07 octobre 2024

« Rationner les Français » la dernière trouvaille de l’EHPAD le plus cher de France (partie 2)


(suite de la première partie parue le 30 septembre 2024).
Le Sénat est une chambre parlementaire dont certains déclarent depuis longtemps que l’ « on pourrait sans doute fort bien se passer. » Difficile de soutenir le contraire par les temps qui courent, hormis bien sûr pour de rares sénatrices et sénateurs qui ont vraiment gardé à l’esprit leur mandat de représentant du peuple, à l'image de Laurence Muller-Bron, Sylviane Noël et Alain Houpert.
En effet, ils se comptent sur les doigts d’une main, ceux qui font montre d’un tant soit peu de respect pour les Français. En demandant des comptes au ministre de la Recherche sur la fraude scientifique des scientifiques de l'université de Lyon, Alexiane Pradelle et al, une fraude qui fait tache sur la science française dans le monde entier. Idem lorsque ces sénateurs rappellent au président, que selon l’article 53 de la constitution, il faut un vote au Parlement, préalablement à l’envoi d'armes et d'équipements militaires en Ukraine, et ainsi dépasser la ligne du casus belli avec la Russie. Ils sont similairement peu nombreux, les valeureux gaulois au Sénat, qui se sont élevés contre la politique sanitaire liberticide et les dérives budgétaires du gouvernement.

Mais revenons au Sénat. Pourquoi certains veulent-ils le voir disparaître ? D'abord, parce que le Sénat ne sert que très peu dans l'établissement de la loi. En effet, c'est presque toujours le texte de loi tel qu'il a été adopté en dernière lecture par l'Assemblée nationale qui devient la loi. De plus le Sénat et tous ces à-côtés nous coûtent chaque année une somme énorme. Énorme et surtout énormément exorbitante. Pardi ! Au regard de la pénibilité de leur « travail » (entre guillemets, car cette pénibilité est au maximum de 1 % de celle d'un travailleur manuel), et de la quantité de « travail » fournie par les sénateurs, sexagénaires ou plus et autres qui sont déjà à la retraite (1), le résultat produit, lui, est aussi infiniment petit. Notamment comparé à la protubérance abdominale du Président de cet EHPAD pour privilégiés revendiqués : Gérard Larcher.

Ah ça ! On aurait de loin préféré qu'au lieu de demander une fois de plus aux électeurs de se serrer la ceinture, les élus proposent de réduire leurs dépenses de manière drastique. Tout particulièrement ceux qui votent les lois. Car, outre les 700 euros par mois supplémentaires d'émoluments que se sont votés les sénateurs cette année, et 300 euros d'augmentation similaires que se sont votés les députés, il y a (entre autres exemples multiples de cet acabit inadmissible) les 23,5 millions d'euros d'indemnités de départ qui ont été versées aux 133 députés non réélus post dissolution. Cela fait tout de même 176 000 euros pour chacun d'eux. Ajoutez à cela les 2,3 millions d'euros pour « achat de matériel » alloués à ceux qui les ont remplacés, soit près de 18 000 euros par député.

Et, surtout, il y a le coût des élections législatives anticipées elles-mêmes. Le caprice à 400 millions d'euros qu'Emmanuel Macron s'est permis, à nos frais : la dissolution de l'Assemblée nationale.

On est donc loin des « 5 millions de plus par an pour nos élus avec nos impôts » qu’avait habilement glissé l’éditorialiste Alexis Poulin. Cependant, le président, gouverneur en chef a bien dit « quoiqu’il en coute » et Bruno Le Maire, feu son ministre de l’Économie, s’y est vigoureusement employé. Il a même mis les bouchées doubles et fait très fort en accomplissant ce tour de prestidigitateur, à savoir augmenter à la fois la dette de plus de 1100 milliards d’euros en sept ans, augmentation en cours, et maquiller les comptes publics. Cependant, comme il déclare : « j’ai sauvé l’économie française » Qu’est-ce que ce serait s’il l’avait plantée !

