Le gouvernement étasunien, et ses relais médiatiques dominants mènent actuellement une intense campagne de désinformation visant à discréditer le vaccin de la Chine contre le COVID-19.
Les États-Unis sont en train de perdre ce qu’on peut appeler la « course au vaccin », et le contraste est saisissant entre la réussite chinoise et l’échec étasunien à cet égard : c’est un portrait bien sombre du système politico-économique des États-Unis qui se dévoile à cette occasion. Les États-Unis n’ayant vraiment pas matière à fanfaronner, ils ont pris l’option de dénigrer le pays qu’ils considèrent comme leur principal rival, en espérant que cela suffira à détourner les autres pays du vaccin chinois, bientôt disponible.
Selon le mode de pensée en vigueur aux États-Unis, plus longtemps la crise du COVID-19 s’éternise, plus importantes des opportunités peuvent se créer pour les États-Unis de créer de l’ordre à partir du chaos, selon un schéma servant leurs intérêts et leur permettant de façonner l’ordre mondial émergeant selon leur bon vouloir.
En particulier, les perturbations incessantes que subissent les chaînes d’approvisionnement mondiales font croître l’attractivité du nationalisme économique étasunien, qui vise à défier l’initiative de la route de la soie chinoise [Belt & Road Initiative – BRI]. Les États-Unis espèrent exploiter l’exportation de leur propre vaccin afin d’influencer d’autres pays, pour qu’ils se rangent derrière la direction choisie par eux.
En d’autres termes, la sombre vérité est que les États-Unis préféreraient voir le monde rester dans un état d’incertitude chaotique pour une durée indéfinie, jusqu’à ce que leurs scientifiques finissent par développer leur propre vaccin contre le COVID-19. Qu’importe aux yeux des États-Unis que la liste des décès causées par la pandémie puisse continuer à croître en attendant ; leur mentalité de jeu à somme nulle a convaincu leurs dirigeants que « la fin justifie les moyens ». Motivés par ces desseins machiavéliques, les États-Unis font tout leur possible pour répandre de la désinformation quant au vaccin anti-COVID-19 développé par la Chine.
À présent que nous sommes familiers des objectifs sous-jacents à cette campagne de désinformation, il convient de faire le point sur les récits dignes d’une guerre de l’information.
Il est affirmé à tort que des espions chinois auraient copié les recherches occidentales pour ce vaccin. Si l’on y pense, cette affirmation n’a aucun sens. Si elle était vraie, les pays occidentaux à qui la Chine aurait soi-disant volé leurs recherches devraient être au moins aussi avancés qu’elle pour développer leur vaccin. Tel n’est pas le cas : cela prouve formellement que la recherche chinoise est bel et bien indépendante.
Un autre récit communément répandu consiste à laisser entendre que le vaccin chinois est peut-être dangereux. La guerre de l’information qui fait rage en Occident laisse penser que la Chine ne respecte par les standards internationaux pour tester son vaccin. De fausses accusations sont portées quant à des non-respects des droits de l’homme dans ce pays, et sont parfois utilisées lorsque ce sujet est abordé.
Mais aucun de ces récits n’est vrai. La Chine s’en tient strictement aux standards internationaux, et n’utilise pas son peuple comme cobaye. Les tests du vaccin ne sont pas forcés, mais constituent une démarche volontaire ; ils ne visent pas à nuire à la vie, mais à la sauver.
Récemment, au fur et à mesure que les fausses affirmations voulant que la Chine aie volé les recherches occidentales, et ne suive pas les standards internationaux en matière de tests perdent leur crédibilité, une nouvelle tendance émerge, qui voit des informations hostiles insinuer que l’armée chinoise nourrirait quelque dessein justifiant son implication dans ce projet. Aucune mention n’est jamais faite quant à la nature précise d’un tel dessein, mais c’est là tout l’objet de ces récits : en rester à des stéréotypes négatifs que le grand public occidental a été pré-conditionné à croire au cours de quelques années passées.
Il n’y a rien d’étrange à voir l’armée d’un pays, quel qu’il soit, contribuer étroitement avec les secteurs scientifique et civil pour développer certaines technologies, y compris des vaccins. L’armée étasunienne en fait autant, par exemple, mais on n’entend jamais aucun sous-entendu quant à ses intentions. Laisser penser que l’armée chinoise nourrit quelque dessein secret derrière son implication ne vise qu’à insuffler la peur aux gens quant à son vaccin à venir, afin de laisser le temps aux États-Unis de développer et exporter le leur, pour les raisons expliquées ci-avant.
Si l’on prend en compte tout ce qui est exposé ci-dessus, on peut prédire avec un bon niveau de certitude que la campagne de désinformation étasunienne visant à discréditer le vaccin chinois contre le COVID-19 est vouée à l’échec. Elle n’est mue que par le désespoir, car les États-Unis sont largement à la traîne dans ladite « course au vaccin », ce qui ne l’empêche pas d’essayer de politiser le développement médical pour des raisons strictement stratégiques, en lien avec son pari risqué, qui vise à sauvegarder son hégémonie unipolaire sur le déclin. Chose dangereuse, les États-Unis ne semblent pas avoir cure que des gens meurent par suite de leurs désinformations : tout ce qui leur importe est de « contenir » la Chine.
Andrew Korybko est un analyste politique américain, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.
