18 février 2022

Airbus, des résultats records incompréhensibles. Qui se trompe ?

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« Airbus enjambe la crise sanitaire et réalise le plus important bénéfice de son histoire. » C’est le titre de cette dépêche relayée par le site Boursorama.com.

La crise historique du transport aérien mondial provoquée par la pandémie n’arrêtent pas l’ascension d’Airbus : l’avionneur européen est revenu dans le vert en 2021, réalisant le plus important bénéfice de son histoire.

Après deux années dans le rouge, l’avionneur européen a publié jeudi un bénéfice net de 4,2 milliards d’euros, battant son record de 2018 (3,1 milliards) alors qu’il produisait près d’un quart d’avions en plus.

Signe de son optimisme, le groupe vise 720 livraisons d’avions commerciaux en 2022, soit une augmentation de 18 %.

« Notre attention s’est déplacée de la gestion de la pandémie vers la reprise et la croissance », a estimé le président exécutif d’Airbus Guillaume Faury, cité dans un communiqué.

Je dois vous dire que je suis très sceptique sur cette information.

Non pas que les comptes d’Airbus soient faux ! Il n’y a pas de raison.

Non, ce que je ne comprends pas c’est que les voyages d’affaires sont en chute libre, c’est que le trafic aérien est en chute libre et que rien ne dit qu’il reprenne avec la même ampleur.

La seule chose que je peux comprendre d’un point de vue analytique c’est que les compagnies aériennes achètent de nouveaux avions qui consomment moins afin de faire face à l’envolée des prix du carburant.

Vers encore plus de livraisons en 2022 ?

« Airbus, dont la production avait chuté d’un tiers à 40 monocouloirs de la famille A320 (A319, A320 et A321) par mois dès avril 2020, en produisait fin 2021 45 chaque mois et prévoit de remonter à 65 appareils mensuels à l’été 2023, plus qu’il n’en a jamais construit.

Il envisage même de monter jusqu’à 75 appareils mensuels en 2025, un sujet dont la faisabilité et l’intérêt font l’objet d’intenses discussions avec ses fournisseurs.

« Pour cette année et l’année prochaine, c’est déjà une pente très raide », a estimé Guillaume Faury, pour qui Airbus a « beaucoup de pain sur la planche en 2022″ afin de livrer 720 appareils ».

C’est un sacré pari non pas pour Airbus qui enregistre des commandes mais pour ses clients les compagnies aériennes.

Auront-elles la demande ?

Les touristes vont-ils affluer de nouveau ?

C’est probable à très courts termes tant les gens voudront reprendre leur vie d’avant (moi le premier et ma femme surtout!!!)

« Si le trafic aérien est resté moribond en 2021 et ne devrait retrouver son niveau d’avant-crise qu’entre 2023 pour les vols domestiques et 2025 pour les long-courrier, « il est devenu clair que les gens veulent voler à nouveau et ils le font dès que les restrictions de voyages sont levées », a-t-il estimé »

Mais ce rebond sera-t-il durable ?

Je pense que la clientèle ultra-rentable d’affaire va poursuivre son effondrement, et que cela posera des gros problèmes dans les années qui viennent même si le phénomène restera masqué dans un premier temps par l’euphorie post-covid.

Charles SANNAT

Source Boursorama.com ici

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