Aux nombreuses victimes du bien sale conflit en cours au Proche-Orient, il faut désormais ajouter les retraités français qui, pensant, hier soir, pouvoir s’assoupir devant un bon Derrick, se sont retrouvés pris médiatiquement en otage par le détournement d’attention orchestré, depuis le no men’s land de l’Elysée, par un hyperprésident souffrant de logorrhée. Enrico Macias a raison : il est temps de mettre fin aux activités de tous les terroristes.
Les États – c’est même l’une des raisons d’être de corps diplomatiques souvent pléthoriques et hors de prix – doivent assistance à leurs ressortissants pris au piège de crises à l’étranger – a fortiori à ceux pris en otage. Concernant la France, la seule exception connue à cette règle est Modeste Schwartz, qui a été banni pendant cinq ans d’un pays de l’UE sans que les Affaires étrangères ne réagissent une seule fois à ses appels à l’aide.
Or, dans ce vaste monde où la plupart des pays combattent des menaces plus angoissantes qu’une recrudescence des punaises de lit, les prises d’otage sont monnaie courante – constituant, dans certaines régions d’Afrique notamment, la seule industrie prospère du coin.
Macron va-t-il négocier avec les autres terroristes ?
Alors, certes, le ministère des Affaires étranges, en France, n’a pas très bonne réputation dans le domaine des services à l’étranger. Mais la situation est-elle grave au point de justifier une allocution présidentielle à chaque fois que ce dernier, en dépit de ses habitudes, semble décidé à faire son travail ?
Car tel était bien le prétexte de l’intervention télévisée du mari de Brigitte : nous confirmer qu’il va « tout mettre en œuvre » pour s’acquitter des tâches réglementaires d’un boulot qui nous coûte le pognon de dingue : 5.200€/mois, juste pour les tifs de Madame, ça vaut bien un minimum de taf, non ?
A vrai dire, personne n’est dupe : à la tête d’un régime Titanic, l’histrion Macron ferait n’importe quoi pour rester au centre de l’attention – y compris mimer une intense activité de politique extérieure qu’il n’est, en réalité, même plus en mesure de déployer : ayant enterré (ce en quoi il emboitait le pas à Sarkozy et Hollande) la politique arabe gaullienne perpétuée tant bien que mal par Chirac, il a perdu les leviers d’influence qui furent jadis ceux de la France. Son incontinence verbale est donc celle des impuissants.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/10/13/palestine-combien-de-telespectateurs-pris-en-otage-par-lelysee-par-modeste-schwartz/
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