14 septembre 2021

Recep Erdogan a remis la Turquie dans le top 5 des pays qui comptent dans la politique mondiale


En l'espace de 10 années Recep Erdogan a remis la Turquie dans le top 5 des pays qui comptent dans la politique mondiale, une prouesse digne d'un très grand virtuose politique. Pourtant la presse européenne passe son temps à vilipender Erdogan, exactement comme elle l'avait fait pour Trump et comme elle le fait toujours pour Orban. Un autre homme avait subi le même sort des médias contrôlés par les Etats-Unis: le général de Gaulle, lorsqu'il avait renvoyé tous ses dollars en excédent à Washington pour les échanger contre des lingots d'or, en vertu des accords de Bretton Woods.

Du jour au lendemain, de Gaulle était devenu un paria aux yeux de la presse européenne et américaine, en particulier pour un journal nommé "L'Express" animé par l'agent américain Jean-Jacques Servant-Schreiber.

Le même journal avait soutenu Nicolas Sarkozy lorsqu'il avait vendu en douce 600 tonnes de l'or de la France à la demande des Américains, alors que ceux-ci n'avaient pas vendu un gramme du leur. Pire, il l'avait vendu au prix le plus bas!

Voici 2 mois, Emmanuel Macron, lui, a tout simplement proposé de vendre tout l'or de la France pour éponger la dette de ... l'Afrique ! (lire ici)

Les Turcs ne peuvent imaginer que leur président puisse vendre tout l'or de la Turquie (pour éponger la dette de la Syrie par exemple) et cela derrière leur dos, cela serait considéré par les 80 millions de citoyens comme une gigantesque trahison au profit d'une puissance étrangère.

Pourtant c'est exactement ce que Nicolas Sarkozy avait fait, et c'est aussi ce que Emmanuel Macron s'apprête à faire, trahir son pays.

Erdogan, s'il n'est pas apprécié par la gauche caviar turque, est en revanche admiré et respecté par les autres classes sociales, car depuis qu'il dispose des manettes du pouvoir, leur niveau de vie est monté de plusieurs crans. Même Le Monde, très anti-Erdogan, a été obligé de reconnaître, le dos au mur, et à son corps défendant, que le pouvoir d'achat des Turcs a été multiplié par... trois sous son règne !

Quel Premier Ministre ou Président français depuis 1974 pourrait s'enorgueillir d'une telle prouesse économique ?

Aucun !

Au moment où Macron veut vendre l'or de la France, la Banque Centrale de Turquie, elle, en a racheté presque 3 tonnes de plus en ce mois d'août, (20 tonnes de plus par rapport à 2020) maintenant le stock à 414 tonnes, considérant qu'à la chute de l'Empire Ottoman, il ne restait plus que quelques lingots dans les coffres, vu que beaucoup s'étaient envolés vers Paris et Londres (en 1895, la Banque Impériale Ottomane disposait de 11 tonnes d'or à Istanbul - en 1910: 45 tonnes et en 1935: plus que 21 tonnes - en 1973: 111 tonnes et 117 tonnes en 1998).


Les stocks d'or de la Turquie en 2020 et 1er trimestre 2021

Un siècle plus tard, même la situation des coffres et des banques turques a donc bien changé.

Depuis 10 ans, les banques françaises retirent progressivement tous les distributeurs automatiques... au point de créer des problèmes politiques avec des maires de petites villes qui se retrouvent avec zéro DAB et des habitants furieux, obligés de rouler 60 Km pour retirer de l'argent liquide dans une autre ville !

Depuis 10 ans, les banques turques installent des distributeurs pratiquement treize à la douzaine ! Il n'est pas rare de voir une rue avec 40 Dabs (!!!) et toutes les machines sont flambant neuves.

Ce qui reflète une situation claire comme du cristal: d'un côté une économie bouillonnante avec une circulation de l'argent ultra-rapide, et de l'autre une économie mourante où l'argent circule à grand peine, comme un vieillard avec un déambulateur.

Macron est le contraire absolu d'Erdogan, une sorte de négatif, qui, en plus, est flou, et c'est précisément grâce à ce portrait inversé que j'ai réalisé à quel point la Turquie est devenue, en juste 10 années, non seulement une véritable puissance mondiale mais surtout économique.

Rappelez-vous: en 2011 la France était dirigée par Nicolas Sarkozy... et depuis elle n'a cessé de régresser.

Ce reportage est le fruit des deux précédents, de mon expérience de journaliste depuis presque 40 ans, et surtout d'un constat quasi aveuglant, certes triste pour la France, mais remarquable pour la Turquie, mettant en évidence -par effet miroir- des réalités économiques incontestables, mais des réalités qui ne plaisent ni à Washington, ni à Bruxelles, ni à Riad et encore moins à Tel Aviv, raison pour laquelle Erdogan est devenu leur cible privilégiée par leurs médias interposés. Autrement dit: Erdogan est l'homme à abattre en 2023, année de l'élection présidentielle.

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