La France entend donner « un caractère exceptionnel » à sa relation avec le Japon. Les deux pays sont prêts à conclure un « partenariat stratégique ».
La France redécouvre le Japon. En commençant sa première visite en Asie par ce pays, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a souhaité donner, le week-end dernier, « un caractère exceptionnel » à la relation entre les deux pays. « L'Asie ne se réduit pas à la Chine et à l'Inde, décrypte-t-on dans l'entourage du ministre. On souhaite relancer la relation France-Japon qui a souffert d'un désintérêt à un très haut niveau. » Le Japon est désormais considéré comme « un partenaire essentiel ».
Après avoir rencontré son homologue Koichiro Gemba, Laurent Fabius a annoncé le projet des deux pays « d'adopter un partenariat sur cinq ans » qui pourrait être signé l'an prochain. Parmi les principaux domaines de coopération, le ministre français a cité « l'environnement et l'énergie, dont le nucléaire ». Seize mois après l'accident de Fukushima, la quasi-totalité des cinquante réacteurs japonais reste à l'arrêt.
Des investissements importants
Cette coopération pourrait s'étendre à l'armement et à l'industrie en général. Laurent Fabius a notamment plaidé la cause d'Airbus. A ce jour, les deux grandes compagnies aériennes nippones -Japan Airlines et ANA -se fournissent auprès de l'américain Boeing.
L'annonce de ce partenariat stratégique intervient dans un contexte où le Japon attend le feu vert de l'Union européenne pour l'ouverture de négociations d'un accord de libre-échange, dont Tokyo est très demandeur. Paris se dit favorable, sur le principe, à l'ouverture de telles négociations, à condition que cela profite aux deux parties. La France considère que le Japon ouvre trop peu ses marchés publics à la concurrence. « Beaucoup d'entreprises européennes, dont des françaises, sont entrées dans les marchés publics japonais », se défend un responsable japonais, spécialiste de ce dossier. Il cite la présence de Veolia à Saitama, Hiroshima, Chiba et Kyoto (traitement des eaux usées) ou à Matsuyama (maintenance de l'eau potable). Dans le secteur très sensible du ferroviaire - que Paris estime fermé à la concurrence européenne -, cette même source évoque la présence de l'entreprise allemande Knorr-Bremse ou celle des entreprises françaises Lohr et Faiveley. « Si des manoeuvres dilatoires persistent du côté européen [pour ne pas lancer l'ouverture des négociations de l'accord de libre-échange, NDLR], le Japon sera profondément déçu et pourrait entièrement passer ses intérêts sur le marché Asie-Pacifique », confiait récemment aux « Echos » le directeur général du bureau londonien du centre japonais du commerce extérieur (Jetro), Jun Arima.
En Asie-Pacifique, une autre perspective se dessine pour le Japon, avec le Transpacific Partnership (TPP), un vaste accord commercial régional qui regroupe les Etats-Unis et d'autres pays de la région. La pression japonaise est forte. Sur l'Europe. Mais aussi sur la France. Au Quai d'Orsay, on précise que les investissements japonais en France sont les plus importants en termes d'emplois - on en recense 60.000. « Si l'accord de libre-échange ne se fait pas, je ne vais pas vous dire que les entreprises japonaises quitteront la France, la décision leur appartient, conclut un responsable japonais. Mais, si un accord de libre-échange voit le jour, il aidera des entreprises japonaises à venir en France. »
La France redécouvre le Japon. En commençant sa première visite en Asie par ce pays, le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius a souhaité donner, le week-end dernier, « un caractère exceptionnel » à la relation entre les deux pays. « L'Asie ne se réduit pas à la Chine et à l'Inde, décrypte-t-on dans l'entourage du ministre. On souhaite relancer la relation France-Japon qui a souffert d'un désintérêt à un très haut niveau. » Le Japon est désormais considéré comme « un partenaire essentiel ».
Après avoir rencontré son homologue Koichiro Gemba, Laurent Fabius a annoncé le projet des deux pays « d'adopter un partenariat sur cinq ans » qui pourrait être signé l'an prochain. Parmi les principaux domaines de coopération, le ministre français a cité « l'environnement et l'énergie, dont le nucléaire ». Seize mois après l'accident de Fukushima, la quasi-totalité des cinquante réacteurs japonais reste à l'arrêt.
Des investissements importants
Cette coopération pourrait s'étendre à l'armement et à l'industrie en général. Laurent Fabius a notamment plaidé la cause d'Airbus. A ce jour, les deux grandes compagnies aériennes nippones -Japan Airlines et ANA -se fournissent auprès de l'américain Boeing.
L'annonce de ce partenariat stratégique intervient dans un contexte où le Japon attend le feu vert de l'Union européenne pour l'ouverture de négociations d'un accord de libre-échange, dont Tokyo est très demandeur. Paris se dit favorable, sur le principe, à l'ouverture de telles négociations, à condition que cela profite aux deux parties. La France considère que le Japon ouvre trop peu ses marchés publics à la concurrence. « Beaucoup d'entreprises européennes, dont des françaises, sont entrées dans les marchés publics japonais », se défend un responsable japonais, spécialiste de ce dossier. Il cite la présence de Veolia à Saitama, Hiroshima, Chiba et Kyoto (traitement des eaux usées) ou à Matsuyama (maintenance de l'eau potable). Dans le secteur très sensible du ferroviaire - que Paris estime fermé à la concurrence européenne -, cette même source évoque la présence de l'entreprise allemande Knorr-Bremse ou celle des entreprises françaises Lohr et Faiveley. « Si des manoeuvres dilatoires persistent du côté européen [pour ne pas lancer l'ouverture des négociations de l'accord de libre-échange, NDLR], le Japon sera profondément déçu et pourrait entièrement passer ses intérêts sur le marché Asie-Pacifique », confiait récemment aux « Echos » le directeur général du bureau londonien du centre japonais du commerce extérieur (Jetro), Jun Arima.
En Asie-Pacifique, une autre perspective se dessine pour le Japon, avec le Transpacific Partnership (TPP), un vaste accord commercial régional qui regroupe les Etats-Unis et d'autres pays de la région. La pression japonaise est forte. Sur l'Europe. Mais aussi sur la France. Au Quai d'Orsay, on précise que les investissements japonais en France sont les plus importants en termes d'emplois - on en recense 60.000. « Si l'accord de libre-échange ne se fait pas, je ne vais pas vous dire que les entreprises japonaises quitteront la France, la décision leur appartient, conclut un responsable japonais. Mais, si un accord de libre-échange voit le jour, il aidera des entreprises japonaises à venir en France. »
MARIE-CHRISTINE CORBIER
bizarre ! La France se retrouve dans tous les mauvais coups par l'intermédiaire des lobbies qui contrôlent.
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