Président de la République, membres du Gouvernement, députés, sénateurs et Cie, eux qui invoquent toujours la justice sociale et la solidarité, quand ils nous imposent de nous serrer la ceinture (depuis sept ans, très au-delà de son dernier trou), qu'ils montrent l'exemple ! Qu'ils votent une loi fixant au SMIC plus la gratuité des frais de déplacements liés à leur fonction, la rémunération de tous les élus et membres du Gouvernement, et plafonnant à deux fois le SMIC le salaire des hauts fonctionnaires !

En effet, si le français moyen doit faire avec le salaire minimum décidé par les élus, les élus doivent pouvoir faire de même. Et, la pénibilité du travail... Quant à « l'utilité » véritable (entre guillemets parce que pour la plupart d'entre eux, le citoyen moyen trouve qu'ils sont plus nuisibles qu'utiles) des hauts fonctionnaires, le double du SMIC, finalement, c'est peut-être déjà trop. (1)

Et, plutôt que toujours saigner davantage le contribuable au prétexte qu'il n'y a plus d'argent, il faut arrêter de faire supporter au contribuable les montants astronomiques (en milliards d'euros) qui s'ajoutent à la dette. Alors qu'elles ne s'y seraient pas ajoutées si députés, sénateurs et membres du Gouvernement n'avaient pas pris des décisions qui, immanquablement, ont conduit à ces ajouts. Tout simplement parce que compte tenu de leur contenu, ces décisions allaient obligatoirement générer ces ajouts. Et j’ajoute, qu’ils devraient s’appliquer la formule chère à Gabriel Attal :

« Tu casses, tu répares, tu salis, tu nettoies, tu défies l'autorité, on t'apprend à la respecter ». Formule à laquelle j’ai rajouté « tu mens sur les comptes publics, tu vas en taule, tu pollues l'information, tu paies ».

Pour certaines de ces décisions, comme dirait mon neveu : « ça pue grave l'embrouille ! » Je traduis : « ça pue l'embrouille, pire que l'arnaque étatique de la taxe carbone. » (2)

En voici un exemple criant.

La Caisse d'Amortissement De la Sécurité sociale (C.A.D.E.S.) est un organisme gouvernemental qui a pour mission de rembourser « la dette sociale » (le trou de la sécu).

La C.A.D.E.S. a été créée il y a 28 ans, précisément par l'ordonnance n° 96-50 du 24 janvier 1996, un texte de loi dans le cadre de ce qu'on a appelé à l'époque « le plan Juppé », Alain de son prénom (alors Premier ministre de Jacques Chirac). Celui-là même, oui, qu'Emmanuel Macron a nommé au Conseil constitutionnel, alors qu'il a été reconnu coupable d'abus de bien sociaux, de détournement d'abus de biens sociaux, de recel d'abus de biens sociaux, et de recel de détournement d'abus de biens sociaux. De prime abord, les faits objets de cette décision de culpabilité sont d'une nature beaucoup plus grave, judiciairement, que l'adoption de cette ordonnance, puisqu'il s'agit de faits qualifiés de délits par la loi pénale, et punis de dix ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende.

Toutefois, pour commencer, au regard de la somme totale que cela a coûté aux contribuables, ces faits pour lesquels Alain Juppé a été reconnu coupable, sont nettement moins graves, que le fait d'avoir créé la C.A.D.E.S. En effet, comme Hadrien Clouet, député L.F.I., l'explique dans cette vidéo (commission d'enquête parlementaire) dans laquelle il interpelle Bruno Le Maire, depuis sa création (et malheureusement cela continue), la C.A.D.E.S. a coûté aux contribuables français la somme astronomique de 91 milliards d'euros.

Oui ! Alors que, je le rappelle, la mission de la C.A.D.E.S. est de rembourser la dette, la C.A.D.E.S. crée de la dette.

