Les raffineries opérées par Total à Donges (Loire-Atlantique), Gonfreville-l’Orcher (Seine-Maritime), Grandpuits (Seine-et-Marne), Feyzin (métropole de Lyon) et la Mède (Bouches-du-Rhône) sont en grève, ont précisé le groupe et la CGT. À ce stade, les raffineries ne sont pas elles-mêmes arrêtées, mais aucun produit n’en sort, ont précisé ces sources.
La raffinerie Esso de Fos-sur-Mer et celle de Petroinéos à Lavera, également sur l’étang de Berre (Bouches-du-Rhône), sont également bloquées, selon M. Lépine. Seule la raffinerie Esso de Port-Jérôme-Gravenchon (Seine-Maritime) n’est pas touchée par le mouvement, assure-t-il. Selon Emmanuel Lépine, c’est du « jamais vu », les précédents mouvements dans les raffineries (2018 sur les salaires, 2016 contre la loi El Khomri, 2010 contre la réforme Sarkozy des retraites) étant à la fois moins suivis et moins étendus. Ainsi, le dépôt de Fos et les sociétés de pipelines Trapsil et SPSE n’avaient pas suivi le mouvement, dit-il. Deux sociétés opérant des pipelines, Trapil et SPSE, sont à l’arrêt.
Pas d’impact sur l’approvisionnement
Selon Total, « la chaîne logistique d’approvisionnement des carburants est adaptée pour répondre à la situation actuelle, qui n’a pas à cette heure d’impact sur l’approvisionnement de nos stations ».
Le groupe « recommande à (ses) clients de ne pas modifier leurs habitudes de consommation ». Il s’agit selon lui soit de blocages, soit de barrages filtrants.
12 dépôts pétroliers en grève
En milieu de matinée, douze dépôts sur un total de 200 étaient bloqués en France dont 7 de Total, a indiqué le groupe pétrolier français. Ainsi le dépôt et le port pétroliers de Fos, de même que le port pétrolier du Havre, sont en grève. Sont également concernés notamment les dépôts de Portes-les-Valence (Drôme) et de Puget-sur-Argens (Var).
À Saint-Jean-de-Braye (Loiret), une trentaine de manifestants ont brièvement bloqué le dépôt pétrolier, avant que les forces de l’ordre débloquent l’accès, a indiqué la préfecture.
A la Mède, Fabien Cros, élu CGT, confirme qu « aucun produit ne rentre ni ne sort », et ajoute que « le mouvement est prévu jusqu’à lundi 9 décembre ».
Dans le Nord, la préfecture avait promulgué mercredi un arrêté d’interdiction de rassemblement devant les sites mais aucun manifestant n’a été signalé sur ces lieux stratégiques.
Source : https://www.lavoixdunord.fr/675859/article/2019-12-05/sept-des-huit-raffineries-francaises-en-greve-du-jamais-vu
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