Les “parties en présence” : il s’agit pour l’instant des trois acteurs principaux :
- Trump et ceux qui le soutiennent, qu’il est très difficile d’identifier et de quantifier parce que ces “soutiens” sont eux aussi “in flux”.
- L’establishment, avec ce qu’on nomme le DeepState, qui soutient Biden avec les démocrates hyper-activistes, y compris les élites-noires, et avec désormais les dirigeants militaires et civils du Pentagone qui s’opposent à Trump. En gros, il s’agit du Système qui veut la peau de Trump d’une part ; qui veut strictement contrôler, donc encadrer et maintenir dans les normes qui lui importent le mouvement extrémiste (marxiste-anarchiste, pour faire bref) utilisé contre Trump d’autre part.
- Les radicaux extrémistes, évidemment à gauche mais peut-être pas seulement... Extrêmement difficile de les identifier et de voir où ils en sont, avec tout de même un point de fixation qui est la création de la CHAZ (Capitol Hill Autonomous Zone), une zone de six blocs d’immeubles “saisie” par les émeutiers après la fuite des policiers du commissariat qui contrôlait cet espace de la ville de Seattle, dans l’État de Washington. La CHAZ est proclamée comme une sorte de “Commune” pseudo-anarcho-gauchiste ; la criminalité a augmenté de 300% dans cette zone depuis l’instauration de la CHAZ, selon la cheffe de la police Carmen Best ; un groupe de rapper dirigé par Raz Simone a rejoint la zone en prétendant en prendre la direction ; les “insurgés” réclament de la nourriture depuis que les sans-abris du coin, accueillis avec enthousiasme dans les rangs de la révolution, ont tout pillé avant de s’enfuir... Charmes de la révolution.
Dystopie américaniste
Assez paradoxalement et contradictoirement, sinon à considérer le paradoxe et la contradiction comme les marques d’une dystopie selon un réflexe schizophrénique imposé par une situation psychologiquement peu supportable, le même sondage cité plus haut montre une étonnante stabilité à la fois de la position de Trump en tant que président (45% de satisfaction) et des positions respectives de Biden et de Trump dans les élections (49% pour Biden, 42% pour Trump). Tout se passe, de ce point de vue, comme si les évènements en cours faisaient partie d’un autre monde, sans influer sur le sentiment porté sur le politique théoriquement institutionnalisé.
Deux explications peuvent être proposées, aussi bien en alternative que parallèles :
• A côté de la prise en compte des événements, une sorte de pensée inconsciente qui réfute ces événements lorsqu’on en vient au jugement des hommes politiques concernés par l’élection présidentielle. Tout se passerait comme si l’élection présidentielle, qui fait partie du processus normal de la vie du pays, était perçue d’une façon “normative”, hors de l’exceptionnalité de la vérité-de-situation qui fait craindre le pire. Ce serait une façon de repousser une réalité extrêmement menaçante et inquiétante, donc un réflexe psychologique qui, a contrario, montre l ‘inquiétude extrême de la population vis-à-vis de la situation.
• Dans son “immense sagesse” qui relèverait plutôt de l’intuition collective, la population comprendrait qu’aucun de ces deux hommes n’a assez d’influence pour peser sur les événements, et donc pour en être tenus pour responsables, ce qui expliquerait que les événements n’influent pas sur les jugements qu’on porte sur eux. En fait, les deux hommes seraient pour l’instant jugés “hors du temps” et plutôt selon les tendances partisanes classiques, ce qui fait qu’il ne faudrait accorder que très peu de crédit à ces résultats, notamment celui portant sur la compétition présidentielle.
• Une troisième remarque porte sur l’évidence qu’à un moment ou l’autre, la réalité des événements en cours va influer sur le jugement des citoyens sur les deux hommes politiques. C’est alors qu’il risque d’y avoir des changements inattendus. Par conséquent, et à cause des événements en cours, les résultats de l’élection présidentielle sont pour l’instant totalement imprévisibles. Le risque d’un blocage quelconque, soit technique, soit politique selon des actions subversives ou autre, est de plus en plus élevé.
