Un habitant de Grand Chambord, lisant attentivement la presse, a suivi les récents retraits par plusieurs pays de lots de vaccins AstraZeneca contre le Covid-19. Et a vérifié le numéro de lot publié avec le compte-rendu qu’on lui a remis, samedi 6 mars 2021, lorsqu’il a été vacciné avec l’AstraZeneca au centre Jorge-Semprun à Blois.
Inquiet, il nous a contactés. Et l’Agence régionale de santé Centre-Val de Loire le confirme : des doses du lot du vaccin AstraZeneca ABV 5300, retiré en Autriche, ont bien été administrées à Blois le week-end des 6 et 7 mars 2021.
Comme notre lecteur avisé, quelque 1.010 personnes ont été vaccinées ces jours-là en Loir-et-Cher, dont 400 à Blois, 206 à Romorantin-Lanthenay et 404 à Vendôme. L'ont-elles été avec le même lot ? La question reste entière, mais il est certain que notre témoin n'est pas le seul concerné – ne serait ce parce que plusieurs doses (10) sont prises dans un même flacon.
Rappelons que la traçabilité et le suivi de complications est au cœur de la stratégie de vaccination française.
Où en est-on des craintes concernant ce vaccin ?
Au niveau international, 30 cas d’événements thromboemboliques (formation de caillots sanguins) ont été recensés chez 5 millions de personnes vaccinées par AstraZeneca. Le lien de cause à effet n’est pas établi, mais plusieurs pays ont interrompu, à titre préventif, le recours au vaccin (Danemark, Norvège, Islande, Bulgarie).
Sept autres pays ont retiré des lots de vaccins ; comme l’Autriche, qui a retiré de la circulation lundi tous les vaccins issus du lot ABV 5300, après le décès d’une infirmière de 49 ans lié à « de graves troubles de la coagulation », quelques jours après avoir été vaccinée, et à un cas d’embolie pulmonaire chez l’une de ses collègues.
Pour la France, le bénéfice-risque resterait positif
La position de la France est différente ; le ministre de la Santé l’a rappelé jeudi soir : « Le rapport bénéfice-risque du vaccin reste positif, aucun élément n’indique pour l’instant que la vaccination ait provoqué ces troubles ».
L’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament) l’a confirmé hier : «En France, un cas de thromboses multiples dans un contexte de coagulation intravasculaire disséminée a été analysé dans le cadre du comité de suivi du 11 mars. Au regard des données disponibles, rien ne permet de conclure que cet effet soit en lien avec le vaccin.» Mais l’ANSM garde une vigilance renforcée sur l’AstraZeneca.
L’ARS se veut donc rassurante pour les vaccinés, y compris ceux de Blois. Il n’y a pas lieu de céder à la panique. Mais à se poser des questions, certainement.
En France : Le gouvernement ferme yeux et mitraille, c'est un objectif politique et non sanitaire, l'imposition de l'identité numérique en dépend...
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