14 septembre 2021

Des jours étranges en perspective

A gauche : La chute de Kaboul, 2021 – A droite : La chute de Saïgon, 1975

Si American Airlines était aux commandes, ils auraient mis toutes les annulations sur le compte de la météo et auraient ensuite donné les bagages enregistrés de tout le monde aux talibans.

Sean Davis, rédacteur en chef, The Federalist, à propos de ce qui se passe dans l’aéroport de Kaboul.

Je suppose que nous avons dû apprendre à nos dépens que l’Afghanistan n’est pas comme le Nebraska. Laissons les autres être cruels à ce sujet (et il y en a beaucoup en ce moment, ailleurs). Le dernier prétendu hégémon qui a essayé d’occuper l’endroit avant nous était l’Union soviétique, qui a découvert douloureusement que l’Afghanistan ne ressemblait pas beaucoup à son Oblast de Kemerovo non plus, et peu après avoir retiré ses troupes en 1989, l’Union soviétique a commencé à s’effondrer – ce qui pousse à se demander : Dans quelle mesure les États-Unis de 2021 ressemblent-ils à l’Union soviétique de ces années-là ?

Eh bien, nous sommes devenus une nomenklatura administrative sclérosée, composée de larbins de l’État profond, comme l’étaient les Soviétiques, et dernièrement, nous sommes tout aussi anarchiques qu’eux, du point de vue constitutionnel – par exemple, l’abolition des droits de propriété via le moratoire sur les loyers du CDC… l’emprisonnement prolongé en isolement des prisonniers politiques du 6 janvier… l’introduction de « passeports » internes. Les États-Unis fonctionnent sur des vapeurs économiques comme les Soviétiques. La direction de notre parti dominant a vieilli en une gérontocratie embarrassante. Est-ce que c’est notre tour de nous effondrer ?

On dirait bien que oui. Les jours à venir risquent d’être difficiles. La Chine a certainement pris la mesure de notre armée « éveillée » et envisage de s’emparer de Taïwan dans notre moment de faiblesse. Plus de puces électroniques pour vous, Oncle Sam ! Allons-nous défendre Taïwan militairement, ou peut-être des armes nucléaires ? Et si ça ne marche pas très bien ? Je vais vous dire : une réorganisation géopolitique majeure des choses, nous laissant… où ? Incapables d’imposer notre volonté dans le monde comme c’est le cas depuis 80 ans. Désemparés. Sans amis. Fauchés. Cassés !

Bien sûr, la situation intérieure de notre pays n’a jamais été aussi tendue et exacerbée depuis 1861. Tout est politisé, c’est-à-dire qu’on s’en sert comme d’une matraque pour battre ses adversaires et, avouons-le, surtout dans le sens gauche contre droite. C’est particulièrement vrai pour le feuilleton Covid-19, qui oppose de plus en plus les « progressistes » vaccinés de manière moralisatrice aux conservateurs récalcitrants du « libre choix de ne pas se faire vacciner » – c’est-à-dire un gouvernement coercitif qui tente de forcer des citoyens supposés libres à accepter un traitement médical expérimental plutôt douteux.

Depuis quand la gauche américaine est-elle devenue si pro-tyrannie, et comment cela est-il arrivé ? J’ai des amis et des parents – et je suis sûr que vous en avez aussi – qui se sont tués à la tâche dans les années 1960 pour protester contre la guerre, le gouvernement, le FBI et la CIA… qui se sont battus dans les rues pour la liberté d’expression et ont fait feux de tout bois contre la propagande officielle – et aujourd’hui, ils n’en peuvent plus de contraindre, punir, laver le cerveau et annuler leurs concitoyens. Ils vont même jusqu’à concevoir un récit vicieux pour qualifier leurs opposants de « terroristes nationaux ». Vous pensez que ça va marcher ?

J’en doute. Et la chute de l’Afghanistan ne manquera pas de susciter une réaction de ressentiment parmi les nombreux anciens soldats qui ont payé un lourd tribut en effectuant des tours de service dans cette aventure infortunée pendant vingt ans. Ils sont nombreux dans l’Amérique rouge, et ils étaient déjà furieux de l’absurdité pernicieuse que leur enfonçaient dans la gorge les sbires du wokestérisme : les bousculades raciales et sexuelles, la hausse vertigineuse de la criminalité violente, l’ouverture des frontières, la délocalisation des emplois, les confinements Covid et le démantèlement des petites entreprises, l’expérience de la Théorie Moderne de la Monnaie qui lance l’inflation, et la nouvelle « pussification » [féminisation, NdT] des forces armées dans lesquelles ils ont servi et souffert. Ils sont restés plutôt discrets pendant toutes ces années, se contentant d’observer la scène avec étonnement et nausée, mais vous les verrez peut-être devenir plus actifs maintenant. Et n’oubliez pas qu’ils ont été bien entraînés aux armes et aux tactiques militaires.

Des découvertes troublantes sont à prévoir pour l’avenir. Le Wall Street Journal a récemment détecté des signes de vie dans l’enquête sur John Durham, rapportant que l’affaire a été portée devant un grand jury. Cela signifie que des crimes sont poursuivis. Nous pourrions bientôt retrouver des noms qui ont failli être oubliés – Bruce Ohr, Glenn Simpson, Andrew McCabe, Rod Rosenstein, Pete Strzok… qui d’autre ? Cela pourrait également conduire à un discrédit catastrophique des grands médias d’information – qui étaient pleinement impliqués dans l’escroquerie du RussiaGate – au point que certaines entreprises finissent par être complètement ruinées et de nombreuses carrières balayées.

Des informations concrètes sur ce qui s’est réellement passé lors de l’élection de 2020 sont également en train de sortir, et pas à l’avantage du régime au pouvoir qui a prétendument triomphé lors de ce scrutin. Certaines de ces informations pourraient avoir une incidence sur la question de l’implication de la Chine dans nos affaires et, au-delà de la simple ingérence dans les élections, sur l’achat en gros de la classe politique américaine. Ce qui est pathétique, c’est que nous connaissons déjà plusieurs personnalités très en vue qui ont été achetées par la Chine, notamment Eric Swalwell, Diane Feinstein et, surtout, Hunter Biden (et sa famille), mais les rangs des personnes connues pour être achetées pourraient grossir de façon spectaculaire.

Enfin, il y a le sort du président « Joe Biden ». Alors que Kaboul tombe ce matin, il reste dans son trou de marmotte de Camp David. Les observateurs pensent qu’il a eu quelques « mauvais jours » ces derniers temps, ce qui signifie qu’il n’est pas présentable. La clameur monte, même parmi ses propres partisans, pour qu’il sorte et dise quelque chose, n’importe quoi… pour l’amour du ciel… qu’il fasse plus que prétendre être le leader du monde libre ! Cela pourrait être le baisser de rideau pour Ol’ White Joe… le temps de partir. Jamais auparavant un président américain n’a été confronté à une telle perte de légitimité, et pas seulement à cause de l’Afghanistan. Et puis, pensez à qui sera le prochain à occuper ce poste. (Avez-vous frissonné ?)

Parfois, comme le faisait remarquer Vlad Lénine, les événements prennent des décennies, et parfois les années se déroulent en quelques semaines. Cela ressemble à l’une de ces périodes pour les États-Unis. Les têtes vont bientôt tourner comme celles de la petite fille dans L’Exorciste, libérant un flot de révélations choquantes. Les anciens récits vont s’effondrer sous nos yeux. Les esprits devront se ressaisir. Préparez-vous à vivre des jours étranges.

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