Enfin, un autre aspect remarquable de ce sondage est que la question de la pandémie Covid19 continue à être une très forte préoccupation de la population, avec une perception très pessimiste : 63% des personnes consultées disent connaître une personne infectée par le virus et 11% seulement estiment que le “confinement” et les mesures afférentes n’ont pas duré assez longtemps. Cet état d’esprit montre que les deux crises (Covid19 et Grande-Emeute2020), avec la crise économique qui baigne le tout, sont considérées comme liées dans l’esprit du public.
Note
(*) Nous commençons une série de “rapport de situation” (d’où Rap[port]Sit[uation], imité du SitRep [Situation Report] utilisé pour l’anglais) sur les événements aux USA, au moins jusqu’aux présidentielles (d’où RapSit-USA2020), peut-être (sans doute) après. La parution n’a aucune régularité, se faisant selon notre jugement sur l’importance des événements ou sur la nécessité d’une mise à jour. Certains événements signalés peuvent être repris et développés dans d’autres rubriques. La rubrique Brèves de crise est utilisée dans ce cas pour la facilité.
Assez paradoxalement et contradictoirement, sinon à considérer le paradoxe et la contradiction comme les marques d’une dystopie selon un réflexe schizophrénique imposé par une situation psychologiquement peu supportable, le même sondage cité plus haut montre une étonnante stabilité à la fois de la position de Trump en tant que président (45% de satisfaction) et des positions respectives de Biden et de Trump dans les élections (49% pour Biden, 42% pour Trump). Tout se passe, de ce point de vue, comme si les évènements en cours faisaient partie d’un autre monde, sans influer sur le sentiment porté sur le politique théoriquement institutionnalisé.
Deux explications peuvent être proposées, aussi bien en alternative que parallèles :
• A côté de la prise en compte des événements, une sorte de pensée inconsciente qui réfute ces événements lorsqu’on en vient au jugement des hommes politiques concernés par l’élection présidentielle. Tout se passerait comme si l’élection présidentielle, qui fait partie du processus normal de la vie du pays, était perçue d’une façon “normative”, hors de l’exceptionnalité de la vérité-de-situation qui fait craindre le pire. Ce serait une façon de repousser une réalité extrêmement menaçante et inquiétante, donc un réflexe psychologique qui, a contrario, montre l ‘inquiétude extrême de la population vis-à-vis de la situation.
• Dans son “immense sagesse” qui relèverait plutôt de l’intuition collective, la population comprendrait qu’aucun de ces deux hommes n’a assez d’influence pour peser sur les événements, et donc pour en être tenus pour responsables, ce qui expliquerait que les événements n’influent pas sur les jugements qu’on porte sur eux. En fait, les deux hommes seraient pour l’instant jugés “hors du temps” et plutôt selon les tendances partisanes classiques, ce qui fait qu’il ne faudrait accorder que très peu de crédit à ces résultats, notamment celui portant sur la compétition présidentielle.
• Une troisième remarque porte sur l’évidence qu’à un moment ou l’autre, la réalité des événements en cours va influer sur le jugement des citoyens sur les deux hommes politiques. C’est alors qu’il risque d’y avoir des changements inattendus. Par conséquent, et à cause des événements en cours, les résultats de l’élection présidentielle sont pour l’instant totalement imprévisibles. Le risque d’un blocage quelconque, soit technique, soit politique selon des actions subversives ou autre, est de plus en plus élevé.
Enfin, un autre aspect remarquable de ce sondage est que la question de la pandémie Covid19 continue à être une très forte préoccupation de la population, avec une perception très pessimiste : 63% des personnes consultées disent connaître une personne infectée par le virus et 11% seulement estiment que le “confinement” et les mesures afférentes n’ont pas duré assez longtemps. Cet état d’esprit montre que les deux crises (Covid19 et Grande-Emeute2020), avec la crise économique qui baigne le tout, sont considérées comme liées dans l’esprit du public.
Note
(*) Nous commençons une série de “rapport de situation” (d’où Rap[port]Sit[uation], imité du SitRep [Situation Report] utilisé pour l’anglais) sur les événements aux USA, au moins jusqu’aux présidentielles (d’où RapSit-USA2020), peut-être (sans doute) après. La parution n’a aucune régularité, se faisant selon notre jugement sur l’importance des événements ou sur la nécessité d’une mise à jour. Certains événements signalés peuvent être repris et développés dans d’autres rubriques. La rubrique Brèves de crise est utilisée dans ce cas pour la facilité.
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