« N’est-il pas déjà trop tard ? » Ce sont les premiers mots du livre de Malika Sorel-Sutter, « Immigration intégration : le langage de vérité » (1). Mais de quelle vérité parle-t-elle au juste ? Non seulement de l’échec patent d’une intégration des immigrés extra-européens à la communauté nationale française mais des conséquences gravissimes qui menacent : « Les Français se sentent aujourd’hui apatrides sur leur propre terre, celle de leurs ancêtres », écrit-elle. Pis, n’assiste-t-on pas à une pure et simple substitution clandestine de peuple à plus ou moins long terme ?
Immigrationnisme et multiculturalisme des « élites »
À qui la faute ? L’auteur en rend principalement responsables les
élites françaises complètement déboussolées et déculturées par la
mondialisation. L’immigration à tout va est d’abord pain bénit pour un
patronat sans scrupule qui ne voit pas plus loin que le bout de son
profit immédiat : des immigrés précaires clandestins sont une
main-d’œuvre corvéable à merci qui, par « libre concurrence loyale et non faussée »,
selon le refrain du traité européen, contient, voire fait baisser les
salaires des nationaux. Ces négriers d’aujourd’hui ont en plus la chance
de pouvoir compter sur un puissant mouvement multiculturaliste qui, par
leurres d’appel humanitaire au nom des meilleurs sentiments comme celui
de solidarité, défend l’accueil de toujours plus d’immigrés et le
respect de leurs coutumes sur le sol national.
« Le tabou de la natalité »
À ces flux migratoires qu’encourage une relative facilité d’acquisition
de la nationalité française par mariage notamment, s’ajoute l’apport
massif de la natalité qui, observe l’auteur, est un sujet tabou. Or, la
fameuse vigueur française du taux de natalité par rapport au reste de
l’Europe, n’est-il pas dû prioritairement à celui de familles immigrées
extra-européennes dont la culture valorise la famille nombreuse ? « Cette question de la natalité, avertit Malka Sorel-Sutter, met
en lumière la terrifiante responsabilité des élites politiques dans le
processus de substitution de peuples que l’on observe actuellement en
Europe. Elles participent, en effet, activement au remplacement de leurs
peuples par des flux migratoires dans le but de pallier l’insuffisance
de la natalité européenne. »
La République française sommée de s’adapter aux cultures immigrées
La faute impardonnable des dirigeants français depuis des décennies est
alors d’avoir contraint la société française à s’adapter aux mœurs des
immigrés extra-européens au lieu d’exiger que ce soient eux qui adoptent
les valeurs et les moeurs françaises. Pourquoi dans ce cas
abandonneraient-ils leurs coutumes originelles ? Contrairement aux idées
reçues, souligne l’auteur, même l’intégration d’une immigration
intra-européenne comme celle issue d’Italie ne s’est pas faite sans
douleur : sur les trois millions d’Italiens venus à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème tenter
leur chance en France, les deux-tiers, estime-t-on, seraient retournés
en Italie ! Les mœurs entre Français et Italiens n’étaient pourtant pas
si éloignées. Que dire alors de celles des immigrés extra-européens
venus d’Afrique ?
La défaillance de l’École
L’École est un bel exemple de cette politique d’entrave à
l’intégration. Au lieu d’être l’institution de cette éducation, qui, par
définition, est élévation de l’élève au-dessus de son niveau culturel
initial, elle a abandonné peu à peu toute exigence sous prétexte de
s’adapter à ces élèves de culture étrangère, qui y ont introduit leurs
caprices et en particulier leur mépris envers un corps professoral
majoritairement féminin. Même si l’auteur ne le signale pas, il faut
dire que ce désordre a été le bienvenu pour une élite libéraliste
déterminée à détruire le service public d’éducation et à le privatiser,
suivant la méthode conseillée par le rapport de l’OCDE de 1996, « Faisabilité politique de l’ajustement » :
les parents qui en ont les moyens, sont ainsi incités à ne pas exposer
plus longtemps leurs enfants à ce désordre obscène et à les inscrire
dans le Privé. Mais le résultat est tragique pour les enfants de
l’immigration extra-européenne : que leur reste-t-il pour assimiler la
culture française ? Qu'on se reporte à titre d'illustration au film "Entre les murs", Palme d'Or à Cannes en 2008 que vient de diffuser France 2, le 15 mai dernier : on a un bel exemple de la démission de l'Éducation nationale (2).
