NANCY
«J’ ai encore entendu hier le chant du grimpereau des jardins. D’habitude, cet oiseau sédentaire ne se manifeste pas avant fin février-mars … ». Ornithologue au Domaine de l’étang de Lindre en Moselle, Michel Hirtz est au diapason de tous les naturalistes lorrains : cet hiver qui, pour l’instant, n’en est pas un, bouscule la routine du monde sauvage, au point que celui-ci anticipe sans doute trop vite le retour du printemps. Au Lindre, comme ailleurs sur les étangs de la région, des canards de souches nordiques flemmardent plus longtemps que la normale sur les eaux libres de glace et les troupes de passereaux qui hivernent sous nos latitudes sont beaucoup moins nombreuses que d’habitude. La retombée de cette déjà longue période de douceur hivernale est encore plus flagrante sur le règne végétal. « Les saules sont en plein débourrage, les primevères, les stellaires fleurissent tout comme les cognassiers du Japon ou les prunus », observe François Vernier, président de Floraine, l’association des botanistes lorrains.
« Le problème avec ces températures positives, c’est la menace d’un méchant retour de bâton dans les semaines qui viennent, notamment pour les arbres fruitiers ». Phénomène déjà douloureusement vécu par les arboriculteurs par le passé. Bref, la réaction trop précoce mais finalement légitime de la nature à cette clémence du baromètre pourrait l’exposer à des lendemains qui déchantent. Toute la difficulté est de savoir quand.
Polluants lessivés
Fin novembre, mais aussi durant une poignée de jours début décembre, une double offensive du froid avait laissé croire à un hiver rude. Coups de semonce vite effacés pendant les fêtes et depuis le 1er janvier, « dont la première décade a égalé le record de douceur de janvier 2007 au regard de la moyenne des températures », explique Serge Kluska, climatologue à l’antenne nancéienne de Météo France. « Mais attention, l’hiver est loin d’être terminé et dans notre région, février est réputé pour être le mois plus froid ! ». D’ici là cependant, sous l’influence de vents de secteur sud/sud/ouest, les températures devraient rester stationnaires dans la région « avant de commencer à baisser à partir du 21 janvier », ajoute le scientifique. Avant cette perspective, ce climat pour le moins décalé a le mérite d’assainir l’air de ses maux chroniques. « Les flux d’ouest amènent plus de précipitations et cette humidité a pour effet de lessiver ou de disperser les polluants de l’atmosphère, en particulier les particules fines », souligne Jean-Pierre Schmitt, directeur d’Airlor. « Les émissions tendent aussi à diminuer car ceux qui utilisent du bois de cheminée se chauffent moins ». Le recours croissant à cette forme d’énergie inquiète d’ailleurs de plus en plus les spécialistes de la qualité de l’air, car il favorise la diffusion d’hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP), une famille de molécules très toxiques pour la santé.
« Le chauffage au bois représente désormais en moyenne 35 % des émissions de particules fines en Lorraine, ce qui place ce type de pollution devant le transport routier ». Préconisé dans la lutte contre les changements climatiques, le combustible bois, mal employé, a donc des effets aussi pervers que le diesel. Pire, avec la montée de la précarité énergétique, « les gens commencent à brûler leurs déchets ménagers dans leur cheminée ou leur insert », soupire le patron du réseau lorrain de surveillance de l’air. « Cette attitude libère des quantités massives de polluants ».
Absolument interdit mais impossible à contrôler…
Patrice COSTA
Source
Paul : Notez bien l'offensive contre la tentative d'indépendance énergétique des particuliers, en stigmatisant le chauffage au bois. Certaines communes l'ont interdit par arrêté municipal, si si ! Les lobbys du pétrole, du gaz et EDF seraient-ils derrière ? J'ai observé de plus en plus d'articles qui dénigrent ce type de chauffage. La France produit des tonnes de bois et la distribution du bois de chauffage échappe aux groupes énergétiques. Le prétexte des "particules" est bidon, les industries et les automobiles en relâchent des quantités faramineuses. Et tous les gens renseignés et sensés savent aujourd'hui que le réchauffement climatique entropique est un montage médiatique à visée financière (business de la taxe carbone). Les "Verts" et partis "écologiques" de tous poils sont au service des multinationales et de la mondialisation, c'est flagrant. Cherchez et vous trouverez les liens qui les unissent, à travers les financements ou les personnalités.
tout à fait Le réchauffement est global au système solaire....
RépondreSupprimeret pour la Terre certains scientifique ce demande si nous ne serions pas en refroidissement !!!
aujourd'hui - 42 dans le Nord du Canada... et chez aussi alors que nous sommes en pleine foret Boréal on parle d'interdire les cheminée !!!!!!!!
Bertrand C.