18 août 2024

Tout sur la variole du singe : bis repetita

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a déclenché, mercredi 14 août 2024, son plus haut degré d’alerte au niveau international face à la résurgence des cas de variole du singe (ou Mpox) en Afrique alors qu’une personne a été diagnostiquée comme porteuse du virus en Suède. Le 16 août notre premier ministre annonce la mise en place d’un “état de vigilance sanitaire maximale”.

On prend les mêmes et on recommence. J’avais fait un billet sur le sujet il y a plus de 2 ans, que je remets ci-dessous, car il n’y a rien de changé. À l’époque, cela avait fait plouf (ou pschitt, comme vous voulez), il est probable que l’on assiste au même scénario.

Pourquoi remettre le couvert pour un seul cas, attrapé non sur place, mais au Congo ? Il y a nombre de maladies virales, bien plus graves comme Ebola qui sont à l’état endémique en Afrique, avec régulièrement des cas épisodiques dans les pays occidentaux, sans que l’on fasse autant de cinéma. Sans doute parce que ces maladies n’ont pas (encore) de vaccins à injecter à tout le monde et que le premier bailleur de fonds de l’OMS et grand amateur de chair fraîche (liens avec Jeffrey Epstein ayant provoqué son divorce) est le pape des vaccins. Cherchez l’argent, vous trouverez le coupable. Vers une nouvelle mine d’or pharmaceutique ?

Cette fois on nous parle d’un nouveau variant, plus méchant (mortalité 3,7% contre 50 % pour Ebola), et véhiculé par un escargot (découvert au Congo il y a 11 mois ! ). Des vaccins contre des souches périmées (et ici éloignées), contre des virus qui mutent, cela ne vous rappelle rien ? 

Bizarreries ?

L’annonce de l’OMS date du 14 août, le cas déclaré en Suède date du 15 août, les cas africains existent depuis 1970. « Nous avons eu durant l’après-midi la confirmation que nous avons un cas en Suède de contamination à la forme la plus grave du mpox », a déclaré lors d’une conférence de presse, jeudi 15 août, le ministre de la santé et des affaires sociales, Jakob Forssmed. Source Le Monde, dates que j’ai vérifiées dans plusieurs autres médias.

Pour faire peur, l’OMS annonce une mortalité de 3,7%, alors que ses propres chiffres, consultables ici, sont de 208 morts pour 99 176 cas depuis janvier 2022, soit 0,2%, 20 fois moins (et 0,4 % pour 2024). Mensonges repris par la presse qui ne vérifie pas.

Je note par ailleurs que certains journaux parlent de 500 décès depuis le début de l’année au Congo (Libération), d’autres de 5 décès (World Council of Health  ). Pas sérieux toutes ces informations ! 90 % mentent, lequel a raison ?

Enfin pour vous tranquilliser, un point important que ne nous rappellent pas nos autorités : la variole du singe ne se transmet pratiquement que par voie sexuelle ou sanguine (95 % des cas), comme le HIV.

Alors au lieu de parler de vaccins, parlons sérieusement : pour ceux qui ont des pratiques particulières, « sortez couverts », et pour les autres, oubliez, vous vous mettez bien plus en danger en traversant la route.

Maintenant ça, c’était avant. Depuis cette folie des gains de fonction, avec le NIH (National Institutes of Health ) qui finance le Dr Bernard Moss, spécialiste du monkeypox au NIAID (National Institute of Allergy and Infectious Diseases) de Fauci. Il évoquait la possibilité de doter le virus clade 2 des gènes de son parent plus mortel clade 1, après que d’autres chercheurs ont réussi à reconstituer le virus de la variole qui avait disparu, tout est possible. Plus méchant, plus contagieux, telle est leur devise. On l’a vu avec le Sars-Cov-2, combien d’autres virus dans ce cas nous ont-ils faits ?


