13 septembre 2021

Suisse : 90% des hospitalisés Covid seraient non-vaccinés? Faux !

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C’est la « tag-line » assénée depuis deux semaines par les autorités fédérales et cantonales dans tous les médias : 90% des patients hospitalisés du fait d’une infection au Covid-19 sont non-vaccinés. Plusieurs observateurs (comme l’anthropologue Michel sur le plateau de la Une TV) ont réagi en estimant que ce chiffre était « impossible » au regard des données en provenance des pays ayant le plus vaccinés (comme Israël ou la Grande-Bretagne).

Lors d’une émission d’Infrarouge (sur la Télévision romande) le 26 août dernier, le Ministre genevois de la Santé Mauro Poggia et l’infectiologue Didier Pittet avaient pourtant martelé ce message à l’appui d’une invitation à ce que toute la population (enfants exceptés en l’absence d’autorisation sur cette tranche d’âge) se fasse vacciner.

Nous devons à M. Charly Pache, fondateur du nouveau média radiophonique indépendant Radiolibre.ch, d’avoir tiré cette affaire au clair :

« Le groupe des non-vaccinés inclut non seulement les personnes qui n’ont reçu aucun vaccin, mais également les personnes qui ont reçu une dose et les personnes qui ont reçu deux doses depuis moins de 14 jours » explique-t-il. Posant la question : « Je vous laisse juger par vous-même de la pertinence de mettre des doubles-vaccinés dans le groupe des non-vaccinés. Une manière transparente de faire ce décompte aurait été de créer quatre catégories:

1/ les non vaccinés,

2/ les vaccinés une dose,

3/ les doubles vaccinés depuis moins de 14 jours

4/ les doubles vaccinés depuis plus de quatorze jours

Sans savoir combien parmi ces 90 % sont vraiment non-vaccinés, ont reçu une dose ou ont reçu une double dose depuis moins de 14 jours, il est totalement impossible et fallacieux de tirer des conclusions. De plus, ces statistiques contiennent les personnes hospitalisées testées positives au Coronavirus, sans distinguer si elles sont hospitalisées pour le Covid ou pour une autre raison. »

Sachant que dans ce groupe des patients hospitalisés pour d’autres raisons que le Covid, seuls les non-vaccinés passent systématiquement un test PCR – alors qu’on sait aujourd’hui que les vaccinés peuvent être porteurs du virus… et contagieux.  Ce qui fausse bien sûr complètement les données.

Ajoutons que le directeur européen de l’OMS vient de reconnaître que la faible durée de l’immunité vaccinale et son efficacité limitée face aux nouveaux variants le rendaient pessimiste quant à l’option actuellement privilégiée du « tout-vaccin ». Comme l’avait déjà reconnu le « Vaccine Group » de l’Université d’Oxford, arriver à une immunité collective grâce au vaccin est désormais « un mirage ».

De son côté, le Pr Martin Kulldorff, épidémiologiste à la Faculté de médecine de Harvard et grand spécialiste des politiques vaccinales, s’inquiète des pressions, contraintes et manipulations exercées sur la population. Citant en exemple la Suède, pays qui a le plus haut taux de confiance au monde dans les vaccins mais qui ne connaît aucune obligation ni contrainte, il juge les politiques actuelles contraires à l’éthique et redoute qu’elle sapent la confiance de la population :

« Ceux qui poussent à la mise en place de ces obligations et pass vaccinaux – les fanatiques du vaccin, je dirais – ont fait beaucoup plus de dégâts en un an que les anti-vaxx en deux décennies » explique-t-il.

Considérant que que les politiques contre le Covid ont été « un véritable fiasco » contraire à toute les bonnes pratiques en santé publique, il relève que restaurer la confiance ne sera pas une mince affaire : « Il n’est pas surprenant que la confiance envers les agences et les responsables de la santé publique ait chuté à cause de tous ces messages contradictoires (…).

Tant au sein de la communauté scientifique que de la communauté de la santé publique, nous avons beaucoup de travail à faire pour regagner cette confiance. Cela va prendre beaucoup de temps, mais il est important de le faire et d’essayer d’y arriver.

La seule façon d’y parvenir est, premièrement, d’être très honnête et direct avec les gens, deuxièmement, de faire confiance à la population et, troisièmement, d’écouter réellement la population et de ne pas simplement élaborer une politique de santé publique basée sur la classe « Zoom », c’est-à-dire les scientifiques, les journalistes et leurs voisins.« 

 
Idem en France...

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