Paresse et lâcheté : les deux ingrédients de notre faillite
Simone Wapler
Cela fait longtemps que je ne suis pas apparue ici : le 13 septembre exactement. Figurez-vous que le titre de mon dernier article était "Jusqu'où pourrait nous emmener une consolidation de l'or ?".
Je ne vais quand même pas vous resservir le plat, mais nous y reviendrons, patience...
Si je n'ai pas pris la plume récemment, c'était parce que je planche sur mon nouveau rapport : la faillite de la France.
Ce rapport me déprime, d'abord parce que nous allons faire faillite et je vous le prouverai, ensuite parce qu'au train où vont les choses, ce rapport risque de ne pas être prêt à temps, ce qui serait un comble !
Quarante ans de dettes : la facture sera mortelle
Prenez un peu de recul pour voir grouiller la fourmilière politico-médiatico-financière et la faillite de la France devient une évidence. Un Etat comme la France a une inertie très forte. Nous n'allons pas faire faillite à cause d'une mauvaise digestion de Lehman Brothers, de Kerviel, ou de la Grèce. Non.
Prenez un peu de recul pour voir grouiller la fourmilière politico-médiatico-financière et la faillite de la France devient une évidence. Un Etat comme la France a une inertie très forte. Nous n'allons pas faire faillite à cause d'une mauvaise digestion de Lehman Brothers, de Kerviel, ou de la Grèce. Non.
Nous allons faire faillite en raison de quarante années de lâcheté cumulée, quarante années de petites veuleries, dont chacune est en soi insignifiante mais dont le cumul devient maintenant trop lourd.
Comme dans toute ruine, les débuts sont très lents et la fin très rapide. Lehman Brothers, Kerviel ou la Grèce ne sont que des catalyseurs, des accélérateurs de cette réaction chimique. Mais ce n'est pas la cause première. La cause première de notre faillite ce sont deux ingrédients : la paresse et la lâcheté.
La France va faire faillite à cause de la paresse intellectuelle de ses élites
Cette paresse intellectuelle consiste à croire que demain ne peut-être que meilleur qu'hier. L'humanité y a bien le droit, non ?
Cette paresse intellectuelle consiste à croire que demain ne peut-être que meilleur qu'hier. L'humanité y a bien le droit, non ?
Nous avons construit un système social généreux basé sur une croissance forte – la reconstruction de l'après-guerre – et une population jeune issue du baby-boom.
Des élus ont dû leurs sièges à une surenchère de promesses. "Votez pour moi, demain sera encore meilleur". Il suffisait d'avoir une vision "volontariste" de l'avenir. Entendez par là, "je veux, donc je peux".
La paresse intellectuelle a ensuite conduit à occulter tous les nuages qui s'amoncelaient : vieillissement de la population, anémie de la croissance face à des gains de productivité qui devenaient de plus en plus marginaux, mondialisation qui développait une concurrence de plus en plus frontale.
La France va faire faillite à cause de la lâcheté érigée en règle de conduite des affaires publiques
Une fois arrivé au pouvoir, les élus - faute de courage - ont financé leurs belles promesses intenables à crédit. Quarante ans de déficits se sont entassés ... Pas un budget ne fut positif depuis 1973.
Une fois arrivé au pouvoir, les élus - faute de courage - ont financé leurs belles promesses intenables à crédit. Quarante ans de déficits se sont entassés ... Pas un budget ne fut positif depuis 1973.
Quarante années passées à dépenser plus que ce que nous avions.
La lâcheté a atteint son comble lorsque la dette publique a été vendue à des mains étrangères sans que personne ne proteste. Au contraire, on loue l'habileté de France Trésor à caser le papier de notre dette souveraine.
Une voix (en dehors de la nôtre) s'est-elle élevée pour dire qu'un crédit était une forme d'aliénation de la liberté, une perte de souveraineté ? Aucune !
Les autorités ne maîtrisent plus rien
Que vous dit l'actualité de cette fin d'été et de ce début d'automne si vous la décapez des simagrées, rodomontades et vaines gesticulations des autorités ?
Que vous dit l'actualité de cette fin d'été et de ce début d'automne si vous la décapez des simagrées, rodomontades et vaines gesticulations des autorités ?
