Première remarque : la formidable et sublime victoire de Trump-II est un événement qui ressemble à l’habituelle balade de l’éléphant dans le magasin de porcelaine, mais un éléphant qui aurait bu beaucoup-beaucoup plus que de coutume après avoir absorbé une dose plus que de coutume de LSD. Tous les aspects de la situation politique, géopolitique et géoculturelle, – et métahistorique bien sûr, – en sont complètement bouleversés :
« Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés ».
Nous allons essayer, – il ne s’agit vraiment que d’une tentative, – de décrire, ou plutôt de faire sentir, de faire humer la diversité extrême, pleine de paradoxes et de contradictions, d’éclairs et de roulements de tonnerre, qui marque les effets de l’événement du 5 novembre. Il n’y a aucune unité nulle part. Des gens que vous juriez acquis à Trump deviennent soupçonneux de lui ; d’autres, tout au contraire, sont conduits à des positions nouvelles qui les jetteront à un moment ou l’autre, dans les bras de Trump. Au reste, vous ignorez ce que cela signifie, “dans les bras de Trump” ; sont-ce les bras du “Cocktail Molotov humain”, ou de l’irréductible opposant complètement contrôlé par son soi-disant adversaire ? Sont-ce les notes aigrelettes du joueur de flute entraînant les rats qui viennent de quitter le navire, ou sont-ce les ombres de soi-même de ce roi de la fourgue qu’est Trump-II, vendues à un Platon naïf pour ses projections sur les parois de sa fameuse Caverne ?
Il ne faut donc pas s’étonner de rencontrer un superbe paysage baroque, mélange de Jérôme Bosch et de Picasso avec une touche des cavernes de Lascaux, où vous êtes convié à tout croire et à tout dénoncer, où vous n’y comprenez rien et expliquez le sens de toutes choses comme si vous aviez tout compris. Qu’importe, puisque cela ne peut pas être pire qu’avant, où nous creusions le fond du fond du pire du pire pour enfin parvenir à une sorte de “néant sur canapé”.
Les fusées du DeepState
Par exemple, puisqu’il faut bien commencer par un “par exemple”, il y eut ces bruits plus ou moins diffusés par divers canaux, concernant des nominations de Trump pour son cabinet. Trouver le nom de Mike Pompeo (comme secrétaire à la défense ou secrétaire d’État) au milieu de ces agitations avaient de quoi donner nombre de démangeaisons et autres nausées à ceux qui font de Trump un “homme nouveau”, comme lui-même s’était présenté en égrenant ses erreurs de son premier mandat, essentiellement dans des nominations catastrophiques par rapport à son programme. Dieu sait si une nomination d’une crapule de la dimension de Pompeo fait l’affaire !
La chose est aussitôt reprise à la volée par Larry Johnson, bonne source comme l’on sait, qui expose ses raisons d’être optimiste après “la” vraie première nomination de Trump à un poste de haute responsabilité ; lequel poste fut tenu lors de son premier mandat, lorsque Trump faisait confiance aux généraux, par un général expert en traîtrise, le glorieux Marine John Kelly :
« Le premier acte de Trump – nommer son chef de cabinet – est un bon indicateur qu’il comprend qu’il faut avoir quelqu’un qui se soucie de vous et qui gère vos affaires quotidiennes. Susie Wise était en charge de cette campagne incroyablement réussie et elle a les idées claires. Elle n’a pas obtenu ce poste parce qu’elle a un vagin. Elle l’a obtenu parce qu’elle est compétente. C’est une pensée rafraîchissante. Mais c’est historique – elle est la première femme chef du cabinet du Président de l’histoire du pays.
» L’affrontement de Trump avec la mort à Butler, en Pennsylvanie, l’a changé pour le mieux. Je pense que c’était la première fois de sa vie qu’il prenait conscience de sa propre mortalité. Cela l’a humilié et lui a fait réaliser qu’il y avait peut-être eu une intervention divine. Maintenant, que va-t-il faire de cela ?
» Je suis convaincu qu’il mettra rapidement un terme à la guerre en Ukraine. Je suis moins convaincu qu’il évitera de s’empêtrer dans une guerre avec l’Iran. La pression politique à Washington est énorme pour attaquer l’Iran et il n’y a aucune tolérance envers quiconque, comme moi, suggère que la négociation et la diplomatie sont les meilleures options pour garantir la paix entre Israël, les Palestiniens et l’Iran.
