Le président turc Erdogan vient de faire un pas de plus vers sa réélection : Sinan Ogan, ancien candidat à la présidence, arrivé troisième aux dernières élections, a annoncé qu’il soutiendrait l’actuel président. C’était l’un des scénarios que cherchait à éviter l’OTAN, l’alliance militaire à laquelle, rappelons-le, appartient la Turquie. Mais du fait de la proximité d’Erdogan avec Poutine, il n’en a pas été ainsi.
Grâce au soutien de Sinan Ogan, Recep Tayip Erdogan – qui avait obtenu plus de 49 % des voix lors du premier tour de l’élection – ajouterait à son propre score une bonne partie des 5 % du candidat nationaliste. Ce lundi, en vue du second tour des élections qui se tiendra dimanche prochain, le 28 mai, Ogan a fait son annonce dans les termes suivants : « Je déclare que nous soutiendrons le candidat à la présidence de l’Alliance populaire, M. Recep Tayip Erdogan, au second tour des élections ».
Au premier tour, tenu le 14 mai, Erdogan avait recueilli 49,52% des voix et était sur le point d’obtenir la majorité absolue pour assurer la victoire. De son côté, son principal opposant et aligné sur les États-Unis, Kemal Kilicdaroglu – candidat de l’« Alliance nationale » et chef de file de l’historique Parti républicain du peuple (CHP) – avait obtenu 44,88 % des suffrages.
Dans ce contexte, il est utile de rappeler les déclarations de George Soros lors de la dernière conférence de Munich en février dernier, et qui concernaient, entre autres, la position du « mondialisme » envers la Turquie : « Erdogan a mal géré l’économie turque et devra faire face à des élections en mai. Tous leurs efforts sont concentrés sur la victoire aux élections. Il a approché Poutine pour qu’il fasse de la Turquie une plaque tournante du pétrole russe qui lui donnera l’argent dont il a besoin pour les élections. Il est aussi devenu plus autocratique chez lui. Il tente d’emprisonner son adversaire le plus puissant, le maire d’Istanbul, et d’interdire au parti kurde de participer aux élections. Mais il ne pourra pas rompre la tradition qui permet aux partis politiques de superviser le dépouillement des votes. Cela rendra difficile la simulation des résultats. Le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a frappé la Turquie au début du mois est une tragédie. Le choc se transforme en colère dans de nombreuses zones touchées en raison de la lenteur de la réponse du gouvernement et du désir de freiner tous les efforts de secours. Ce n’était pas le destin. Les pratiques de construction laxistes de la Turquie et le modèle de croissance tiré par la construction d’Erdogan ont tout aggravé. La meilleure façon de résoudre ces problèmes est de déclencher des élections ».
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/05/26/erdogan-a-obtenu-le-soutien-cle-du-candidat-nationaliste-sinan-ogan-par-noticiasholisticas/
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