Alors que l'armée ukrainienne continue à attaquer chaque jour les populations du Donbass, le discours atlantiste est totalement orienté vers une "possible / certaine" intervention militaire de la Russie très prochainement. L'absence totale de volonté des élites dirigeantes russes d'intervenir militairement dans le Donbass est telle, que cette affirmation pourrait faire sourire, si elle ne cachait une envie de reprendre par la force un territoire, qui serait sans défense réelle. Mais la Russie n'interviendrait-elle vraiment pas ? Finalement, là est tout l'enjeu de cette escalade verbale.
Depuis quelque temps, les médias et politiques atlantistes
ne cessent d'accuser la Russie de grouper des troupes (en Russie) et de
l'artillerie à la frontière ukrainienne pour l'attaquer. L'Europe et
l'Ukraine, selon Washington, doivent trembler de peur ... L'OTAN a
ici joué son rôle et son éternel Secrétaire général appelait la Russie à
plus de transparence sur ses mouvements de troupes, la mettant en garde
contre toute "nouvelle action agressive". Les dirigeants "du Monde libre" ne peuvent s'empêcher d'une petite tirade :
Ainsi, ces dernières 24 heures, l'on apprend que les services de renseignement ukrainien, alignés sur le renseignement américain, dévoilent que fin janvier - maximum début février, la Russie attaque l'Ukraine. Croix d'bois, croix d'fer ... Quelle surprise, cette vision unique ...
Pour
l'instant, c'est surtout une intensification du discours qui est
notable, comme l'illustre parfaitement cet extrait du texte publié sur
de Radio Liberty, médias d'influence américain :
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que l'Occident exacerbait "artificiellement" les tensions en suggérant que Moscou pourrait envahir l'Ukraine (...). Peskov, dans des commentaires diffusés à la télévision d'État, a qualifié la réponse occidentale d'"hystérie" qui a été "artificiellement attisée". Faisant apparemment allusion aux opérations légales de l'OTAN en mer Noire, Peskov a ajouté que "nous sommes accusés d'une sorte d'activité militaire inhabituelle sur notre territoire par ceux qui ont fait venir leurs forces armées d'outre-mer"."
Une
autre sortie étonnance est celle de l'utilisation, qui vient juste
d'être revendiquée par l'Ukraine, du système américain Javelin - contre
l'armée russe dans le Donbass ... Je cite :
La question de la position réelle de la Russie est fondamentale, car les armes sont dissuasives, lorsque votre adversaire est certain qu'en cas de conflit, vous allez les utiliser contre lui. Cette escalade verbale est pour l'instant une sorte de test politique, pour voir quelle sera la réaction de la Russie.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.