Bilan des déportations, en France, durant la dernière guerre :
Déportés pour raisons non-raciales
Dans une conférence de novembre 2002, Jean Quellien estime le nombre des déportés non-raciaux (déportés pour faits de résistance et appartenance à des mouvements qui n’étaient pas forcément "politiques", mais aussi des homosexuels, des raflés, des otages, etc) à 85.000 – 90.000, en raison des prisonniers envoyés en prison en Allemagne avant la déportation, des déportés qui étaient déjà en Allemagne au moment de leur déportation (PG, STO). Il s’est appuyé sur l’exploitation récente des dossiers d’archives du Secrétariat aux Anciens Combattants déposées à Caen.
Déportés pour raisons raciales
Après plus de cinq années de recherches, la Fondation pour la Mémoire de la Déportation arrive au nombre de 85.000 déportés pour raisons raciales (Juifs, Tziganes, etc.) partis de France en raison des mesures de répression prises par l’occupant nazi et le régime de Vichy. "86.827 déportés recensés au total, dont 10% de femmes, répartis en :
- 86.048 arrêtés par mesure de répression et envoyés dans le système concentrationnaire nazi,
- 779 déportés arrêtés par mesure de persécution. Ce recensement inclut des déportés qui ne figurent encore dans aucun mémorial français (« demi-juifs » et conjoints d’aryens déportés à Aurigny, Juifs déportés depuis la zone rattachée au Commandement militaire allemand de Bruxelles, Tsiganes). C’est pourquoi le titre de l’ouvrage mentionne « et dans certains cas de déportation de persécution ». ( Site de la Fondation de la mémoire)
Il y avait en 1940 environ 330.000 juifs en France métropolitaine, parmi lesquels 150 000 citoyens français et 150 000 étrangers. Sur les 150 000 Juifs français, 90 000 sont de vieille souche et parmi les 60 000 Juifs étrangers, souvent immigrés de l'Europe de l'Est, la moitié a été naturalisée dans les années trente.
À la suite des rafles de l'été 1942, quelques évêques et cardinaux protestèrent mais René Bousquet les fit taire en menaçant de supprimer leurs subventions et les privilèges fiscaux des écoles catholiques. Cette argumentation sera reprise directement par Laval.
Néanmoins, à partir de la mi-1942, on assiste à un revirement de l'opinion publique. Le port de l'étoile jaune avait suscité la réprobation de beaucoup de Français ainsi qu'une nouvelle protestation du pasteur Boegner. Ce sont enfin les rafles de l'été 1942 qui provoquent un tournant décisif. Non seulement parmi les chrétiens de base, mais également parmi la hiérarchie catholique. En plus des démarches confidentielles, cinq prélats catholiques de la zone sud font connaître publiquement, en chaire, leur désapprobation. La protestation la plus célèbre est celle de Mgr Jules Saliège, archevêque de Toulouse, dont la lettre est lue en chaire le 23 août. Mis à part ces rares protestations officielles, qui ne sont pas suivies au Vatican, certains membres des institutions religieuses, juives, protestantes ou catholiques ont joué un rôle de premier plan pour l'accueil, la production de faux papiers et l'organisation de filières d'évasion. Une partie des 225 000 Juifs qui ont réussi à échapper à la déportation a bénéficié du silence, de la complicité ou de l'aide active d'un très grand nombre de Français qui sont restés, pour la plupart anonymes. Les protestants, très minoritaires en France se sont souvent montrés d'une grande détermination dans ce sauvetage. Sous la conduite du pasteur André Trocmé et de sa femme Magda, Le Chambon-sur-Lignon, village de Haute-Loire, accueille, de 1941 à 1944, pour des périodes plus ou moins longues, un total de 2 500 Juifs.
Dorénavant, Laval et Bousquet mettent en avant l'opposition de l'Église dans les pourparlers avec Oberg pour réduire l'implication de la police française dans le processus de déportations des Juifs français (le sort des Juifs étrangers ne les émeut guère). Selon les mots du célèbre « chasseur de nazis » Serge Klarsfeld, « la fin de cette coopération massive ne se situe pas en 1943… mais en septembre 1942 ». Ce tournant, cependant, ne veut pas dire arrêt : la police française, toujours sous les ordres de Bousquet, arrête dans la région parisienne 700 personnes en octobre, 600 en novembre et 835 en décembre, dont la plupart étaient françaises.
Résumé
85.000 déportés pour raisons raciales (Juifs, Tziganes...) sur les 225.000/300.000 juifs présents sur le territoire français.
85.000/90.000 déportés pour raisons non-raciales (résistant, politique, homosexuel, otage…)
Extraits des sources suivantes :
Wikipédia
L'horreur !
RépondreSupprimerCe silence du Vatican... Je trouve ça terrifiant. Comment peut-on se prévaloir être les représentants d'une religion qui prône l'amour du prochain, et ne pas bouger devant un tel holocauste ?
On ne le voit pas non plus à l'heure actuelle, ce Vatican, protester contre les guerres qui tuent des milliers de civils au moyen-orient...
Mais bon... Je sais qu'il est facile de porter des accusations lorsqu'on ne sait pas grand-chose de la situation. On ne peut pas dire que les agissements du Vatican sont très limpides.
Ca me laissera toujours perplexe, ça.
Il ne faut pas confondre religion et spiritualité !
SupprimerLe Vatican est un état financier, avec couverture religieuse...
La majorité des juifs a été sauvée par la population, se sont des anonymes qui ont fait ce que leur dictait leur conscience, des humains quoi !
il ne faut jamais compter sur des "groupes", qu'ils soient politiques, religieux ou autres... Toute démarche est individuelle, sinon on n'aurait jamais pu cacher 2/3 des juifs pendant toute la durée de guerre !
Ce qui m'a interpellé et que je ne savais pas, c'est qu'il y a eu autant de juifs déportés que de citoyens non-juifs.