Le gouvernement demande aux Français de ne plus utiliser certains masques en tissus dont ceux faits maison, jugés insuffisamment filtrants face à l’apparition de nouveaux variants plus contagieux du coronavirus, a indiqué le ministre de la Santé, Olivier Véran, jeudi 21 janvier sur TF1 .
« Le HCSP (Haut conseil de la santé publique) recommande aux Français, et c’est la recommandation que je leur fais également, de ne plus utiliser le masque artisanal qu’on a fabriqué chez soi », a déclaré Olivier Véran, qui demande d’éviter également les masques industriels en tissu les moins filtrants (dits « de catégorie 2 »).
L’avis du HCSP doit être publié ce vendredi
Le décret où figurent ces dispositions devrait être publié « dans les prochains jours », indique à Ouest-France une source au sein de la Direction générale de la Santé, alors que le ministère de la Santé l’avait annoncé pour ce 22 janvier. Tandis que l’avis du HCSP sur lequel il s’appuie doit être en ligne ce vendredi 22 janvier, a précisé le ministère de la Santé.
Désormais, seuls trois types de masques devront donc en principe être portés dans l’espace public, même s’il sera difficile de s’assurer en pratique du respect de cette consigne : les masques chirurgicaux (issus du monde médical, avec une face bleue et une face blanche), les FFP2 (les plus protecteurs) et les masques en tissu industriels dits « de catégorie 1 ».
Les Français "incités" à porter les masques les plus filtrants
Les masques en tissu de catégorie 1 (ou UNS1, pour « usage non sanitaire 1 ») filtrent 90 % des particules, contre 70 % pour la catégorie 2 (UNS2), selon des normes élaborées par l’Afnor.
Les masques chirurgicaux, eux, filtrent au moins 95 % des particules de 3 micromètres. Enfin, les FFP2 bloquent 94 % des aérosols, les particules les plus fines (autour de 0,6 micromètre).
Les autorités sanitaires veulent "inciter" les Français à porter les masques les plus filtrants en raison de l’apparition de nouveaux variants plus contagieux que le coronavirus classique, détectés d’abord en Angleterre ou en Afrique du Sud.
Ces variants se transmettent de la même manière : augmenter le niveau de filtration des masques n’a donc pas pour but d’assurer une meilleure protection individuelle, mais plutôt d’augmenter la protection collective, en s’assurant qu’un maximum de gens portent un masque suffisamment filtrant.
« Passer très clairement ce message aux Français »
« On exige que ce soit la norme à partir de maintenant », a-t-on indiqué au cabinet du Premier ministre, en ajoutant qu’il s’agissait de « passer très clairement ce message aux Français ».
Dans les faits, il s’agit avant tout d’une incitation forte puisque la mesure est difficile à imposer en pratique.
« Je ne pense pas que les forces de l’ordre vont demander à chaque personne le niveau de protection de leur masque », a-t-on ajouté à Matignon.
Autre obstacle, la catégorie des masques en tissu industriels ne figure la plupart du temps pas sur le masque lui-même, mais sur l’emballage ou la notice.
La distance de sécurité nécessaire va être modifiée
Par ailleurs, le gouvernement va également modifier la distance de sécurité nécessaire en deçà de laquelle on est considéré comme un cas-contact quand on ne porte pas de masque.
Alors que cette distance était jusqu’ici d’un mètre, elle passe à deux mètres. C’était là encore une préconisation du HCSP face à l’arrivée des nouveaux variants.
« Ça va avoir des conséquences dans la manière dont l’Assurance maladie fait le contact tracking pour identifier les cas-contacts », avec des mesures d’isolement à la clé, a-t-on commenté au ministère de la Santé.
La contagion s'effectue majoritairement par les mains.
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