25 mai 2013

Bourse de Tokyo : Mini crack

Secouées par le plongeon de 7,32% de la Bourse de Tokyo qui a réagi à une mauvaise surprise sur l’activité industrielle chinoise, les Bourses européennes ont clôturé en forte baisse ce jeudi. Le Cac 40 a chuté de 2,07% à 3.967,15 points.

Secouées par le plongeon de 7,32% de la Bourse de Tokyo qui a réagi à une mauvaise surprise sur l’activité industrielle chinoise, alors qu’elle était déjà fragilisée par les ambiguïtés de la politique monétaire américaine, les principales Bourses européennes ont clôturé en net repli ce jeudi. Le secteur manufacturier chinois a en effet montré de nouveaux signes de ralentissement en mai, l’indice PMI établi par HSBC ayant atteint son plus bas niveau en sept mois, ce qui suscite des doutes sur la vigueur de la deuxième économie mondiale.

A la clôture, l’indice parisien CAC 40 chute de 2,07%, sous les 4.000 points, à 3.967,15 points, tandis que le Footsie de Londres a cédé 2,10% à 6.696,79 points. Sur le marché parisien, toutes les valeurs du SBF 120 à l’exception de Gemalto, fait relativement rare, étaient en baisse, signifiant que les investisseurs se livrent à des prises de bénéfices tout azimuts, sans tenir compte des secteurs d’activité. A Francfort, l’indice vedette Dax, qui a enchaîné ces derniers temps les records de clôture, a perdu 2,10% à 8.351,98 points. L’Ibex 35 de la Bourse de Madrid a reculé de 1,40% à 8.343.60 points et le MIB italien de 3,06% à 17.008,42 points.

Même plongeon pour les indices Eurostoxx sectoriels . Le secteur bancaire (-3%) et celui des ressources de base (-2,6%) figurent parmi les plus touchés. L’indice PMI flash HSBC des directeurs d’achats en Chine est revenu à 49,6 pour mai, son premier passage en sept mois sous le seuil de 50 séparant contraction et expansion de l’activité. Ce chiffre, de mauvais augure pour les PMI flash européens et américain attendus dans la journée, a servi de déclencheur à un spectaculaire retournement de la Bourse de Tokyo.

La Fed peu lisible

Outre la mauvaise nouvelle venue de Chine, le marché s’interroge sur la politique monétaire américaine. « L’heure du doute a sonné  », résument les analystes de Aurel, cités par l’AFP. Dans un premier temps, les investisseurs ont été rassurés par le président de la Réserve fédérale américaine (Fed) Ben Bernanke, qui a déclaré mercredi qu’un resserrement « prématuré » de la politique monétaire risquerait « de ralentir ou d’arrêter la reprise  » économique. Puis ils ont craint de voir la même Fed mettre bientôt fin à sa politique d’assouplissement quantitatif (QE) en réduisant le montant de ses achats d’actifs mensuels. Cette crainte a été ravivée hier aussi par la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Fed montrant que plusieurs membres du comité de politique monétaire étaient favorables à une telle évolution. Ces  minutes ont occulté l’impact jugé globalement rassurant de l’audition au Congrès de Ben Bernanke, le président de l’institution et Wall Street a accusé le coup, terminant la séance sur son repli le plus marqué depuis le début du mois.

« Les minutes de la Fed ont complètement terni les propos rassurants de Bernanke en indiquant qu’un certain nombre de ses membres avaient fait part de leur volonté de réduire les achats d’actifs en juin », explique un stratège actions parisien. « C’est d’autant plus significatif que la réunion a eu lieu avant les données sur l’emploi et les révisions à la hausse de ces chiffres. » L’anticipation d’un resserrement de la politique monétaire de la Fed favorise la hausse du dollar, qui a atteint un plus haut de près de trois face à un panier de devises de référence. Face à l’euro, le billet vert est remonté à 1,2938. Les craintes sur la demande et la hausse du dollar pèsent sur le marché pétrolier, le Brent revenant sous 102 dollars le baril.

LES ECHOS

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