01 septembre 2024

La majorité des Suisses ne veut pas de voiture électrique




Manque de stations de recharge et prix trop élevés – seuls 23% des sondés pour le Baromètre 2024 sur la mobilité souhaitent acheter un véhicule «à prise»dans les deux ans, révèle le «SonntagsBlick».

«Le tournant énergétique sur la route est menacé», titre le «SonntagsBlick». Car 23% seulement des personnes interrogées par l’institut Sotomo souhaitent acheter une voiture électriques dans les deux prochaines années. En 2023, elles étaient encore 34%. Et plus d'un sondé sur deux souhaite à nouveau acquérir une voiture à combustion classique, montre encore le sondage, réalisé pour la 2ème édition du Baromètre 2024 sur la mobilité d’Axa.

Voilà qui va à l’encontre des objectifs du Conseil fédéral. Sa «Feuille de route pour la mobilité électrique 2025 » prévoyait que d'ici l’an prochain la moitié des nouvelles voitures immatriculées en Suisse devaient être «à prise» (tout électriques et hybrides plug-in). Leur part actuelle n’est que d’environ 27%. Et, pire encore, la part de marché des voitures entièrement électriques a reculé de 18,7% à 17,6% au premier semestre 2024.

Manque de stations de recharge

Côté positif, le «SonntagsBlick» souligne l'attitude fondamentalement positive de la population vis-à-vis de l'e-mobilité qui n'a pas changé: 60% des personnes sondées déclarent pouvoir envisager l'achat d'une voiture électrique. Or, au quotidien, les obstacles restent trop importants. Dont surtout le manque de stations de recharge sur le lieu de résidence: à ce jour, seuls 20% des locataires ont une telle station à domicile ou ont concrètement prévu d’en avoir une. Chez les propriétaires par étage, ils sont 49%.

Voitures chinoises peu appréciées

L'arrivée sur le marché de voitures électriques chinoises bon marché comme celles de BYD ne devrait rien changer à la situation: seuls 17% des futurs acheteurs peuvent s'imaginer opter pour une voiture chinoise. En cause, non pas des doutes sur la qualité de ces véhicules, mais des divergences avec le Parti communiste ou les mauvaises conditions de travail en Chine.

Prix trop élevés et manque d’occasions

Ce qui retient aussi les sondés d’acheter un véhicule électrique, c’est leur prix comparativement élevé  et l’absence d'un marché de l'occasion fonctionnel. Des obstacles à lever rapidement pour que Berne puisse atteindre ses objectifs, note Elia Heer, cheffe de projet chez Sotomo. Car l'enquête montre que des tests de batterie certifiés pour les voitures électriques d'occasion pourraient donner un coup de pouce au marché d'occasion et donc à l'électromobilité. «De nombreux convaincus ont entre-temps acheté une voiture électrique, il était comparativement facile de les récupérer», dit Elia Heer. Mais la Suisse n'a pas réussi à faire aimer cette technologie à une large population.

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