La responsabilité des parents de l’immigration
Ce n’est pas en tout cas sur les parents de ces enfants qu’il faut
compter. Prisonniers de leurs modes de pensée et de leurs coutumes
originels, et encouragés à s’y conformer par un environnement qui les
déresponsabilise, ils transmettent à leurs enfants, contrairement encore
aux idées reçues, la primauté de la soumission à leur groupe ethnique
sur les lois et les usages de leur pays d’accueil qu’ils leur apprennent
même à mépriser. Un symbole qui trahit ce recroquevillement sur leur
culture d’origine, est par exemple les prénoms de leurs enfants : autant
les immigrés intra-européens s’attachaient à les franciser, autant les
extra-européens s’y refusent. Et que dire aussi de leurs manifestations
de mépris répétées envers l’hymne national français lors de matchs de
football avec l’équipe du pays de leurs ascendants ?
Le statut de la femme
Une norme culturelle surtout a fini par se répandre et créer problème,
c’est le statut de mineur traditionnellement réservé aux femmes. Ce
n’est pas un hasard qu’il soit devenu le conflit majeur entre la
République française et ces « diasporas » de sociétés originelles
reconstituées sur le territoire français. Sans doute a-t-on vu des
jeunes femmes se rebeller et fonder une association de défense : « Ni putes ni soumises ». Mais cette révolte témoigne plus de l’ampleur du problème que de sa solution.
Au cours de la vingtaine d’années écoulée, le sort des femmes d’origine
extra-européenne n’a fait qu’empirer sous l’emprise croissante de
l’intégrisme islamiste. Qu’on le veuille ou non, on est confronté à une
contrainte anthropologique irréductible, vu le rôle dévolu aux femmes
dans les échanges entre les groupes culturels : « Aucun autre sujet que celui de la femme, écrit Malika Sorel-Sutter, celui
du regard que l’on porte sur elle, du degré de liberté qu’on lui
consent, de la place qu’on lui octroie au sein d’une communauté, ne peut
mieux mettre en lumière le ressort de l’identité d’un groupe ». Et la capacité
de ce groupe à s’intégrer ou non à une autre culture dépend du statut
qu’il accorde aux femmes. Or, le statut de mineur qu’imposent aux femmes
les cultures extra-européennes reconstituées en communautés sur le sol
français, est incompatible avec l’actuelle condition féminine
européenne.
« Ces médias qui entravent la démocratie »
L’auteur dénonce dans ce gâchis la responsabilité des médias. Elle cite l’exemple de ce film de Cathy Sanchez, « La cité du mâle », diffusé par Arte,
le 29 septembre 2010, qui osait s’attaquer au problème. Ils se sont
empressés de le démolir. On l’avait soi-même relevé dans un article sur AgoraVox (3). Malika Sorel-Sutter les accuse sans détour d’ « entraver la démocratie » par leur parti-pris immigrationniste et multicuturaliste qui compromet toute chance d’intégration. Elle leur reproche de « cacher la vérité aux Français », en répétant sans cesse les mêmes slogans creux : « L’immigration est une chance pour la France » - « La diversité est la richesse de la France » - « La France s’est construite grâce à l’immigration » - « Des noms prestigieux tels ceux de Georges Charpak ou Marie Curie (sont) cités en exemple. Mais, demande l’auteur, (n’est-ce) pas un alibi, car ont-ils jamais été érigés en modèles pour les jeunes de l’immigration ? ».
Un auteur qui connaît les deux côtés de la barrière frontalière
Malika Sorel Sutter ne se contente pas de dénoncer. Toute critique est
assortie de propositions qu’on laisse au lecteur le soin de découvrir.
