20 juillet 2024

De la terre comme camp de concentration électronique

On est tous contents de perdre notre temps sur le réseau (filet, en latin), de pêcher ici ou là des poissons d’or et des informations, de perdre notre temps qui aurait pu être consacré à cultiver notre vrai jardin. Mais comme dans le parc d’attractions de Pinocchio il y a un prix à payer. Car on vit dans la toile d’araignée.

Je cite dans mon livre sur le web les psaumes et puis Job :

« Alors Job dénonce la toile d’araignée mondiale … : « … ainsi périt l’espoir de l’impie. Sa confiance n’est que filandre, sa sécurité, une maison d’araignée. » (8, 15) « L’impie s’est bâti une maison d’araignée. » (27, 18)

Job pourfend le World Wide Web du Malin. Ce dernier tisse pour le piéger dans ses mondes virtuels, mais ses pièges ne tiennent pas. En effet, l’impie lance les jeunes pousses, ou start-up de l’Internet : « Au-dessus du jardin il lançait ses jeunes pousses … » (8, 1 7) Le symbolisme du réseau est omniprésent. Le réseau a constitué le corps : « Ne m’as-tu pas vêtu de peau et chair, Tissé en os et en nerfs ? » (1 0, 11) Mais la peur du filet est omniprésente : « … sachez que Dieu lui-même m’a fait du tort Et enveloppé de son filet. » (19, 6) « Ses pieds le jettent dans un filet Et il avance parmi les rets. » (18, 8) Job combat les fils ténus qui l’enserrent : « Un lacet le saisit au talon et le piège se referme sur lui. Le nœud pour le prendre est caché en terre, une trappe l’attend sur le sentier. » (18, 9-10) »

Lisons un peu les psaumes :

« Le psaume X dénonce « les païens (qui) ont croulé dans la fosse qu’ils ont faite, (et dont) le pied s’est pris au filet qu’ils ont tendu … YHVH a lié l’impie à son propre piège». Le chant 31 est plus sombre; cette fois l’imprécateur s’adresse à Dieu en ces termes:« Tire-moi du filet qu’on m’a tendu, car c’est toi ma force. » Plus loin, le psalmiste espère que le piège se retournera contre son ennemi : « Sans raison ils m’ont tendu leur filet … le filet qu’ils ont tendu les prendra » (35). »

Ce qui me frappe aujourd’hui pour moi qui ai passé la moitié de ma vie en voyage, c’est que cela se passe aujourd’hui partout comme ça, d’autant, qu’il n’y a plus de paysans, que ce soit en France, au Mexique (éliminés par le GATT, ils sont allés se connecter en Amérique) ou en Ouganda. C’est cela surtout le Grand Remplacement, et il est plus dangereux que le Grand Remplacement ethnique dont on nous rebat les oreilles en France et ailleurs. C’est Carl Schmitt qui remarquait que le guérillero ou le résistant perd tout pouvoir du moment qu’il n’est plus tellurique mais techno-dépendant. Le Lager (le camp donc) électronique qui recouvre la terre aujourd’hui nous a ôté le tellurisme. C’est pourquoi d’ailleurs je me débats avec mon livre sur la bataille de mes champs patagoniques. Une résistance au ras du sol est-elle encore possible ?

Les progrès du totalitarisme électronique actuel reposent sur le web qui renforce le pouvoir méphitique des vrais conspirateurs. Ce sont les administrations des démocraties impopulaires, les banques, les services secrets, la police parallèle (pas celle destinée à vous protéger, remplacée) qui devient omniprésente. Michal Snyder rappelle dans theeconomiccollapse.blog.com que la police US arrête des citoyens au retour d’un bref voyage au Canada pour contrôler le contenu, après l’avoir confisqué, de leur téléphone portable. Cette police-là a tous les devoirs, sauf celui de vous protéger. C’est la police mise en place au lendemain des attentats. Demandez-vous après à qui profite le terrorisme ! Dans la foulée on anéantit le cash dont pourraient sans rire se servir les terroristes, et on accuse les Russes de hacker les élections ce qui va permettre de les annuler partout.

L’état mondial devient ivre de sa puissance et transforme donc la terre en camp de concentration électronique : abolition du cash partout, au Japon pour les JO, à Tai Wan, en Inde et en Europe. Contrôle de l’or et des devises, contrôle de votre pensée, censure de votre information par les chaînes en bandeau de la désinformation, tout devient possible, et cet Etat profond qui est aussi un Etat de surface, un Etat de spectacle (le président truc a visité les francs-maçons, les réfugiés de Calais, les résistants syriens) de société-écran. Le public, comme dans la fable de Platon, se régale !

