvons plus nous fournir en engrais russe, les rendements en blé pourraient fléchir », préviennent-ils.

Face à ces incertitudes et aux surcoûts de charges auxquels sont confrontés ces éleveurs, la profession souhaiterait que le groupe LDC, leader français sur le marché, octroie un coup de pouce aux producteurs. « Nous réclamons d’être payés 100 € la tonne. Nous voulons une revalorisation de 10 centimes le kg. Aujourd’hui, nous sommes payés moins d’un euro le kg ».

Alors entre l’épidémie de grippe aviaire, et les difficultés liées aux prix de l’énergie, c’est la production de poulet intensive qui risque tout simplement de battre de l’aile…

L’aile ou la cuisse, il n’y aura même pas à choisir, car il n’y aura plus de poulet !

Finalement avoir des poules chez soi sera la seule solution pour avoir des œufs !!

Charles SANNAT

Source Le Télégramme.fr ici

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