Car, on l’a compris, si elle écrit ce livre, c’est qu’elle veut croire
qu’il n’est peut-être pas encore trop tard, quoiqu’elle ait laissé
penser le contraire dès sa première phrase. Mais on a conscience que le
peu qu’on vient de recenser dans cette article risque de déclencher chez
les multiculturalistes un réflexe d’aversion violente à son égard.
Conformément aux catégories simplistes de leur cadre de référence, on
entend déjà fuser l’accusation : ne faut-il pas être « raciste » pour
oser écrire pareilles horreurs sur les pauvres immigrés ?
Au contraire, « le racisme », apprend-on de Malika Sorrel-Sutter,
consiste à tromper les immigrés qu’on n’aide pas à s’intégrer à la
communauté française en les encourageant à se replier entre eux sur la
culture d’un pays d’origine qu’ils ont pourtant dû fuir faute de pouvoir
y vivre et qui ne leur offrait aucun avenir.
Et puis, Malika Sorrel-Sutter a un avantage sur ceux qu’elle nomme « les
ayatollahs de la pensée unique qui gravitent dans les médias, les
partis politiques, les têtes des différents services de l’État, la
jet-set du cinéma et de la chanson, les réseaux d’influence, le monde du
capital, le monde associatif ». Contrairement à ces gens, elle
connaît, elle, les deux côtés de la barrière frontalière. Née en France,
elle a passé une quinzaine d’années en Algérie où elle a fait des
études d’ingénieur à l’École Polytechnique d’Alger. Elle est, en outre,
diplômée de Science Po. Elle siège aujourd’hui au Haut Conseil
français à l’intégration. Alors « raciste », Malika Sorrel-Sutter parce
qu’elle tient un « langage de vérité » sur l’immigration non maîtrisée
et la « dés-intégration » des immigrés extra-européens qui en résulte,
voire de la société française elle-même ?
C’est le plus grand service qu’elle puisse rendre à la République
française que de la faire profiter de son expérience personnelle et de
l’enjoindre d’abandonner au plus vite une politique destructrice, car le
temps presse et ne joue pas en faveur d’une civilisation française qui
est en train de se déliter et de perdre son âme. « Rendre à la France son âme, sa fierté et sa dignité », telle est le vœu qu’émet en conclusion Malika Sorrel-Sutter et qu’on formule d’un même coeur avec elle.
Paul Villach
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(1) Malika Sorel-Sutter, « Immigration, intégration : le langage de vérité », Éditions Mille et une nuits, avril 2011.
(2) Paul Villach,
- « La palme d'or du festival de Cannes : un blâme académique et une gifle pour les enseignants », AgoraVox, 29 mai 2008
- « "Entre les murs", une opération politique réfléchie pour un exorcisme national », AgoraVox, 29 septembre 2008.
- « "Entre les murs", vu du CNDP de l'Éducation nationale : un déni de la la réalité tragique mais sans doute stratégique » , AgoraVox, 14 octobre 2008
(3) Paul Villach, « « La cité du mâle » : France Culture a tenté de discréditer l’émission d’Arte », AgoraVox, 1er octobre 2010
France-Culture – « Journal de 8 heures » – 30 septembre 2010.
Reportage d’Antoine Marette à propos de « La cité du mâle » de Cathy Sanchez diffusée sur ARTE, la veille, le 29 septembre 2010.
On songe aussi au film « La journée de la jupe » de Jean-Paul Lilienfeld, diffusé sur Arte le 20 mars 2009, maltraité par France 2 :
Paul Villach, « La présentation par « France 2 » de « La journée de la jupe » : indigence ou malhonnêteté intellectuelle ? », AgoraVox, 25 mars 2009.
Peine perdue, elle sera trainée dans la boue comme tous ceux qui pensent comme elle!
RépondreSupprimerSoyons clairs : l'immigration massive, particulièremet extra-européenne, a été facilitée, sinon organisée, par les Elites Européennes. Comment expliquer autrement les lois comme celles du "regroupement familial" de Giscard, ou bien sûr, le "droit du sol" ou encore l'Espace Schengen abolissant les frontières internes...
