13 octobre 2023

Manifestations pro-palestiniennes interdites

Marine Tondelier, secrétaire nationale d'EELV, était invitée le 12 octobre 2023 sur franceinfo. (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Le ministre de l'Intérieur a annoncé ce jeudi l'interdiction des manifestations pro-palestiniennes, ce que regrette la patronne d'EELV. "On confond le soutien au peuple palestinien avec un soutien politique au Hamas", indique Marine Tondelier. 

"C'est malheureux parce que ça donne l'impression qu'on n'a pas le droit d'apporter son soutien au peuple palestinien", a réagi jeudi 12 octobre sur franceinfo Marine Tondelier, secrétaire nationale d’EELV, alors que le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a ordonné l'interdiction des "manifestations pro-palestiniennes parce qu'elles sont susceptibles de générer des troubles à l'ordre public".

Selon Marine Tondelier "on confond le soutien au peuple palestinien avec un soutien politique au Hamas". Elle précise que "le soutien" qu'elle "apporte très clairement au peuple israélien n'est évidemment pas un soutien politique au gouvernement d'extrême droite d'Israël, même si depuis hier ils sont un gouvernement d'union nationale. Il faut qu'on soit capable de séparer les deux".

L'interdiction des manifestations "est regrettable" pour Marine Tondelier. Lors de la réunion des chefs de parti à l'Elysée organisée jeudi 12 octobre par Emmanuel Macron, la patronne d'EELV a "appelé à autoriser les manifestations pour la paix". Selon elle, le président de la République a affirmé que "ça lui paraissait en effet important et qu'il fallait que les organisateurs fassent en sorte que ces manifestations se passent bien". "Je pense que nous en sommes capables", assure l'écologiste.

Marine Tondelier réaffirme que les actes perpétrés par le Hamas en Israël "doivent être qualifiés de terroristes". Mais elle ajoute que "ce qui se prépare et ce qui a déjà lieu en termes de ripostes et de représailles sur Gaza, indistinctement du fait que des personnes soient des membres du Hamas ou des civils palestiniens, est un problème". À l'Elysée devant Emmanuel Macron, elle a souhaité remettre "dans le débat le fait que toutes les vies ont la même valeur" précisant que "l'intention de ceux qui provoquent la mort de civils peut différer". "La vie d'un civil israélien qui est assassiné par un terroriste du Hamas dans un kibboutz, et la vie du civil palestinien qui est victime d'un bombardement à Gaza ont la même valeur". 

Faisant référence au 11-Septembre 2001, Marine Tondelier rappelle que "quand les États-Unis ont orchestré une réponse aux attentats terroristes en sortant des cadres imposés par le droit international et par le droit humanitaire, de Guantanamo à l'invasion en Irak, on a eu un problème". Elle estime que depuis, "c'est le Moyen-Orient et plus largement le monde entier qui subissent encore les conséquences de ces représailles illégales". "La France, qui avait su avoir une voix forte à l'époque, entrant ainsi dans l'histoire, doit à nouveau faire valoir sa parole singulière sur le sujet", ajoute la patronne d'EELV.

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