Avec 120 euros de budget mensuel en moins par mois selon le baromètre annuel de Panorabanques, réalisé par l’institut Poll&Roll, les ménages français payent le prix de l'inflation et sont contraints d'adapter leur mode de consommation.
Le rapport annuel du comparateur bancaire Panorabanques a indiqué que l’inflation affectait en moyenne de 120 euros le budget mensuel des ménages français. Une hausse de 7% par rapport à 2022 qui touche particulièrement les ménages les moins aisés.Aussi, 16% des personnes interrogées par l’institut Poll&Roll pour ce baromètre annuel de Panorabanques rendu public le 9 octobre estiment que l’augmentation généralisée des prix leur coûte plus de 200 euros. Parmi elles, 20% gagnent moins de 1 500 euros par mois.
L'angoisse du pouvoir d'achat
L'inquiétude vis-à-vis du pouvoir d'achat semble surtout se maintenir, puisque 41% des Français sondés jugent avoir un pouvoir d’achat faible, contre 42% en 2022 et 36% en 2021. Les tranches d'âge 18-34 ans s'estiment touchées à 41%, quand les 50-65 ans sont 63% à estimer avoir perdu en pouvoir d’achat depuis le début de l’année
C’est le prix des denrées alimentaires qui est le plus frappé par l’inflation, avec 85% des sondés qui déplorent une augmentation dans ce poste de dépenses. Viennent ensuite l’énergie (70%) et le carburant (64%).
Le baromètre atteste ainsi du maintien de la pression inflationniste sur les consommateurs, en dépit du ralentissement de l’augmentation des prix au mois de septembre. Ainsi, l’inflation était de 5,6% en septembre 2023 et de 5,7% en août, selon l’Insee. En septembre, sur un an, l’augmentation de l’inflation a atteint 4,9%, causant, toujours selon le baromètre Panorabanques, un impact négatif sur le pouvoir d’achat de 96% des Français sondés.
Le baromètre relève que «82% des Français réduisent leurs dépenses pour lutter contre l'inflation», une tendance qui éviterait à deux tiers d’entre eux de ne pas piocher dans leur épargne. Une minorité, 5%, contracte un prêt à la consommation pour contrer la hausse des prix.
Il semblerait toutefois que les consommateurs s’adaptent, comme en témoigne le maintien du pourcentage de Français à découvert au moins une fois par an à 47% en dépit de l’augmentation des prix.
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