RépondreSupprimerLe "Plan" des élites est de déstructurer la société, en créant des divisions, de classe et ethniques et religieuses. Travail patiemment réalisé et qui pose la base pour la création du chaos et de la guerre civile généralisée dans un contexte de "guerre des civilisations" et de "chômage et précarité de masse".
Connaissant cela, même si j'ai longtemps été ulcéré et aliéné par le présence massive d'immigrés non intégrés, j'ai fini par comprendre que la situation d'immigration de masse est irréversible (les élites la veulent) et s'y opposer en rejetant et en stigmatisant les immigrés - comme fait Sarkozy - c'est exécuter les actions souhaitées et provoquées par les criminels psychopathes qui ont créé la situation.
Et qui attisent les haines, comme on l'a vécu avec les émeutes de Paris et banlieue de Novembre 2005 sous le ministre de l'intérieur Sarko, les émeutes de Londres d'Août 2011 sous Cameron, et de nouveau les attentats attribués à un jihadiste al Qaeda ou Salafiste sous Sarko ces derniers temps (affaire Merah, puis arrestations spectacle d'islamistes désignés tels).
Nous n'avons donc pas le choix : la présence immigrée est irréversible, même si l'on peut essayer de la moduler à l'avenir. Notre intérêt collectif n'est pas d'entrer dans la guerre civile, mais de vivre le mieux possible ensemble, en consentant aux actions et aux moyens d'intégration, essentiellement par l'éducation et le travail de ces personnes. Toute attitude de stigmatisation est à la fois improductive et dangereuse - contribuant à attiser les haines que les Elites veulent entre nous - et certainement en partie injuste.
La France a en effet, des dettes envers les pays qu'elle colonisa jadis, et ne devrait jamais oublier le sacrifice de sang que les soldats indigènes morts pour la France, sans oublier les Harkis, ont payé pour sauver notre patrie. Et les derniers lambeaux de l'empire Français, nos DOM TOM sont aussi là pour nous rappeler que ces peuples "de couleur", certains "musulmans", sont nos frères et nos concitoyens, de la Guyane à Tahiti, en passant par la Nouvelle Calédonie, la Réunion, la Martinique et Guadeloupe, Mayotte....
Les soldats musulmans ont vaillamment défendu la France et nous devons reconnaître que les musulmans établis depuis des décennies dans ce pays ne posent pas de problème de coexistence fondamental. L'Islam est une religion de paix quand les services secrets du NWO (CIA, DGCRI, Mossad...) ou des pays finançant l'extrémisme islamique comme l'Arabie Saoudite et le Qatar ne sont pas à l'oeuvre pour créer des terroristes "salafistes" ou "Al Qaeda".
Sachons donc raison garer, et ne tombons pas dans le piège tendu par nos élites et en particulier le "président-candidat" Sarkozy, valet des Banquiers et des Eurocrates, qui attise à des fins électoralistes les divisions qu'il a lui même suscitées à grand spectacle (comme expulser les Roms) et notamment la destruction du tissu industriel et social de notre pays.
N'oublions pas non plus, que la France contient certainement des familles ou ds lignées issues des invasions "barbares" de l'histoire, que ce soient par exemple les "Maures" "Sarrasins" ou les "Huns", et la diversité physique de notre peuple le montre toujours.
L'ami Pierrot
Discours convenu que tout cela! Jusqu'à quand devrons nous battre notre coulpe pour les colonisations Française? Je n'étais pas né, je ne me sens aucunement responsable des conneries de mes ancêtres.
RépondreSupprimerEt pour l'intégration, désolé mais viens par chez moi et on en reparle dans 1 mois.
L'intégration est un échec et NWO ou pas ça risque de très mal finir.
Bonjour,
RépondreSupprimerPourriez-vous me communiquer une adresse mail ? Je voudrais vous inviter à participer à un débat en ligne sur les banlieues et la misogynie.
http://www.newsring.fr/societe/683-la-banlieue-est-elle-misogyne/reperes
Merci !
Merci mais je ne suis pas l'auteur de cet article, je pense que c'est lui qu'il faudrait contacter : il s'appel Paul Villach.
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