Nos démocraties ne sont que chimères. La volonté générale se dilue puis s’anéantit dans son expression. Elle n’est tout simplement pas volonté, ou, si elle l’est, elle est générée par une minorité intéressée : les choix politiques du plus grand nombre sont alors stimulés par nos dirigeants. L’éducation d’un citoyen se formate dans les structures dominantes du moment: abreuvé ainsi des propagandes ambiantes, l’électeur finit par choisir ce pour quoi il a été conditionné.
Parce qu’elles votent, les marionnettes se prennent pour les marionnettistes : elles se fourvoient d’autant plus dans ce faux pouvoir qu’il dissimule une vraie subordination.
Et si parfois nos pantins tentent de s’émanciper en exprimant majoritairement une opportune contestation, la décision sera en définitive et indépendamment prise par leurs dirigeants ! En effet les électeurs respectent trop ces hiérarchies souveraines, auxquelles ils accordent un prestige démocratique, pour percevoir son processus tyrannique et sournois.
Les démocrates sollicitent la volonté d’autrui pour en faire ce qu’ils veulent.
En 2007, le traité établissant une règle constitutionnelle pour l’Europe – dit Traité de Lisbonne - ne fut-il pas ratifié par le Parlement alors qu’il avait été refusé par référendum ? L’aliénation pseudo-démocratique officie là où les artifices référendaires nous mystifient…
Mais au petit jeu du dominant-dominé ou du qui-décide-quoi, un nouveau champ de réflexion s’ouvre rapidement : en fin de compte, les nécessités du marché européen n’ont laissé aucun choix aux politiques quant à l’issue de cette alliance pécuniaire.
De fait, à regarder plus en amont, ce qui anime aujourd’hui toute politique, c’est-à-dire ce qui participe à la détermination des conditions du vivre ensemble, et qui donc décide latéralement du sort de l’humanité, est d’ordre économique et financier.
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