Tout sur le Monkeypox. Billet du 26 mai 2022 (non retouché) :

Comme l’a fait remarquer un lecteur, le variant Pi ne montrant pas le bout de son nez après omicron, c’est Pox qui prend le relais, avec un discours des autorités mi inquiétant, mi rassurant. On nous dit qu’il n’y a pas de formes graves, ce qui est rassurant, mais on nous annonce des vaccinations, ce qui l’est moins. Qu’en est-il ?

Une simulation de pandémie à Monkeypox avait été faite il y a 14 mois, faisant dire que c’était prévu, voire organisé. Non. Cet organisme (le NTI) est sérieux, les responsables également, et la maladie n’est pas si rare et ancienne. Faites 20 simulations avec des germes différents pour des épidémies de ce type, il y en aura forcément une qui tombera juste. Si le résultat de cette étude est inquiétant, c’est parce que c’est une simulation dans l’hypothèse d’une guerre bactériologique, avec infestation initiale massive, ce qui n’est pas le cas ici.

Premier cas en France le 19 mai, 5 cas le 24 mai, 7 le 25, et en quelques jours en Europe : GB (57), Espagne (34), Portugal (37), Pays-Bas, Italie,… plus de 200 cas hors Afrique, dans une vingtaine de pays. Tout le monde semble touché.

La variole du singe, orthopoxvirose simienne pour son nom scientifique, est due à un virus, entraînant une maladie évoquant la variole. Cette maladie, transmise par les singes, est endémique en Afrique, le premier cas humain semble avoir été détecté au Congo en 1970 chez un jeune garçon de 9 ans, qui n’aurait pas survécu. Les réservoirs sont les singes, mais également les rats (principal hôte) et les écureuils. Elle se manifeste par une forte fièvre, céphalées et douleurs ostéomusculaires les premiers jours, puis évolue rapidement en éruption cutanée, avec la formation de croûtes. Le malade est contagieux une à 2 semaines.

Hors Afrique, les premiers cas semblent avoir été décrits aux USA en 2003, avec des patients en contact avec des chiens de prairie domestiques, infectés par des rongeurs africains importés. Pour la transmission chez l’homme, on avait jusqu’à ce jour évoqué un contact avec du sang, des lésions cutanées, des sécrétions d’animaux malades. Il semble toutefois que les premiers cas décrits aujourd’hui concernent des personnes non en contact avec des singes, la plupart étant homosexuels ou immunodéprimés, sans contact avec des animaux ou des personnes rentrant de zones endémiques. Si ce virus peut être attrapé via une activité sexuelle, “ce n’en est pas pour autant une maladie sexuellement transmissible”, affirmation surprenante de l’OMS en contradiction avec la majorité des premiers cas observés. Par ailleurs, certains peuvent se poser des questions quant à la diffusion d’une épidémie sur un terrain malmené depuis un an par de multiples agressions et perturbations immunitaires.

Est-ce une maladie grave ? Oui et non. 

Oui si on laisse faire, car elle est 10 fois plus mortelle que la covid. En 2020, plus de 4 000 cas en Afrique, avec 140 morts, ce qui donne une létalité de 3,6 %. L’an dernier au Congo, 58 décès, soit près de 10 % de mortalité ! Si le Covid n’est dangereux que pour les plus âgés avec comorbidités, le Monkeypox touche toutes les tranches d’âges, les plus jeunes semblant faire les formes les plus graves. Par contre elle est moins contagieuse. Il n’y a pas de traitement médicamenteux connu (en fait un viendrait de sortir, il n’y a pas de recul), pas de vaccin spécifique. 

Non, en raison de la faible contagiosité (à confirmer, mais cela est le cas depuis des décennies) et de la vaccination contre la variole, qui serait efficace à 85 %, et serait donc à même de stopper l’épidémie en vaccinant les cas contacts, contrairement à la covid. Maintenant d’où sortent ces 85 % ? Mystère. Depuis deux ans, on a vu beaucoup d’affirmations sans bases scientifiques.

