16 décembre 2015

Europe/Mondialisme : Espagne, le système de santé dévasté !


Le système de santé public a été dévasté et les patients les plus modestes doivent renoncer à se soigner, faute d'argent De nombreux patients n'ont plus assez d'argent pour payer leurs médicaments et restent impuissants face à l'aggravation de leur maladie.
 
C'est le douloureux coût humain de l'austérité en Espagne. Celui que les statistiques économiques ne parviendront pas à réparer. Alors que le pays était doté de l'un des meilleurs systèmes de santé au monde jusqu'au début des années 2000, celui-ci est à présent au bord du gouffre. Et les premières victimes sont, comme on pouvait s'y attendre, les patients.

"Soit on mange, soit je prends mes pilules", a confié, honteux, un homme à son cardiologue, après avoir renoncé à son traitement.

"Alors il s'est mis à pleurer. Des larmes silencieuses", explique Maximiliano Diego, son médecin, qui décrit un homme marié, victime d'une deuxième et grave crise cardiaque provoquée par l'absence de traitement.

"Il pleurait de peur à l'approche de la mort (...) Mais surtout il pleurait de honte, d'avoir menti à son médecin car il n'osait pas admettre qu'il n'avait pas d'argent pour payer le traitement qu'il lui avait prescrit", écrit le cardiologue sur le site de l'Association de défense de la santé publique de Salamanque.

Cet homme est l'un des nombreux exemples des conséquences humaines de la crise financière en Espagne et des mesures d'austérité qu'elle a déclenchées dans ce pays 
 
Un service public sacrifié

"Nous avons constaté une hausse des délais de prise en charge, un personnel médical décimé, se plaignant d'épuisement et de burn outs", déclare Helena Legido-Quigley, qui a étudié en profondeur le système de santé espagnol.

"Les mesures d'austérité ont particulièrement touché les plus vulnérables, qui ont perdu l'accès aux soins et ont commencé à ne plus pouvoir prendre des traitements essentiels, faute de moyens", explique-t-elle.

Selon des données officielles, les dépenses de l'État pour la santé ont été réduites de 17 milliards d'euros en cinq ans, avec les licenciements, des fermetures de services et la fin de la médecine entièrement gratuite pour les retraités.
Ces décisions coûtent au final plus cher à l'État

Au final, assurent les experts, le coût pour le système n'est pas moins élevé.

Manuel Espinel, médecin urgentiste d'un hôpital public madrilène, voit défiler ce genre de patients, comme cet homme, atteint de tuberculose, ayant dû rester dix jours en soins intensifs faute d'avoir été pris en charge à temps. "Cela multiplie les coûts par 20 ou 30", estime le médecin, dont le salaire a été réduit de 20% et les horaires allongés.

A moins d'un changement politique radical, la situation ne devrait pas connaître de vraie amélioration rapidement, en raison de l'ampleur des déficits de l'Espagne
 
 
France : la destruction de notre système de santé avance à pas de géant... Droite, gauche, même combat et même parti maintenant... Les politiques sont devenus nos enemis.

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