Jamais un discours de Hassan Nassrallah, le chef du Hezbollah libanais, n’a été d’une telle importance. Intervenant à l’occasion du 25e anniversaire de la radio Nour et après les raids américano-israéliens sur Damas, Hassan Nassrallah a affirmé que la Syrie devait faire avorter les objectifs de l’agression israélienne en transférant plus d’armes au Hezbollah et en ouvrant le front du Golan.
Le Chef du Hezbollah annonce que son mouvement se tient désormais aux côté de la résistance syrienne pour la libération du plateau hautement stratégique du Golan de l’occupation israélienne. Il confirme dans ce contexte que son mouvement est prêt à recevoir des armes plus perfectionnées dans le but de rétablir un équilibre des forces avec Israël. C’est bien la première fois que le Hezbollah fait du Golan un objectif stratégique.
Pour Nassrallah, le ciblage de la Syrie et les tentatives de changement de son régime visent avant tout la mise à l’écart de la Syrie de l’axe de la résistance à Israël. C’est d’ailleurs un des objectifs essentiels du printemps arabe. Faire passer en second plan la question palestinienne. C’est pour cela que la Syrie a décidé d’ouvrir le front du Golan, plateau stratégique d’une extrême importance qu’Israël a conquis en 1967 et annexé en catimini en 1981. Les habitants du Golan vivant sous l’occupation israélienne refusent cet état de fait et poursuivent depuis des décennies une campagne de désobéissance civile peu suivie par les médias.
Revenant sur le nombre des victimes des bombardements israéliens sur Damas, Hassan Nassrallah écarte d’un revers de main le bilan avancé par nombre de médias et révèle que ces bombardements n’ont causé que la mort de quatre gardes, sans plus de précision. Hassan Nassrallah s’est attardé sur la volonté du gouvernement actuel d’Israël d’imposer la reconnaissance de la judaïté de l’Etat israélien en Palestine comme un critère de paix tout en condamnant le silence des pays arabes, y compris ceux touché par la vague des révoltes. Nassrallah salue le courage des députés du parlement jordanien qui ont condamné l’assaut de fanatiques sionistes contre l’esplanade des Mosquées à Jérusalem (ou le mont du Temple) et appelé à l’expulsion de l’ambassadeur israélien de Amman. Enfin il a appelé les dirigeants arabes à ne plus plier sous les diktats externes, allusion à l’état lamentable dans laquelle se trouve la Ligue arabe, réduite à approuver sans états d’âmes la destruction de certains de ces Etats membres.
A propos des dirigeants syriens, Hassan Nassrallah leur a rendu hommage en précisant que "L’expérience vécue dernièrement montre que la direction en Syrie a des nerfs d’acier et jouit d’une sagesse profonde et sait très bien comment diriger la confrontation contre cet ennemi" en référence aux attaques israéliennes et la guérilla soutenue de l’étranger.
L’état-major de l’armée syrienne dont la doctrine militaire et stratégique a été forgée autour du concept de lutte contre Israël a bien accueilli l’attaque israélienne. Car cela lui permet de se battre contre son ennemi et non plus contre une énigmatique guérilla de l’intérieur. Le Président Al-Assad l’a confirmé en déclarant: " Après le raid, nous sommes plus persuadés que nous luttons contre notre ennemi. Nous sommes en train de traquer ses soldats diffusés dans notre pays ».
Un peu avant, un officiel syrien a déclaré à l’AFP que son pays répliquera durement et immédiatement à toute nouvelle attaque israélienne. En Iran, des troupes sont en train d’être déployées aux frontières avec l’Irak, le Pakistan, l’Afghanistan et l’Azerbaïdjan. La marine est en train de se redéployer. Les avions de combat de l’armée de l’air iranienne auraient totalement disparu des tarmacs des aérodromes militaires. On ne sait pas pour l’instant si ces mouvements inhabituels sont dus aux prochaines élections présidentielles prévues le 14 juin 2013 en Iran ou est-ce le signe d’un ultime stade de préparation à une guerre régionale.
Quoi qu’il en soit, le discours de Hassan Nassrallah a eu le mérite d’être clair et crédible. Le Golan, et avec lui, l’ensemble des territoires arabes occupés, est devenu le principal objet de conflit au Moyen-Orient. Cette situation poussera Israël a utiliser sa dissuasion. Damas ripostera à coup sûr (avec l’aide de ses alliés). Le Moyen-Orient est en guerre.
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C'est un fait le Moyen-Orient est en guerre.
RépondreSupprimerDepuis quelques temps le Golan était aux avant-postes, voilà qu'il devient le symbole d'une résistance.
Tous les signaux sont au rouge.
Je crains un false flag, attaque frontale d'Israël qui pourrait déclencher des hostilités massives.
Edouard
A force de chercher les scions (sion) vont se faire harponner !!!
RépondreSupprimerL'ours