» L’État profond s’agite frénétiquement au lendemain de la victoire de Trump. C’est pourquoi vous avez vu les noms de Tom Cotton, Marco Rubio et Nikki Haley évoqués comme candidats possibles pour le cabinet de Trump. Je ne pense pas que Trump fera les mêmes erreurs que lors de son premier mandat. Il sait maintenant qu’il se trouve dans un combat en cage brutal et que ses adversaires n’ont aucune intention de lâcher prise, de faire preuve de pitié ou de faire quoi que ce soit pour le bien du peuple américain. Ils veulent s’accrocher à leur pouvoir et il faudra les vaincre. »
Quelques chuchotements de bonne facture montrent un grand scepticisme quant aux noms semés par les milieux globalistes-neocon. On suggère alors qu’il serait plus logique de penser à la formation d’une équipe d’experts également de bonne facture, – on donne le nom du colonel McGregor pour sa direction, retenons-le, – dont le rôle serait d’évaluer pour le président les capacités des possibles candidats aux divers postes de sécurité nationale.
Un instant de détente ?
...Mais si vous voulez un instant de détente autour de ce beau métier du mensonge tissé en simulacre de la presseSystème et tout ce qui va avec, profitez de cette séquence de Jimmy Dore sur une séquence du présentateur du réseau TV du Washington ‘Post’ Jonathan Capehart, dans son émission ‘First Look’ du 6 novembre. Deux journalistes du ‘Post’ étaient invités, une directrice de la rédaction Ruth Simons et le reporteur Hugh Hewitt.
Capehart rapporte les dernières nouvelles d’une plainte des trumpistes pour soupçon de fraude à Chicago, mais nouvelles largement tronquées par lui au point que Hewitt, fou de rage de telles menteries et pourtant bel et bien du ‘Post’, l’interpelle et finalement s’en va. Capehart l’insulte avec élégance puis interroge Ruth qui répond qu’elle doit reprendre ses esprits et en attendant elle ferme délicatement cette fenêtre.
Capehart nous souhaite une bonne journée : “Chers auditeurs, c’était un direct du Washington ‘Post’”.
L’Ukraine? C’est déjà fini
C’est une caractéristique agréable des relations entre les grands noms de la dissidence. Ils ont un but commun, évidemment, qui les soudent face à un adversaire impitoyable. Mais ils ont des perceptions différentes, qu’ils n’imposent pas aux autres de manière impérative et au nom d’une source qu’il est interdit de mettre en doute.
Ici, nous passons à une analyse de Brian Berletic, de ‘The New Atlas’, certainement l’un des meilleurs commentateurs de l’évolution des combats et des diverses qualités et défauts des matériels engagés en Ukraine ; un ancien Marine, plus attaché aux instruments de guerre et à ceux qui les manient. Dans cette vidéo d’il y a trente-six heures, Berletic affirme que la venue à la présidence de Trump n’a aucune chance de changer en quoi que ce soit la politique extérieure des Etats-Unis, à cause des forces du Système qui imposent à n’importe quel président sa marche à suivre. Pour autant, Berletic fait suivre le constat que les USA ne disposent absolument plus des moyens militaires de maintenir leur “quête à la primauté” (‘Global Primacy’).
Ainsi prenant les cas d’espèce où des engagements importants des USA devraient vite apparaître nécessaire, il observe qu’une attaque efficace (mais nullement nécessairement victorieuse, loin de là) contre l’Iran se ferait au prix de la perte de la quête de primauté de Washington ailleurs dans le monde, y compris en Ukraine contre la Russie et dans la région Asie-Pacifique contre Chine.
« On a beaucoup parlé avant cette dernière élection présidentielle américaine du fait que le président Trump allait couper l’armement à l’Ukraine et abandonnant l'Ukraine. Mais nous pouvons voir que c'est déjà le cas avant même qu'il ne prenne ses fonctions. L’abandon de l’Ukraine, ce n'est pas une question de volonté politique, c'est la question de la capacité militaire de l’Amérique [qu’elle ne possède plus] à soutenir une guerre à grande échelle et à long terme, intense comme celle qui se déroule en Ukraine en ce moment.
