Un gros rat quitte le navire.
On pourrait interpréter cela comme l’aveu de la défaite du Département d’Etat dans la guerre des Etats-Unis contre la Russie en Ukraine :
Le départ à la retraite de Victoria Nuland, sous-secrétaire d’État aux affaires politiques – Anthony Blinken / Département d’État, 5 mars 2024
Victoria Nuland m’a fait savoir qu’elle avait l’intention de quitter dans les prochaines semaines son poste de sous-secrétaire d’État aux affaires politiques, une fonction dans laquelle elle a incarné l’engagement du président Biden à remettre la diplomatie au centre de notre politique étrangère et à revitaliser le leadership mondial des États-Unis à un moment crucial pour notre pays et pour le monde.
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[C’est le leadership de Toria au sujet de l’Ukraine que les diplomates et les étudiants en politique étrangère étudieront dans les années à venir. Ses efforts ont été indispensables pour faire face à l’invasion massive de l’Ukraine par Poutine, pour rassembler une coalition mondiale afin de garantir son échec stratégique et pour aider l’Ukraine à travailler jusqu’au jour où elle sera capable de se tenir debout, démocratiquement, économiquement et militairement.
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Le président Biden et moi-même avons demandé à notre sous-secrétaire d’État à la gestion, John Bass, d’assurer l’intérim du sous-secrétaire d’État aux affaires politiques jusqu’à ce que le remplacement de Toria soit confirmé.
Victoria Nuland, membre du clan néo-conservateur Kagan, n’a que 62 ans – trop jeune pour prendre naturellement sa retraite.
On se souviendra d’elle pour avoir distribué des biscuits aux manifestants antigouvernementaux en Ukraine et pour avoir mis en place le régime du coup d’État de 2014.
Cela a été son principal projet au département d’État. Mais le putsch du Maïdan de 2014, qui a fait de l’Ukraine un bélier contre la Russie, s’est soldé par un échec total.
La Russie n’a pas été “affaiblie” par la guerre et l’Ukraine n’a aucune perspective de survie, si ce n’est celle d’un pays enclavé à l’est de l’Europe et contrôlé par les Russes.
Étant donné que des milliards ont été dépensés pour l’Ukraine avec peu de contrôles et rien à montrer, Nuland et sa famille ont certainement gagné un peu d’argent de poche. On peut se demander si les enquêtes en cours et à venir sur le trou noir qu’est l’Ukraine les laisseront indemnes.
Alors que même les commentateurs du Guardian se rendent compte du gâchis qu’ils ont contribué à créer, il est grand temps que les politiciens européens acceptent enfin cette réalité :
L’Europe occidentale n’a aucun intérêt concevable à intensifier la guerre en Ukraine en y envoyant des missiles à longue portée. Bien qu’elle doive maintenir son soutien logistique aux forces ukrainiennes, elle n’a aucun intérêt stratégique dans le désir de Kiev de chasser la Russie des régions majoritairement russophones de Crimée ou du Donbass. Elle a tout intérêt à rechercher assidûment un règlement rapide et à entamer la reconstruction de l’Ukraine.
Quant aux sanctions “soft power” de l’Occident à l’encontre de la Russie, elles ont lamentablement échoué, perturbant du même coup l’économie commerciale mondiale. Les sanctions peuvent être appréciées par les diplomates et les groupes de réflexion occidentaux. Elles peuvent même se retourner – notamment les consommateurs d’énergie britanniques – mais elles n’ont pas dévasté l’économie russe et n’ont pas fait changer Poutine d’avis. Cette année, le taux de croissance de la Russie devrait dépasser celui de la Grande-Bretagne.
L’ineptie crasse d’un quart de siècle d’interventions militaires occidentales aurait dû nous servir de leçon. Apparemment, cela n’a pas été le cas.
Moon of Alabama
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