Les fondations façon Bill Gates (voyez le texte de Jacob Lovitch traduit sur le sakerfrancophone.fr) aussi se régalent ! Lucien Cerise en a parlé dans une longue interview :

« À cet égard, l’initiative commune d’un Bill Gates et d’un Rockefeller de créer sur l’île norvégienne de Svalbard une sorte de bunker « arche de Noé » contenant toutes les graines et semences du monde est plutôt inquiétante. Pourquoi font-ils cela, que manigancent-ils ? Question rhétorique, le projet est fort clair : il s’agit de commencer à privatiser toute la biosphère, ce qui permettra de la contrôler intégralement après l’avoir intégralement détruite. Rigidifier après avoir fluidifié, nous sommes au cœur du Gestell et de l’ingénierie cybernétique, qui partagent le même horizon : l’automatisation complète du globe terrestre. »

Les techniques progressent d’arraisonnement de notre esprit. Citons Valentin Vasilescu sur ce chapitre :

« Selon le général Philip Breedlove, ancien commandant suprême de l’Otan, la Russie est en mesure de créer partout des zones d’exclusion aérienne, imperméable à tous les moyens de l’Otan (Anti-Access/Area Denial — A2/AD bubble). Le système automatisé russe C4I (commandement, contrôle, communications, informatique, renseignement et interopérabilité) est une des composantes des équipements de guerre cybernétique de type ELINT (Electronic Intelligence).

Le matériel Borisoglebsk-2 connecté à des satellites russes, scanne et enregistre le trafic des informations (tous les canaux) des institutions de la sécurité nationale d’un État. Cet équipement utilise des leurres électroniques pour supprimer le trafic ou le saturer avec de fausses informations. Un autre équipement de guerre électronique, le Krasukha-4, brouille tous les radars terrestres, navals, aériens, satellites militaires et civils (y compris ceux qui assurant la transmission des communications ou la transmission de chaînes de télévision). »

Que des bonnes nouvelles…

Tous les pouvoirs accroissent ainsi leur contrôle de la population. Et comme ce contrôle est électronique, il est toléré. Tocqueville disait que le pouvoir démocratique laisse le corps pour s’attaquer à l’âme.

Examinons la notion de globalisation, qui est aussi électronique.

Et ce que Hamlet appelle The Distracted Globe, ce mot global donc, et toutes ses connotations néo-totalitaires, Ph G en parle très bien, en parle extraordinairement  ici-même :

« La rotondité de la terre permet de suggérer que l’espace physique prend la forme d’un symbole de l’inéluctabilité de la modernité comme maîtrise du monde (on dira plus tard globalisation du monde, ce qui veut dire sous forme pléonastique globalisation du globe et confirme que le globe terre n’est pas seulement un phénomène physique, et qu’il est également le symbole à la fois de la maîtrise et de la fermeture du monde par la modernité). »

J’avais appelé Philippe Grasset pour lui rappeler qu’en latin, dans mon dictionnaire Quicherat de 1899 cette méphitique palabre de globe désigne l’escadron de troupes, le gros de cavalerie (globus equitum, chez César), le globus navium (l’escadre, toujours chez césar), l’essaim d’abeilles et même, chez Salluste, la poignée d’aristocrates – d’oligarques ? – ! Ille consensionis globus désigne même la poignée de conspirateurs. Le consensus désigne aussi le complot en latin ; je découvre tous les jours ces lettres latines qu’on m’a si mal apprises. Pensez à ce consensus qu’on vous impose sur les sujets qui motivent les décideurs…

Un peu de Tocqueville, encore et toujours :

« Au-dessus de ceux-là s’élève un pouvoir immense et tutélaire… que ne peut-il leur ôter entièrement le trouble de penser et la peine de vivre ? C’est ainsi que tous les jours il rend moins utile et plus rare l’emploi du libre arbitre ; qu’il renferme l’action de la volonté dans un plus petit espace, et dérobe peu à peu à chaque citoyen jusqu’à l’usage de lui-même. »

Le système ne nous a rien caché, comme l’ont montré les films Matrix et Truman show. Nous préférons dormir !

Nicolas Bonnal

Bibliographie

Bonnal (Nicolas) – Internet, nouvelle voie initiatique (Les Belles Lettres, Avatar) ; les Territoires protocolaires (Michel de Maule).

Carl Schmitt –Le partisan

Cerise (Lucien) – Gouverner par le chaos –

Grasset (Philippe) – La grâce de l’histoire, le deuxième cercle (éditions mols), p. 200

Hamlet – Acte I, scène 5

Tocqueville – De la démocratie en Amérique (II)

Vasilescu- Psy-OPS (sur Voltairenet.org)

Virilio (Paul) – Cybermonde, la politique du pire (Galilée)

 Films

Alphaville – Jean-Luc Godard

Le prisonnier – épisode deux (les cloches de Big Ben)

Enemy of the state (Tony Scott)

Matrix (Andy Washowski)

Mr Arkadin (Orson Welles)

Truman Show (Peter Weir)

Source

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