» Si les Etats-Unis veulent continuer à rechercher la Global Primacy, y compris sur le Moyen-Orient et la région Asie-Pacifique, ils doivent être très prudents quant à la quantité qu'ils investissent dans cette guerre par procuration en Ukraine... Ils atteignent les limites physiques de leur capacité à essayer d’exercer cette Global Primacy dont nous parlons. »
Ce constat d’impuissance sélective mais de plus en plus affirmée des États-Unis sur les événements militaires, – circonstance implicite comme si Trump-II abandonnait l’Ukraine, – s’accompagne, comme une sorte de série d’initiatives faites exprès, par des troubles extrêmement profonds et préoccupants au niveau de la situation intérieure des “alliés” européens et de leurs relations. On donne deux exemple :
• La situation allemande est dans la voie d’une crise majeure. La coalition du chancelier Scholz est désormais minoritaire après la mise à pied du ministre FDP Lindner pour son refus du plan budgétaire 2025 et le retrait du FDP de la coalition gouvernementale. Scholz a confirmé que les Libéraux du FDP ont refusé l’importance budgétaire de l’aide à l’Ukraine, qui devient donc le point de rupture de la situation politique en Allemagne. Scholz devrait demander à la mi-janvier 2025 la confiance à un Bundestag qui lui est majoritairement hostile. En cas de refus de la confiance, le président de la République Fédérale dissoudra l’assemblée pour des élections anticipée prévisibles le 15-25 mars. On verrait alors l’arrivée massive d’une droite (AfD) et d’une gauche (le BSW de Sarah Wagenknecht) résolument antiguerres et eurosceptiques.
• Depuis avant-hier, la situation est encore plus tendue entre la Pologne et l’Ukraine, jusqu’à une situation de crise où la Pologne accuse l’Ukraine d’essayer de la faire entrer en guerre contre la Russie :
« Le vice-Premier ministre Krzysztof Gawkowski, de l’aile gauche (‘Lewica’) de la coalition au pouvoir, s’en est pris à Zelenski lors d’une interview à Radio Zet. Selon leur transcription, il a déclaré que “Zelenski veut que la Pologne tire des missiles sur l’Ukraine, ce qui signifie qu’il veut que la Pologne entre en guerre, ce qui signifie qu’il veut que la Pologne soit en guerre avec la Russie. Dans ces déclarations, Zelenski veut entraîner la Pologne dans la guerre avec la Russie. Je ne suis pas d’accord avec de telles déclarations.” C’est le résultat de tensions nouvellement bouillonnantes.
» Gawkowski est l’un des deux seuls vice-Premiers ministres, l’autre étant Kosiniak-Kamysz, ce n’est donc pas une mince affaire qu’il se soit prononcé si vigoureusement contre les exigences téméraires de Zelenski. Il a également condamné son ingratitude pour toute l’aide que la Pologne a fournie à l’Ukraine et à ses réfugiés jusqu’à présent. Les deux points de vue reflètent l’opinion publique... »
La bromance Trump-Poutine
Les Russes restent fermes sur leur position de principe : Trump ou Harris, c’est du pareil au même. Il n’y a pas d’exception à cette règle à part, éventuellement, celle qui confirme la règle. On a déjà noté, à plusieurs reprises, des appels à l’arrangement, à la rencontre, à l’ouverture vers la paix, de Trump vers Poutine ; cela, sans que Trump ne parvienne à se faire identifier comme “agent russe” par les démocrates-wokenistes tous bien lents à la délation, et occupé à tenter d’extorquer deux ou trois phrases convenables des éclats de rire de Kamala.
Cette ambiance festive étant un fait, elle est devenue pour l’habile Poutine, sourire ironique aux lèvres, cette fameuse “exception qui confirme la règle” :
« S’exprimant lors d’une réunion du Club de discussion international Valdaï à Sotchi, dans le sud de la Russie, jeudi, Poutine a déclaré qu’il souhaitait “présenter ses félicitations pour l’élection de Trump à la présidence des Etats-Unis”.
» Poutine a noté que Trump avait exprimé son désir de mettre fin au conflit ukrainien et que de telles déclarations “méritaient au moins d’être prises en compte”.
