Vous savez, j’ai l’habitude de dire à mes enfants par “provocation” intellectuelle, pour les stimuler, qu’effectivement, l’argent ne tombe pas du ciel, mais des poches des pauvres.
Comprenez-moi bien, je ne suis pas en train de juger ou condamner les pauvres bougres de notre pays, je ne suis pas plus en train de faire de la moraline à deux sous.
Non.
Ici, à travers ce témoignage spontané et naturel, où l’en sent bien que ce supporter ne se censure pas et dit ce qu’il a sur le cœur. Cette parole, il ne faut pas la refuser, même si elle peut déranger certains, notamment sur les propos qui seront qualifiés aujourd’hui “d’homophobes”. Vous voyez au passage le travail éducatif qu’il reste à faire et la nécessité d’une école qui élève bien plus qu’elle ne le fait aujourd’hui.
Je voulais attirer votre attention sur ce que dit cet homme d’un point de vu financier. “On se saigne”. On “roule beaucoup”. On fait des heures pour venir voir un match. Certains payent leur place 400 € pour rentrer dans le stade et toute la paye y passe.
L’argent ne tombe pas du ciel. Il tombe de la poche des pauvres.
Comme disait Coluche prix Nobel d’économie populaire et vainqueur des oscars des poules de cristal normandes : “dire qu’il suffirait que les gens achètent pas pour que ça ne se vende pas” !
Je ne juge rien ici volontairement.
Je pointe une réalité.
Les mécanismes de la pauvreté consistent notamment à faire des dépenses de plaisir immédiat que l’on ne peut pourtant pas s’offrir ou qu’il n’est pas raisonnable de s’offrir ou qu’il faut savoir ne pas faire pour “garder son travail”, puisque lui-même explique qu’il rentrera “saoul” et “fatigué” et que demain son patron va le virer peut-être.
Vous avez sous les yeux des mécanismes de fonctionnement qui vous maintiennent dans la pauvreté. Vous pouvez donner toutes les aides sociales que vous voulez, vous ne changerez rien à l’affaire.
Il faut une ambition éducative très forte et collective, pour apprendre à nos jeunes, à nos enfants non pas les mécanismes de la pauvreté mais ceux de la richesse. La richesse ici n’est pas financière. Un professeur d’hôpital fonctionnaire à 6 K€ par mois n’est pas à plaindre, mais il n’est pas milliardaire. Pour autant il est si riche de son quotidien, de son utilité, de ses engagements etc…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.