Et, dans un second temps, il pourrait également s'agir d'un recel d'abus de biens sociaux dont Alain Juppé se serait rendu coupable. À savoir s'il se trouve que, comme Hadrien Clouet le suppute, en vérité, la C.A.D.E.S. a été créée exprès pour que des personnes bien informées, puissent mettre cette somme de 91 milliards d'euros dans leur poche. Je traduis. Cette somme de 91 milliards d'euros consiste en un montant que l'État français a dû dépenser, en plus de ce qu'il aurait dépensé si la C.A.D.E.S. n'avait pas émis sur les marchés financiers, les titres boursiers qu'elle a créés, soi-disant pour rembourser la dette.

Diable ! Les intérêts servis pour ces titres aux personnes qui les ont achetés, sont 3 à 4 fois supérieurs aux taux d'intérêt auxquels l'État français aurait emprunté directement sur les marchés financiers pour rembourser la dette, comme il le faisait avant la création de la C.A.D.E.S., s'il avait continué de procéder ainsi au lieu d'avoir créé cette C.A.D.E.S., qui a émis des titres boursiers qui nous ont coûté 91 milliards d'euros de plus que ce qu'on aurait payé si la C.A.D.E.S., n'avait pas été créée. Et, si effectivement ces 91 milliards d'euros ont fini dans les poches de personnes proches du pouvoir lorsque la C.A.D.E.S. fut créée, le caractère délictuel de la création de la C.A.D.E.S. est pleinement rapporté.

Nous ne manquerons pas de revenir sur ce sujet, dès que nous en saurons davantage. En attendant, un grand merci aux personnes qui, quoi qu’il leur en coûte, et fidèlement au respect de leur morale et de leurs mandats électoraux, défendent les Français face à ce Gouvernement qui a placé la France sans gouverne à la dérive sur tous les sujets, à la façon du Titanic.

S'ils n'étaient des enjeux vitaux pour le pays et ses habitants, à la limite, on pourrait en rire. Rire jaune, certes, ou du moins en sourire. Malheureusement, compte tenu de ces enjeux, on ne peut qu'en être éminemment offusqué, s'insurger. Donc, continuons le combat et demandons l’application de la loi pollueur-payeur à ces pollueurs de l’information.

1) pour rappel, voici ce qui est arrivé à Lionel Lucas, maire de Villeneuve-Loubet, député des Alpes-Maritimes au moment des faits. C'était en 2008. Il était membre du groupe UMP (les LR d'aujourd'hui), principal soutien du Gouvernement Fillon. Voici ce qu'il a fait, consécutivement à l'allocution télévisée qu'avait faite la veille Nicolas Sarkozy, président de la République à l'époque, et qui, à cette occasion, avait annoncé aux Français que c'était « la crise » (celle dite « des subprimes »), et que dès lors, ils allaient devoir se serrer la ceinture (3). Le lendemain, Lionel Lucas avait fait la proposition suivante, à l'Assemblée nationale, en séance publique : « Chers collègues. Le président de la République a demandé aux Français de faire des efforts. Il conviendrait, à ce titre, que nous, représentants du peuple, nous montrions l'exemple. C'est la raison pour laquelle je propose que nous diminuions notre salaire de 50 %. » Oh purée ! Non seulement il s'était fait alors copieusement huer par la totalité des députés présents dans l'hémicycle, mais il se fit également insulté par la plupart d'entre eux, et même carrément craché dessus par certains.

2) « les tenants et aboutissants véritables de l'arnaque de la taxe carbone » : je me suis noté de vous en faire état dans un prochain édito.

3) lorsque « la crise » perdure pendant des décennies, c'est qu'il ne s'agit pas d'une « crise », mais d'un système politique. Un système politique instauré et maintenu au faux prétexte de cette soi-disant « crise », pour toujours imposer davantage de sacrifices au peuple, au profit exclusif de l'élite qui le dirige. 
 

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