» Le président russe a ensuite rendu hommage au comportement de Trump lors de la tentative d’assassinat en Pennsylvanie cet été, lorsque le candidat de l’époque, Trump, s’est relevé et a levé le poing après qu’une balle lui ait effleuré l’oreille. “J’ai été impressionné. C’est une personne courageuse”, a déclaré Poutine. “Une personne montre sa vraie nature dans ces situations d’urgence, et je pense qu’il s’est acquitté de sa tâche de manière admirable et vaillante en tant qu’homme”. »
Certes, Poutine n’ignore pas qu’une personnalité telle que Trump, ultra-narcissique, sera flattée par de telles paroles, et que cela facilitera les choses. Il s’y est donc mis. Cela n’empêche pas qu’on fasse l’hypothèse que l’ex-officier du KGB, qui vient des rues de Saint-Petersbourg et pratique le judo à un haut niveau, apprécie effectivement une telle réaction devant le danger de mort. Pendant que tous les autres du Kremlin et autour ne cesse de marteler, selon les consignes du plan, que “peu importe qui est élu”, Poutine fait un clin d’œil à son “vieux pote”. Pourquoi pas un billard à trois avec le jeune Kim, dit ‘Rocket Man’ ?
“Et moi, je m’en fiche !”
Et tout cela n’empêche pas certains sceptiques à propos de l’équipe Trump face au ‘DeepState’ et embarrassée d’un personnage hautement suspect de préparer la fin de l’humanité, d’affirmer, en tant qu’opposant logique avec leur radicalité nécessaire, d’affirmer leur opposition “quoi qu’il en soit” et “quoi qu’il en coûte”. Cela ne justifie aucun commentaire, approbateur ou critique de notre part. Ce n’est qu’un exemple d’un état des lieux, – et surtout d’un état des esprits.
« Que la Force ne soit pas avec eux », conclut avec une ironie grinçante le commentateur allemand Wolfgang van de Rydt, un billet mordant dont le titre est :
« Présidentielles américaines: quel que soit le vainqueur… je m’en fiche. »
Ce n’est rien de plus, – mais pas moins pour autant, – un exemple de la tension extrême des sentiments, du climat exacerbé dans tous les sens. Quant à la Force, toutes les indication converge pour nous faire penser que ceux qui en sont maîtres ne sont pas de ce monde ni de cette espèce humaine, bien heureusement.
« Lors de son premier mandat, Donald Trump s'est illustré par une opposition au wokisme, une limitation de l’immigration de masse, et il a même enregistré le taux d’emploi le plus élevé pour les Afro-Américains depuis le début des statistiques. Il s’est aussi efforcé de ne pas déclencher de nouvelles guerres. Cependant, ses promesses grandiloquentes de “drainer le marigot” ou d’envoyer Hillary Clinton en prison n’ont pas été tenues, tout comme celle de construire un mur à la frontière avec le Mexique.
» Puis est arrivée la “crise du Covid” et Trump a dû réagir. Il a soutenu toutes les mesures et s’est même vanté d’avoir été le premier à lancer un vaccin au niveau mondial. Aujourd’hui, s'il s’affiche proche des opposants aux vaccins et qu’il intègre Robert Kennedy dans son équipe, c’est uniquement par calcul politique. Avant la pandémie, Trump avait contraint Merkel à s’engager dans un accord énergétique et s’était toujours opposé aux gazoducs Nord Stream. Récemment, il a même affirmé que, sous sa présidence, il avait déjà posé les bases de la destruction de ces gazoducs, son successeur Biden n’ayant fait qu’exécuter le plan. Aussi allemandes que puissent être ses origines, Donald Trump n’apporte rien de positif pour l’Allemagne ; la guerre commerciale continue. Trump défend des intérêts puissants, dont Elon Musk n’est qu’un des visages. M. Neuralink, avec l’ensemble de ses entreprises, œuvre également à la création d’un “nouvel humain”, comme Yuval Harari le préconise dans ses livres. Que la force ne soit pas avec eux. »
Nous reste la solitude finlandaise...
C’est en effet, pour la fin, une bien triste solitude finlandaise que nous offre Andrea Marcigliano, en nous décrivant l’interview et les angoisses de la ministre des affaires étrangères de la Finlande. Ce brave, petit et superbe pays, qui se tenait bien tapis dans un confortable hamac d’accords de neutralité, – on avait même inventé un mot : “finlandisation”, – se trouve tout soudain projeté comme avant-poste n°1 de l’OTAN contre la Russie. Position idéale pour recevoir les premiers coups, alors que le reste de la basse-cour se trouverait devant l’énoncé de l’Article 5 de l’OTAN, comme Hamlet devant un crane de squelette : “ Do You Apply or Do You Not, Article Five ? ”
« La peur des Finlandais », nous dit Marcigliano. Nous le comprenons tout à fait. Ce que nous comprenons moins, beaucoup moins, c’est la réponse à cette question énigmatique : mais que sont donc allé faire les braves Finlandais dans cette galère qui n’est même pas un drakkar ? Il est évident que nous avons atteint dans ces temps tré-trumpiens des sommets exceptionnels de crédulité et de zombification catastrophiques du jugement... Que la Force ne leur serve à rien.