Traduit par José Martí, relu par Hervé pour le Saker Francophone
Les États-Unis sont en train de perdre ce qu’on peut appeler la « course au vaccin », et le contraste est saisissant entre la réussite chinoise et l’échec étasunien à cet égard : c’est un portrait bien sombre du système politico-économique des États-Unis qui se dévoile à cette occasion. Les États-Unis n’ayant vraiment pas matière à fanfaronner, ils ont pris l’option de dénigrer le pays qu’ils considèrent comme leur principal rival, en espérant que cela suffira à détourner les autres pays du vaccin chinois, bientôt disponible.
Selon le mode de pensée en vigueur aux États-Unis, plus longtemps la crise du COVID-19 s’éternise, plus importantes des opportunités peuvent se créer pour les États-Unis de créer de l’ordre à partir du chaos, selon un schéma servant leurs intérêts et leur permettant de façonner l’ordre mondial émergeant selon leur bon vouloir.
En particulier, les perturbations incessantes que subissent les chaînes d’approvisionnement mondiales font croître l’attractivité du nationalisme économique étasunien, qui vise à défier l’initiative de la route de la soie chinoise [Belt & Road Initiative – BRI]. Les États-Unis espèrent exploiter l’exportation de leur propre vaccin afin d’influencer d’autres pays, pour qu’ils se rangent derrière la direction choisie par eux.
En d’autres termes, la sombre vérité est que les États-Unis préféreraient voir le monde rester dans un état d’incertitude chaotique pour une durée indéfinie, jusqu’à ce que leurs scientifiques finissent par développer leur propre vaccin contre le COVID-19. Qu’importe aux yeux des États-Unis que la liste des décès causées par la pandémie puisse continuer à croître en attendant ; leur mentalité de jeu à somme nulle a convaincu leurs dirigeants que « la fin justifie les moyens ». Motivés par ces desseins machiavéliques, les États-Unis font tout leur possible pour répandre de la désinformation quant au vaccin anti-COVID-19 développé par la Chine.
À présent que nous sommes familiers des objectifs sous-jacents à cette campagne de désinformation, il convient de faire le point sur les récits dignes d’une guerre de l’information.
Il est affirmé à tort que des espions chinois auraient copié les recherches occidentales pour ce vaccin. Si l’on y pense, cette affirmation n’a aucun sens. Si elle était vraie, les pays occidentaux à qui la Chine aurait soi-disant volé leurs recherches devraient être au moins aussi avancés qu’elle pour développer leur vaccin. Tel n’est pas le cas : cela prouve formellement que la recherche chinoise est bel et bien indépendante.
Un autre récit communément répandu consiste à laisser entendre que le vaccin chinois est peut-être dangereux. La guerre de l’information qui fait rage en Occident laisse penser que la Chine ne respecte par les standards internationaux pour tester son vaccin. De fausses accusations sont portées quant à des non-respects des droits de l’homme dans ce pays, et sont parfois utilisées lorsque ce sujet est abordé.
Mais aucun de ces récits n’est vrai. La Chine s’en tient strictement aux standards internationaux, et n’utilise pas son peuple comme cobaye. Les tests du vaccin ne sont pas forcés, mais constituent une démarche volontaire ; ils ne visent pas à nuire à la vie, mais à la sauver.
Récemment, au fur et à mesure que les fausses affirmations voulant que la Chine aie volé les recherches occidentales, et ne suive pas les standards internationaux en matière de tests perdent leur crédibilité, une nouvelle tendance émerge, qui voit des informations hostiles insinuer que l’armée chinoise nourrirait quelque dessein justifiant son implication dans ce projet. Aucune mention n’est jamais faite quant à la nature précise d’un tel dessein, mais c’est là tout l’objet de ces récits : en rester à des stéréotypes négatifs que le grand public occidental a été pré-conditionné à croire au cours de quelques années passées.
Il n’y a rien d’étrange à voir l’armée d’un pays, quel qu’il soit, contribuer étroitement avec les secteurs scientifique et civil pour développer certaines technologies, y compris des vaccins. L’armée étasunienne en fait autant, par exemple, mais on n’entend jamais aucun sous-entendu quant à ses intentions. Laisser penser que l’armée chinoise nourrit quelque dessein secret derrière son implication ne vise qu’à insuffler la peur aux gens quant à son vaccin à venir, afin de laisser le temps aux États-Unis de développer et exporter le leur, pour les raisons expliquées ci-avant.
Si l’on prend en compte tout ce qui est exposé ci-dessus, on peut prédire avec un bon niveau de certitude que la campagne de désinformation étasunienne visant à discréditer le vaccin chinois contre le COVID-19 est vouée à l’échec. Elle n’est mue que par le désespoir, car les États-Unis sont largement à la traîne dans ladite « course au vaccin », ce qui ne l’empêche pas d’essayer de politiser le développement médical pour des raisons strictement stratégiques, en lien avec son pari risqué, qui vise à sauvegarder son hégémonie unipolaire sur le déclin. Chose dangereuse, les États-Unis ne semblent pas avoir cure que des gens meurent par suite de leurs désinformations : tout ce qui leur importe est de « contenir » la Chine.
Andrew Korybko est un analyste politique américain, établi à Moscou, spécialisé dans les relations entre la stratégie étasunienne en Afrique et en Eurasie, les nouvelles Routes de la soie chinoises, et la Guerre hybride.
Traduit par José Martí, relu par Hervé pour le Saker Francophone
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