Un véritable sursaut national voit le jour en 1873. En septembre les troupes allemandes évacuent Verdun, dernière ville occupée. La nécessité de la refonte générale de notre système de défense s'impose. D'admirables générations de capitaines du Génie issus de Polytechnique, architectes et ingénieurs de talent en même temps que soldats, sous les ordres du général Séré de Rivières, seront chargés à partir de 1874 de la conception et de la construction de ces forts. Plus de 400 ouvrages où sont passés des centaines de milliers d'hommes jalonnent plus de 1000 km de frontières terrestres entre la Mer du Nord et la Méditerranée ainsi que plusieurs milliers de kilomètres de cotes eux-mêmes hérissés de batteries. Il s'agit de la dernière génération de fortifications en pierres et en terre, nées trois siècles plus tôt et qui, en 1888, vont basculer dans le béton. Un sujet resté jusque-là mystérieux et injustement ignoré. Le titre "La Barrière de Fer" est extrait d'un article de La Gazette de Berlin paru en 1879. Il constitue le témoignage authentique de la considération que nos adversaires accordaient à ce barrage qu'ils voyaient ériger en face d'eux. C'est cet ensemble resté inachevé que les Allemands auront à affronter en 1914 et plus spécialement en 1906 à Verdun.
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