L’éradication de la variole a été obtenue grâce à la vaccination (ce que certains contesteront, je n’en doute pas…), et depuis 1980 on considère qu’elle a disparu, et on ne vaccine plus (depuis 1984 en France), tout en constituant des stocks, uniquement pour des raisons militaires, en cas de guerre bactériologique, surtout à la suite des attentats du 11 septembre 2001. Brigitte Bourguignon sur RTL le 25 mai le confirmait : “Il y a des stocks stratégiques ».

Le virus de la variole est un orthopoxvirus, de la même famille que le Monkeypox, et celui de la vaccine qui touche les vaches. La vaccination contre la variole a été inventée par Jenner, chirurgien anglais, en 1796, première vaccination au monde.

Si les première et seconde générations du vaccin n’étaient pas dénuées d’effets secondaires pouvant être graves (encéphalites), la troisième ne l’est plus. Dans cette troisième génération, à virus vivant atténué non réplicatif, deux principaux vaccins : l’ACAM2000 et surtout l’IMVANEX, de la société de biotechnologie danoise Bavarian Nordic (AMM en France et en Europe). À savoir : ces vaccins n’ont pas été testés en dessous de 18 ans (surprenant, et qui ne sera pas un obstacle pour certains.. ), ni chez les femmes enceintes.

La HAS préconise la vaccination des personnels de santé, il y en a qui vont être contents. « Les personnes adultes contacts à risque d’exposition au Monkeypox tels que définis par Santé publique France, incluant les professionnels de santé exposés sans mesure de protection individuelle ».  Cette phrase est ambiguë, ne limitant pas expressément aux cas contacts. “Exposé” n’est pas” contact”, tous les professionnels de santé étant exposés, mais pas forcément contacts.

En cas de contact, il faut vacciner entre 4 et 14 jours, après c’est inutile. Le schéma est à 2 doses espacées de 28 jours, 3 doses pour les immunodéprimés.

Selon BFM qui cite un document du Ministère de la santé daté de 2006, nous aurions un stock de 70 millions de doses, stock passé à 82 millions selon La Tribune de novembre 2015. Le problème est qu’il s’agirait de vaccins utilisés en France avant les années 80, pour certains fabriqués durant les années 70, qui ont été contrôlés par l’Agence française de sécurité des produits de santé, qui les a jugés “stables” en 2006. Ce point met à mal les propos de notre Ministre, qui s’appuie sur ces stocks qui pourraient être vieux de plus de 40 ans, alors que nos voisins, comme l’Espagne, commandent de la troisième génération. Il serait intéressant de savoir si ces stocks ont été renouvelés depuis 2015, car à cette date, La Tribune, qui avait enquêté, constatait que l’étranger renouvelait avec la troisième génération danoise, mais qu’en France, “Tout le monde se renvoie la balle et donc personne ne prend de décision”. Ce sont sans doute les mêmes qui ont géré à l’époque les stocks de masques. Cet article de la Tribune de 2015 est à lire, aujourd’hui il serait totalement catalogué comme complotiste, je l’ai archivé, au cas où… La nature de ce stock évoqué par la ministre est à confirmer, Buzin et Véran l’ont-ils mis à jour ? C’est une question, pas une affirmation.

Maintenant, si nos vaccins sont périmés, soyez sans crainte, Pfizer est là et va nous sauver. Il y a une semaine, la Food and Drug Administration aurait annoncé qu’elle avait approuvé la version intraveineuse du TPOXX® (tecovirimat) pour une utilisation aux États-Unis pour traiter la variole du singe. Le médicament a été créé par SIGA Technologies, qui a formé un partenariat lié au médicament avec Meridian Medical Technologies en 2019. Meridian est une filiale du géant pharmaceutique Pfizer qui fabrique principalement des antidotes pour les armes chimiques. L’EMA avait déjà validé le produit il y a 6 mois, pour traiter la variole du singe.

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