"J’ai été renversé par une voiture à l’âge de 10 ans. La fracture du fémur s’est infectée sous la peau. Cela m’a valu 19 ans de complications, d’abcès purulents, d’hospitalisations, une enfance volée… Aucun antibiotique n’était efficace. J’ai cru être guéri un moment, mais lors d’une nouvelle fracture en avril 2011, mauvaise surprise: l’infection, notamment un staphylocoque doré, était toujours là, impossible de m’opérer!
Un reportage télé sur la phagothérapie
J’ai enchaîné alors des traitements très douloureux, curetage, aspiration et bain d’antibiotiques sur plaie ouverte, bloc opératoire tous les deux jours, rien à faire: l’infection gagnait du terrain. Le jour où le chirurgien m’a dit qu’il fallait envisager l’amputation de toute la jambe, je me suis isolé dans la pièce voisine et je me suis effondré. Par miracle, ma belle-sœur a vu à la télévision un reportage sur la phagothérapie. Elle m’a appelé, j’ai décidé de tenter ma chance.
La solution: aller en Géorgie pour se faire soigner
Accompagné par un ancien malade lui-même guéri par les phages, je suis parti en Géorgie. J’ai monté le voyage seul, sans d’aide de la Sécurité sociale pour financer le trajet, la vie sur place, ou le traitement. Le coût total était estimé à 8 000€*, c’est beaucoup pour un informaticien en arrêt maladie. J’ai demandé de l’aide, mes proches, ma famille, mes collègues ont répondu présents, je me suis senti porté! À Tbilissi, je suis resté dans un hôtel, je suis juste allé à l’hôpital pour des consultations.
Les médecins m’ont d’abord "boosté" en vitamines pour renforcer mon corps. Ensuite j’ai reçu des petites fioles de cocktails de phages à boire chaque jour durant deux semaines.
"Vous êtes guéri"
Puis le médecin m’a renvoyé chez moi avec ces mots tant attendus: "vous êtes guéri". Je n’y croyais pas, il m’a dit de retourner faire des analyses à Paris, et c’était vrai! L’équipe médicale en France a confirmé la disparition du staphylocoque doré! Aujourd’hui je remarche, en boitant un peu à cause des opérations, 49 au total, mais je remarche! Je me sens prêt à retrouver du travail, quitte à créer mon job si personne ne m’embauche après une si longue absence... Pour moi, il est scandaleux que les médecins restent frileux devant cette thérapie. Elle marche, la preuve: elle a sauvé ma jambe!"
*En comparaison, Christophe a chiffré le coût pour l’Assurance maladie des deux ans et demi d’hospitalisation précédent son départ à plus de 700 000€.
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