Après l’attaque du Hamas qui, visiblement, déclenche une série de mouvements tectoniques encore difficiles à mesurer, les décideurs publics européens, largement choisis par les neo-cons américains, déchaînent, au nom de la raison et du droit international, une haine pro-israélienne d’une violence sans limite. Dernier exemple en date : le commissaire (bien nommé) Thierry Breton menace Elon Musk de sanctions s’il ne fait pas taire les comptes pro-palestiniens. Quand on connaît l’étroitesse d’esprit de nos dirigeants, il ne s’agit de rien d’autre que d’un appel à soutenir aveuglément Israël, y compris dans un pire que l’Union Européenne elle-même n’est pas parvenue à cautionner.
Elon Musk permet-il une propagande antisémite et pro-terroriste sur le réseau X, anciennement Twitter ? C’est en tout cas ce que sous-entend la Commission Européenne, qui a, de son côté, échoué à suspendre l’aide européenne à Gaza, que la présidente de la Commission von der Leyen avait pourtant annoncé sans coup férir. La Commission accuse Elon Musk de faire le jeu du Hamas en ne censurant pas les comptes favorables au Hamas. Le ministre français Jean-Noël Barrot a abondé en ce sens aujourd’hui.
Un courrier officiel de menace
Donc, la Commission Européenne a envoyé à Elon Musk un appel officiel à censurer la désinformation, c’est-à-dire les comptes qui ne soutiennent pas clairement l’Etat d’Israël dans le conflit ouvert qui vient d’éclater (rappelons qu’il était latent depuis plusieurs mois… plusieurs années… et même plusieurs décennies !).
On y verra la mise en oeuvre du Digital Services Act (DSA), que nous avons évoqué à plusieurs reprises. Rappelons que ce règlement européen (d’application directe, comme on dit en droit) permet la censure d’Internet sur simple demande administrative, sans le moindre contrôle d’un juge. Cette censure consiste à demander officiellement à un réseau social de retirer les contenus qui gênent le pouvoir, sous la menace d’une lourde sanction financière.
Dans la pratique, les régimes illibéraux européens demandent à Elon Musk de prendre parti pour Israël.
Au passage, cela fait un certain temps que les autorités israéliennes ou pro-israéliennes accusent Elon Musk d’antisémitisme, à cause de son manque d’entrain à soutenir les thèses mondialistes.
Internet bientôt totalement censuré en France ?
On comprend bien que, pour la caste mondialisée, totalement inféodée aux narratifs néo-conservateurs américains, la lutte contre la désinformation consiste à soutenir sans réserve les pires positions propagandistes sans oser la moindre forme d’embryon de début de réserve sur le sujet. Autrement dit, nous sommes désormais tous condamnés à soutenir aveuglément les pires violences commises par un gouvernement israélien tenu par les extrémistes les plus racistes et anti-arabes qui soient, sous peine de nous entendre accusés d’antisémitisme.
Il est très vraisemblable que, dans son souci de complaire aux néo-conservateurs américains, la caste mondialisée française ne fasse pas de quartier. On lit déjà que Gérald Darmanin s’engage à expulser tout étranger auteur d’acte antisémite, quand un Algérien clandestin récidiviste du viol n’est pas expulsé. Jusqu’où ira cette détermination répressive qui risque, in fine, de donner le sentiment d’un deux poids deux mesures, entre le crime ordinaire qui reste impuni, et le crime “antisémite” qui fera l’objet d’un traitement privilégié.
Dans tous les cas, l’activisme du gouvernement concernant la question très sensible de Gaza, conduira probablement le Courrier, attaché à la liberté de pensée et au libre examen,
L’Union Européenne se vautre sur le boycott de Gaza
Tout cela ne doit pas faire oublier le lamentable échec de l’Union Européenne sur la question de Gaza, que l’Allemande Ursula von der Leyen voulait effacer d’un trait de plume à la façon de ses ancêtres. Dans un premier temps, la Commission européenne a annoncé qu’elle interromprait l’aide à Gaza. Puis, assez rapidement, un certain nombre de pays européens (Luxembourg, Irlande, Danemark, Espagne) ont annoncé qu’ils s’opposeraient à cette décision. Même la France s’est ralliée à ce point de vue !
Au final, Josep Borell, qui dirige en principe la diplomatie européenne, a rappelé que punir le Hamas ne signifiait pas forcément punir les Palestiniens.
Finalement, l’Union Européenne a donc annoncé qu’elle maintiendrait son aide à Gaza, envers et contre tout. Une certitude se dégage : l’Union ne se renforcera pas avec le conflit israélo-palestinien.
En attendant, les Européens tentent de censurer Twitter pour y imposer leurs éléments de langage. Toute la question est de savoir jusqu’à quand cette logique liberticide tiendra… et sera efficace !
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/10/11/lue-somme-elon-musk-de-soutenir-israel-sans-limite/
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