Que les marchés se rendent compte que nous (l'Europe, les Etats-Unis et le Japon) sommes insolvables et qu'ils sont morts de peur.
Que les autorités ne savent plus trop comment se dépatouiller de tout ça. Faut-il renflouer les banques avant de laisser la Grèce faire faillite ou laisser la Grèce faire faillite puis renflouer les banques allemandes et françaises qui seront ainsi mises en difficulté ?
On vous dit que les banques ne sont finalement pas si mal que ça. Mais regardez donc sur quoi se fonde un tel raisonnement : un effet de levier de 30 environ !
Pensez-vous sérieusement que c'est un effet de levier adapté à un retour en récession ou à une croissance molle ?
Pensez-vous honnêtement que la Grèce sera sauvée parce que nous allons lui prêté de l'argent que nous n'avons pas ?
Une lâcheté de plus : le projet de loi de Finances 2012
Ce projet de budget table sur une croissance 2012 de 1,75%. Le consensus de Bloomberg s'établit à 1,3%. Mais à la lumière des dernières statistiques publiées, Bank of America et Merill Lynch prévoient maintenant 1%, tandis que Morgan Stanley ou BNP Paribas se calent sur 0,9%.
Ce projet de budget table sur une croissance 2012 de 1,75%. Le consensus de Bloomberg s'établit à 1,3%. Mais à la lumière des dernières statistiques publiées, Bank of America et Merill Lynch prévoient maintenant 1%, tandis que Morgan Stanley ou BNP Paribas se calent sur 0,9%.
Comme d'habitude, ce budget "volontariste" creusera encore plus notre déficit...
La fin de notre triple A sera bien plus grave que celle des Etats-Unis
La fin du triple A français sonnera le glas du FESF et de cette pyramide de dettes dont tout le monde fait maintenant seulement semblant de croire qu'elle pourrait un jour être payée.
La fin du triple A français sonnera le glas du FESF et de cette pyramide de dettes dont tout le monde fait maintenant seulement semblant de croire qu'elle pourrait un jour être payée.
Retour au flic des monnaies
Vous avez bien sûr reconnu l'or, qui baisse.
Vous avez bien sûr reconnu l'or, qui baisse.
Nous estimons que c'est une aubaine. La Banque centrale européenne va devoir imprimer des euros. Elle le fait déjà, à une vitesse monstrueuse :
- 75 milliards d'euros de rachat d'obligations souveraines de la BCE à fin juillet.
- 152,5 milliards d'euros le 16 septembre. Cela n'évitera pas la faillite, mais cela va la retarder.
A ce rythme-là, la Fed, devient un Mickey Mouse de la planche à billets !
[...]
vous ne comprenez pas toute la mecanique et donc vous vous trompez sur la demarche intellectuelle de cette crise.
RépondreSupprimeril y a fuite en avant non pas par incapacité des elites mais parce que le climat va changer la donne de l'humanité.il fallait tenir jusqu'en 2012 tel etait le but des elites. l'endettement n'a eté que le moyen de tenir par de belles promesses et s'effacera avec la perte des nations puisque pour l'essentiel ce sont les individus qui financent cette dette avec leur epargne.Celui qui a acces chaque mois au compte de la banque de france peut comprendre cela sans etre enarque.les entreprises ne porte que des emprunts et rien en terme d'epargne.
Pour mettre a genou un individu qui n'a pas d'argent mais des biens il faut creer une guerre civile, juste pour permettre aux avions ou aux tank de detruire les immeubles , apres seulement le nouvel ordre s'installera car tout le monde sera ruiné et travaillera pour un kopek.
la degringolade se fera de 2011 a 2031. du reste fillion pose un jalon 2029; dites lui non on revoie ce probleme en 2032.j'aimerais voir sa tete et ses arguments mais il vous dira impossible 2029 et rien d'autre car de 2031 a 2090 nous serons en guerre pour repousser les affamées et en 2295 nous rentrerons dans une vraie guerre mondiale avec l'orient car c'est une période aussi importante que celle de 1719 sur le plan celeste.
lisez pierre de chatillon et vous comprendrez plus de chose.