L’autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA) lance l’offensive et présente son premier plan de travail à 1,3 milliard d’euros. Au programme, coopération en matière vaccinale et développement des plateformes de données de santé et d’essais cliniques. Mais qui a voté pour l’HERA ?
Le pilier du futur de l’Union Européenne de la santé
Après Lyon hier, j’accueille aujourd’hui mes 26 homologues européens à Grenoble pour faire naître l’acte fondateur de l’Europe de la santé et répondre concrètement aux besoins et attentes des citoyens européens. #PFUE2022
— Olivier Véran (@olivierveran) February 10, 2022
Les objectifs de l’HERA
L’agence européenne se décline en 3 objectifs :
Prévenir les urgences sanitaires transfrontières futures et s’y préparer par le biais des essais cliniques, ainsi que des plateformes de données ;
Détecter les menaces futures pour la santé, avec notamment « la mise en place d’un système ultramoderne de détection des menaces sanitaires et de renseignement en temps réel en la matière » ;
Et surtout, Réagir aux menaces pour la santé:
- assurer la fourniture en temps utile de vaccins contre la COVID-19 aux États membres de l’UE, y compris en vaccins adaptés aux variants si nécessaire;
- acheter des traitements contre la COVID-19 pour les États membres de l’UE;
- renforcer les capacités nationales de détection et d’évaluation scientifique des variants;
- assurer la fourniture de vaccins dans le monde entier.
Un budget qui ne fait pas dans la demi-mesure
Le budget s’élève à 1,3 milliard d’euros le budget de fonctionnement de cette nouvelle Autorité va absorber la moitié du budget UE de la santé.
En effet, le budget global de l’HERA s’élève à 6 milliards d’euros pour la période 2022-2027, dont une partie proviendra du complément NextGenerationEU (le fameux plan de relance qui va nous rapporter moins que notre contribution, et qui est en fait un agenda plus politique qu’économique).
Mais qui a voté pour l’HERA ?
Il importe surtout de rappeler qu’en matière de santé, l’Union européenne n’a pas de compétence directe mais a surtout une compétence d’appui aux États membres. Personne n’a demandé aux citoyens européens s’ils voulaient renforcer la compétence UE en matière de santé !
De plus , L’HERA n’est pas une Autorité indépendante mais une émanation de la Commission européenne, à ce titre le Parlement européen – soit un semblant de lien avec la démocratie – n’aura pas de droit de regard sur son fonctionnement.
En somme les citoyens ont juste le droit de payer pour se faire piquer.
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