” L’Opep prédit une augmentation de la consommation de brut équivalente à près de deux fois la production de l’Arabie saoudite. L’or noir serait encore la première source d’énergie dans le monde.
Qui faut-il croire ? L’Agence internationale de l’énergie (AIE) ou l’OPEP? La première, une émanation de l’OCDE considérée comme une référence mondiale dans le secteur, parie sur un recul de l’utilisation des combustibles fossiles, notamment du pétrole, pour parvenir à des émissions nettes nulles de gaz à effet de serre en 2050.
Pour le cartel des pays producteurs de brut, c’est tout l’inverse. L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) prévoit une hausse alarmante du recours au brut. Elle s’attend à une augmentation d’environ 20 % de la consommation à l’horizon 2050. La demande mondiale de pétrole devrait bondir, de 102,2 millions de barils par jour (mbj) en 2023 à 120,1 en 2050, pronostique le rapport « Pétrole mondial : perspectives 2050 », publié mardi par l’organisation qui regroupe 12 pays producteurs. Un bond loin d’être anodin puisqu’il représente presque deux fois la production actuelle de l’Arabie saoudite, chef de file de l’OPEP et premier exportateur mondial.
Hausse de la demande
Avec une croissance annuelle moyenne de 2,9 %, l’économie mondiale fera plus que doubler de taille d’ici 2050, souligne l’OPEP. La forte croissance démographique, en particulier en Inde et dans des pays émergents, soutiendra la hausse de la demande d’énergie. De même que l’urbanisation galopante.
Le gaz et le pétrole représenteront encore plus de la moitié de la consommation énergétique dans un quart de siècle, le brut conservant la première place avec plus de 29 % du mix énergétique, affirme l’étude. L’Inde à elle seule consommera 8 millions de barils quotidiens de plus qu’aujourd’hui et la Chine 2,5 millions. En termes de secteur, ce sont essentiellement la pétrochimie, le transport routier et l’aviation qui porteront la hausse de la demande d’or noir. Si les véhicules électriques sont amenés à peser lourd dans la croissance du parc mondial, les voitures thermiques représenteront encore plus de 70 % du parc automobile en 2050, précise le rapport.”
Je suis assez d’accord avec l’approche de l’OPEP qui ne fait pas d’idéologie contrairement à l’Agence Internationale de l’Energie qui prend en compte la transition et les objectifs des COP.
En gros la divergence provient juste de ce point.
L’OPEP pense pragmatique que l’on prendra l’énergie là où elle est et que la transition va échouer.
L’AIE reste sur les prévisions de transitions européenne par exemple qui est intenable et ne sera pas tenue sauf à transformer l’Europe et les Etats-Unis en tiers monde économique décroissant.
A un moment, il faut produire et assurer le développement économique pour sa population.
Enfin, quand les Français pédalent au lieu de conduire une voiture, c’est des millions d’indiens qui installent la climatisation… au pétrole !
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