« Il faut se rendre à l'évidence : l'attention des médias, et par conséquent du grand public, se porte de plus en plus sur le Moyen-Orient. Gaza, le Liban, la longue ombre de l'Iran... tels sont les fantômes - en fait, beaucoup de fantômes concrets - qui troublent le paysage de l'information occidentale.
» Mais cela occulte, voire estompe dans le brouillard, un fait objectif dont nous devons être conscients. Parfaitement, et surtout dramatiquement, conscients.
» Et, au lieu de cela, nous continuons à ignorer, dans certains cas à feindre d'ignorer, la guerre avec la Russie.
» Il ne s'agit pas, comme nos médias font semblant de le croire et de le propager, d'une guerre entre la Russie et l'Ukraine. Il s'agit au contraire d'un conflit, extrêmement sanglant, impliquant l'ensemble du front occidental, c'est-à-dire l'OTAN et Washington qui, objectivement, l'a voulu. Donc, par essence, nous aussi, les Italiens, l'Italie... Même si nos dirigeants politiques continuent à faire croire que ce n'est pas le cas.
» Puis, tout d'un coup, la ministre finlandaise des affaires étrangères, Elina Valtonen, surgit. La ministre des affaires étrangères de cette petite Finlande qui s'est récemment alignée sur l'OTAN, au mépris de tous les traités internationaux qui sanctionnaient sa neutralité. Elle est devenue, en un rien de temps, la base d'opérations la plus avancée de l'OTAN pour attaquer la Russie.
» Et la gentille dame exprime une inquiétude dans une interview au Financial Times, rapidement reprise par Ukraiska Pravda, le journal gouvernemental de Kiev. C'est-à-dire de Zelenski et consorts.
» Et que dit-elle dans cette interview ? Simplement (sic !) qu'Helsinki est très, très inquiet. Parce qu'elle sent une lassitude de la part des autres pays européens, c'est-à-dire ceux qui comptent vraiment, à l'égard de la guerre en Ukraine. Une lassitude qui se traduit, plus ou moins en catimini, par des négociations avec Moscou. Et par une certaine volonté d'accepter ses “propositions”. Afin de mettre un terme au conflit.
» Traduisons. En simplifiant, bien sûr, ce dont je m'excuse par avance.
» En gros, les chancelleries européennes se rendent compte que la guerre en Ukraine est désormais une guerre perdue. Moscou a gagné, même si ces mêmes chancelleries continuent à faire semblant que ce n'est pas le cas, en continuant à mettre l'accent sur les frasques de Zelenski dans les médias.
» Il est clair que même lui n'y croit plus. A tel point qu'il se préoccupe depuis longtemps d'assurer à l'étranger ce qu'il a gagné au cours de ces deux années de guerre. Et il faut dire, sans crainte d'être contredit, que c'est beaucoup.
» Une guerre perdue, tout simplement. Et dont il faut essayer de se désengager au plus vite. Notamment parce que les élections présidentielles américaines se profilent à l'horizon. Et, sauf surprise “étrange”, il y a fort à parier que Donald Trump sera de retour dans le bureau ovale dès le mois de janvier. Qui ne cache pas ce qu'il pense de cette guerre et, en général, de l'Ukraine. En renouant avec son vieil “ami” Poutine. Et abandonne le régime actuel de Kiev à son sort.
» La petite Finlande, qui vit tranquillement depuis 1945, est donc obligée de s'inquiéter. Ou plutôt, son gouvernement insouciant et tapageur commence à s'inquiéter, et même à s'inquiéter beaucoup. Car il a déchiré tous les traités qui régissaient sa neutralité. Et il a pris parti, devenant la base opérationnelle de l'OTAN.
» Cette même OTAN qui semble aujourd'hui vouloir se retirer de la guerre.
» Fatiguée et, en substance, convaincue qu'elle est désormais une cause perdue. Quoi qu'en dise Rutte, de moins en moins connecté à la réalité. »
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