Hier soir, j’assistais à l’AG des agriculteurs en colère (et pas en grève) devant la sous-Préfecture de ma petite ville de Normandie. Il y avait là les responsables locaux des principaux syndicats d’agriculteurs de notre secteur et ils ont décidé la veille, des actions à mener le lendemain.
Pour le moment les syndicats restent relativement écoutés dans leurs appels au calme, et même si la colère est forte, les agriculteurs ne font pas n’importe quoi et signalent aussi leurs manifestations aux gendarmes pour éviter les drames.
Ce que je voulais partager avec vous c’est la cause de leur colère.
Une colère normative.
Une colère administrative.
Cette colère, c’est celle de tous ceux, qui, dans leur vie, veulent faire quelque chose.
Quoi que vous vouliez faire, ce pays est devenu un enfer sur terre.
Il faut des permis, des autorisations, des dossiers, des validations, des formulaires, des accords, des refus, des dispenses, des dérogations aux obligations intenables et des temps interminables à remplir des documents pour satisfaire l’appétit insatiable d’une administration devenue totalement folle et hors de contrôle.
Des normes devenues un supplice quotidien pour tous
Nos technocrates, de Paris à Bruxelles, de Berlin à Madrid, ont créé un monde imaginaire parfait mais qui ne fonctionne plus. Nous allons y revenir pour comprendre ce qu’il se passe et qui n’est pas que financier, et mes amis agriculteurs normands expliquent parfaitement bien en image et en dessin.
Hier, ils ont apporté de la terre devant la Sous-Préfecture, appelée désormais « Maison de l’Etat » pour y planter une haie symbolique.
Comme vous pouvez le voir, en plus d’être surveillée par les satellites de la Commission Européenne tous les trois jours en attendant les survols de drones de l’administration fiscale ou de la police de l’environnement, chaque tâche autrefois simple est devenue compliquée comme le fait de tailler une haie, de couper une haie ou de déplacer une haie.
Plus rien n’est possible dans une complexité étouffante.
Le résultat c’est évidemment l’effondrement de la productivité dans les pays européens et occidentaux qui sont tous partis dans le même délire de contrôle normatif. Cette volonté de contrôle est très facilement « datable ». Tout a commencé à partir du 11 septembre au nom de la lutte contre le terrorisme, puis après au nom de la lutte contre le financement du terrorisme, puis après au nom de la lutte contre le blanchiment d’argent sale, puis après au nom de la lutte contre la fraude fiscale.
Bref, chaque années nous empilons de nouvelles normes.
Puis après sont apparus de nouveaux besoins comme la mise en accessibilité, comme la rénovation énergétique, comme encore, la protection des données.
Nous avons de la RGPD, ou des DPO, des types occupés à nous couper les cheveux d’abord en 4.
Puis en 8.
Puis en 16.
Maintenant ils nous cassent tous les pieds puissance infinie.
Que l’on soit dans le BTP avec la gestion des DIB, que l’on soit pêcheur avec une sardine trop longue, éleveurs de porcs ou de cochons ce qui est la même chose, que l’on soit dans une boulangerie ou dans une poissonnerie il faut du contrôle, de la traçabilité tout doit être enregistré, consigné, surveillé, contrôlé.
Dans son délire toujours plus total, il faudra bientôt envoyer toutes les factures de toutes les entreprises directement à Bercy via une plateforme dématérialisée. Votre facture adressée à Bercy sera alors validée par l’administration fiscale puis envoyée à votre client qui pourra payer…. ainsi le système génial pensé par nos psychopathes de la technocratie européenne pourront tout surveiller en temps réel, tout taxer et rien ne leur échappera plus.
Ces abrutis pensent qu’ils vont payer les dettes comme ça.
Hahahahahahahahahahahaha.
Mais quelle bande d’imbéciles en costards slim et aux chaussures pointues de consultants de chez McKinsey.
Vous savez ce qu’il va se passer ?
L’effondrement des ressources fiscales.
Vous savez pourquoi ?
Parce que tout est tellement compliqué qu’il arrive un moment où mieux vaut rester coucher.
C’est ainsi que l’URSS s’est effondrée et c’est ce que j’ai tenté d’expliquer hier.
Quand on passe plus de temps à faire des plans quinquennaux et à contrôler avec le KGB et les commissaires politiques, la productivité tend vers 0.
Nous en sommes exactement là.
C’est cela que disent les agriculteurs, et toutes les professions sont concernées.
Vous êtes tous confrontés à cette complexité étouffante.
Castratrice.
Ce n’est même plus une question d’argent
Vous l’avez compris, il n’est pas ici uniquement question d’argent et de « cours » des produits agricoles. Il est aussi et surtout question de liberté de travailler, de liberté d’entreprendre, de liberté de vivre, de liberté de faire.
Personne ne demande la liberté de pouvoir tout faire, de voler ou de piller, bien que cette liberté soit un peu trop laissée aux très grandes multinationales, il s’agit d’un retour au bon sens, oserait-on dire au bon sens paysan.
Un autre monde est évidemment possible.
Un autre monde est évidemment souhaitable.
C’est ainsi que vous pouvez commencer à comprendre le « cri » politique de Javier Milei en Argentine quand il hurle à la fin de chaque discours, « Y viva la libertad carajo ».
Et vive la liberté bon sang !
Si vous comprenez ce message, vous êtes la résistance. Partagez !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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