Ne comprennent-ils pas à quel point leurs absurdités deviennent ennuyeuses ?
Comment la Russie, la Chine et l’Iran s’immiscent dans l’élection présidentielle (archivé) – New York Times
Huit ans après l’ingérence de la Russie dans l’élection présidentielle de 2016, l’influence étrangère sur les électeurs américains est devenue encore plus sophistiquée. Elle pourrait avoir des conséquences considérables dans la course de 2024.
Rédigée par trois « journalistes » et publiée en haut de la page d’accueil du NYT, l’introduction se lit comme suit :
Lorsque la Russie s’est immiscée dans l’élection présidentielle américaine de 2016, en diffusant en ligne des messages incendiaires qui semaient la discorde pour susciter l’indignation, ses messages étaient effrontés et truffés de fautes d’orthographe et de syntaxes étranges. Ils étaient conçus pour attirer l’attention par tous les moyens.
« Hillary est un Satan », pouvait-on lire dans un message Facebook d’origine russe.
Des messages comme ce « message Facebook russe » (vu par combien de personnes ?) ont « interféré » dans l’élection de 2016 et ont été à l’origine de la défaite d’Hillary ?
Aujourd’hui, huit ans plus tard, l’ingérence étrangère dans les élections américaines est devenue beaucoup plus sophistiquée et beaucoup plus difficile à repérer.
La désinformation en provenance de l’étranger – en particulier de la Russie, de la Chine et de l’Iran – est devenue une menace constante et pernicieuse, car les pays testent, itèrent et déploient des tactiques de plus en plus nuancées, selon les responsables du renseignement et de la défense des États-Unis, les entreprises technologiques et les chercheurs universitaires. La capacité à influencer ne serait-ce qu’une petite partie des Américains peut avoir des conséquences considérables sur l’élection présidentielle, que les sondages considèrent généralement comme une course au coude à coude.
Les bureaux de campagnes électorales présidentielles américaines dépensent des milliards de dollars pour diffuser des publicités soigneusement ciblées sur des micro-auditeurs. Il n’est pas plausible que les messages publiés sur les médias sociaux par tel ou tel acteur étranger puissent avoir des effets comparables.
Selon les évaluations des services de renseignement américains, la Russie cherche à soutenir la candidature de l’ancien président Donald J. Trump, tandis que l’Iran favorise son adversaire, la vice-présidente Kamala Harris. La Chine ne semble pas avoir de préférence.
En quoi devrions-nous craindre tout particulièrement l’ingérence étrangère « sophistiquée » et « difficile à suivre » de la Chine si elle n’a pas de résultat préféré ?
Voici l’exemple donné par le NYT :
Cette année, une fausse vidéo d’un membre républicain du Congrès de Virginie a circulé sur TikTok, accompagnée d’une légende chinoise affirmant faussement que l’homme politique sollicitait des votes en faveur d’un critique de Pékin qui briguait (et plus tard remportait) la présidence de Taïwan.
Comment une fausse vidéo d’un membre républicain du Congrès, accompagnée d’une légende chinoise, utilisée pour discréditer un homme politique taïwanais, pourrait-elle influencer une élection américaine dans laquelle la Chine n’a « aucune préférence » ? Quelle est la logique de cette histoire ?
Je n’en sais rien. Le New York Times non plus. Il se contente d’affirmer que c’est le cas.
Quiconque travaille dans les médias occidentaux qui diffusent des absurdités telles que celles mentionnées ci-dessus devrait réfléchir à quel point il contribue à cette situation :
Pour la troisième année consécutive, les adultes américains sont plus nombreux à ne pas faire confiance du tout aux médias (36 %). De plus, 33 % des Américains se disent « peu confiants ».
Moon of Alabama
Traduit par Wayan, relu par Hervé, pour le Saker Francophone.
Note du Saker Francophone
La logique de cette histoire est d’utiliser n’importe quelle anecdote pour faire rentrer dans l’esprit des lecteurs que la Russie, la Chine et l’Iran sont des pays très dangereux pour les “démocraties occidentales” et qu’il est nécessaire de s’en protéger. Il faut donc que les budgets des organismes chargés de cette protection (CIA, NSA, Pentagone…) soit augmentés en conséquence. Pour l’instant la méthode fonctionne. Que cela soit fait au dépend de la crédibilité des médias grand public importe peu à ces agences qui ne planifient leurs objectifs que dans un court terme purement financier et se foutent complètement du reste, en particulier de la perte de crédibilité de leur propre pays aux yeux du reste du monde.
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