Les guerres hybrides seront de plus en plus favorisées par l’extrême morosité de l’économie mondiale, laquelle est aggravée par des guerres commerciales, les technologies numériques et l’absurdité des taux d’intérêt négatifs.
Les gens sont de plus en plus frustrés et endettés et beaucoup n’arrivent plus à se loger face à la bulle spéculative immobilière folle et mimétique. La cherté de la vie a atteint dans certains pays un seuil où l’analyse économique rationnelle est dans l’incapacité d’expliquer comment des individus parviennent encore à s’en sortir avec des revenus inadéquat et un système d’imposition omniprésent aussi bien en amont qu’en aval. Partout, la colère des populations est palpable. Autant de facteurs favorables aux champs d’application d’une guerre hybride. Il suffit souvent d’un simple catalyseur pour déclencher un soulèvement populaire dont l’intensité varie selon les pays.
Sur le plan macro-économique, la finance mondiale est complètement perturbée par des années de grandes largesses et de manipulations des banques centrales.
Les taux d’intérêt négatifs se généralisent dans plusieurs pays et ce mouvement accroît la dette privée.
En dépit de fausses statistiques sur une hypothétique croissance inexistante, La récession mondiale se caractérise par un ralentissement de la plupart des économies, un usage immodéré de la planche à billets par certains pays puissants, favorisant l’inflation et la perte d’emplois à « rendement réel » et la création d’emplois fictifs de plus en plus temporaires et précaires.
Certains experts évoquent un « purgatoire de la croissance mondiale » susceptible de provoquer une crise systémique, lequel sera causé par n’importe quel facteur exogène au monde de la finance. Le système n’a pas seulement épuisé toutes ses ressources endogènes mais est en état d’agonie.
Les nouvelles technologies comme le tout électrique pourraient coûter la perte d’un nombre considérable d’emplois, supérieur à celle ayant suivi l’ère des grandes délocalisations des années 90 et 2000. Et cette donne n’est pas rassurante pour la stabilité sociale d’un grand nombre de pays.
La destruction des économies de certains pays pauvres et les guerres auxquels ils ont été confrontés ont provoqué de grands flux migratoires vers des pays plus stables mais la crise mondiale risque d’emporter les pays dit riches dans la tourmente.
Enfin le bras de fer géostratégique et geo-économique entre Beijing et Washington s’apparente désormais à une grande guerre mondiale sourde entre les deux plus grandes économies mondiales n’augure rien de bon pour le reste du monde. La Chine est la manufacture du monde et un éventuel conflit entre la Chine et les États-Unis aurait dès le début un effet extrêmement dévastateur sur l’économie mondiale avant d’emporter la planète.
Le trafic de narcotiques, le trafic d’armes, les jeux de hasard, les activités illégales, la criminalité transfrontalière, le mercenariat le trafic de personnes et les économies souterraines, y compris sur le net, représenteront une part de plus en plus importante du PIB mondial.
Tout ceci n’augure pas de lendemains qui chantent, bien loin de là. La situation est prise très au sérieux par la plupart des gouvernements dont les dépenses en matière d’équipements de sécurité et de répressions. Le système néolibéral a atteint ses limites et l’explosion des structures sociopolitiques est une contingence avec laquelle il faudra s’adapter ou disparaître.
Aucun pays se semble immunisé contre une révolution violente et ceci est une donne que les gouvernements redoutent au plus haut point. 2020 sera l’année des révolutions ou de la matraque.
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