Emmanuel Macron continue à provoquer les dirigeants russes. Il fait penser à ces gamins dans les cours de récréation qui tournent autour des grands en leur répétant: “Tu me cherches? Tu me cherches?”. En déclarant hier 28 mai, lors de la conférence de presse commune avec Olaf Scholz, que les Ukrainiens devaient être en mesure de riposter (avec des armes occidentales) sur des cibles situées sur le territoire russe, le président français semble vouloir attirer sur lui une nouvelle “fessée russe”. S’il s’agissait de relations entre particuliers, ça ne serait pas bien grave. Mais cet homme préside notre pays, nous met tous en danger, et compromet notre influence de long terme en Europe et dans le monde.
Voici le verbatim de la déclaration d’Emmanuel Macron, lors de la conférence de presse tenue avec Olaf Scholz, à l’issue du conseil de défense franco-allemand:
(…) Nous soutenons l’Ukraine pour résister et défendre son territoire, et nous ne voulons pas d’escalade. C’est le même cadre dans lequel nous voulons intervenir. Ce qui a changé, c’est que la Russie a un peu adapté ses pratiques. Plusieurs d’entre vous, dont un bon journal du soir en France, a sorti cette carte qui est très juste, mais qui vous montre que le sol ukrainien, vous voyez, est attaqué de fait depuis des bases et qui sont en Russie. Alors comment on explique aux Ukrainiens qu’il va falloir protéger ces villes et au fond tout ce qu’on voit en ce moment autour de Kharkiv ? Si on leur dit « vous n’avez pas le droit d’atteindre le point d’où sont tirés les missiles », en fait, on leur dit « on vous livre des armes, mais vous ne pouvez pas vous défendre. »
Donc nous, on reste exactement dans le même cadre : on pense qu’on doit leur permettre de neutraliser les sites militaires d’où sont tirés les missiles et au fond, les sites militaires depuis lesquels l’Ukraine est agressée, mais on ne doit pas permettre de toucher d’autres cibles en Russie, évidemment des capacités civiles ou d’autres cibles militaires. Quand c’est depuis des cibles identifiées en Russie que l’Ukraine est agressée, eh bien, je pense qu’on doit pouvoir leur permettre de le faire si on veut véritablement retenir notre objectif. Et je crois pouvoir dire que factuellement, nous ne sommes pas escalatoires en faisant cela, puisque c’est la Russie qui s’organise de cette façon. elysee.fr
Voici le verbatim de la déclaration d’Emmanuel Macron, lors de la conférence de presse tenue avec Olaf Scholz, à l’issue du conseil de défense franco-allemand:
(…) Nous soutenons l’Ukraine pour résister et défendre son territoire, et nous ne voulons pas d’escalade. C’est le même cadre dans lequel nous voulons intervenir. Ce qui a changé, c’est que la Russie a un peu adapté ses pratiques. Plusieurs d’entre vous, dont un bon journal du soir en France, a sorti cette carte qui est très juste, mais qui vous montre que le sol ukrainien, vous voyez, est attaqué de fait depuis des bases et qui sont en Russie. Alors comment on explique aux Ukrainiens qu’il va falloir protéger ces villes et au fond tout ce qu’on voit en ce moment autour de Kharkiv ? Si on leur dit « vous n’avez pas le droit d’atteindre le point d’où sont tirés les missiles », en fait, on leur dit « on vous livre des armes, mais vous ne pouvez pas vous défendre. »
Donc nous, on reste exactement dans le même cadre : on pense qu’on doit leur permettre de neutraliser les sites militaires d’où sont tirés les missiles et au fond, les sites militaires depuis lesquels l’Ukraine est agressée, mais on ne doit pas permettre de toucher d’autres cibles en Russie, évidemment des capacités civiles ou d’autres cibles militaires. Quand c’est depuis des cibles identifiées en Russie que l’Ukraine est agressée, eh bien, je pense qu’on doit pouvoir leur permettre de le faire si on veut véritablement retenir notre objectif. Et je crois pouvoir dire que factuellement, nous ne sommes pas escalatoires en faisant cela, puisque c’est la Russie qui s’organise de cette façon. elysee.fr
Une analyse militaire bien déficiente
Je dois dire que j’ai honte pour mon pays quand j’entends des propos aussi pauvres dans l’analyse. Franchement, s’appuyer sur une carte du journal “Le Monde”! Et puis, le président sait-il que les missiles russes sont tirés depuis des origines très différences: armée de l’air, marine, artillerie etc..?
Est-il chef des armées pour ignorer le poids de ses propres déclarations et le fait que les dirigeants russes considèreront les propos tenus comme une escalation caractérisée dans l’agressivité?
Macron n’a rien appris
Il y a moins d’un mois, nous racontions comment Emmanuel Macron, en renouvelant ses déclarations sur l’envoi possible de troupes françaises en Ukraine, avait provoqué la convocation et l’humiliation de l’ambassadeur de France en Russie (obligé d’assister, contre son gré, à l’inauguration du nouveau mandat du président Poutine).
Eh bien Emmanuel Macron remet cela. Il est comme le tenancier d’hôtel joué par John Cleese dans la série britannique des années 1980 “Fawlty towers”: même quand on le prend en flagrant délit d’erreur ou de ratage, il ne veut jamais avoir tort. Et il provoque une nouvelle catastrophe.
A l’échelle d’un individu, les dégâts restent limités. Quand il s’agit du président français, c’est beaucoup plus grave! Nous sommes tous mis en danger par la psychologie présidentielle.
Macron, au fond, est fasciné par les néo-conservateurs pyromanes
Nous sommes dans une phase dangereuse où les néo-conservateurs, des deux côtés de l’Atlantique, sont à la fois impuissants devant l’ascendant militaire que prend la Russie et se laissent aller à des provocations qui seraient puériles, à titre individuel, qui sont suicidaires quand il s’agit de responsables politiques :
Le 29 mai au matin, un autre drone kamikaze a pris pour cible le radar stratégique russe Voronezh-DM dans la ville d’Armavir, dans la région de Krasnodar. Le gouverneur local a confirmé l’incident, affirmant que le drone ennemi avait été détruit par les forces de défense aérienne russes.
Il s’agit de la troisième attaque visant cette station radar, qui fait partie du système russe d’alerte aux attaques de missiles, destiné à détecter le lancement de missiles nucléaires balistiques à grande distance. Dans la nuit du 27 mai, le ministère russe de la défense a signalé la destruction de 12 drones au-dessus de plusieurs régions de Russie, dont quatre ont été abattus dans le Kouban. Des sources russes ont ensuite diffusé la photo du drone qui aurait été intercepté alors qu’il se dirigeait vers le radar de Voronezh-DM, près d’Armavir.
Les images confirment que la composante stratégique du bouclier antimissile nucléaire russe a été prise pour cible par le Tekever AR3 transformé en drone kamikaze.
Ces drones sont fabriqués au Portugal et les bureaux de la société sont situés en Grande-Bretagne. Il est très probable que l’armée britannique soit impliquée dans l’utilisation des drones de combat en Ukraine. Ainsi, les armes de l’OTAN sont utilisées pour désactiver le système russe de détection des attaques de missiles.
La première attaque contre la station radar Voronezh-DM à Armavir a eu lieu le 24 mai et a causé quelques dégâts. Le 26 mai, un drone non identifié s’est écrasé dans la région d’Orenbourg près d’une autre station radar de type Voronezh-M. Le 23 mai, le centre de communications dans l’espace lointain en Crimée a été frappé par 4 missiles ATACMS de fabrication américaine.
Malgré les tentatives de certains dirigeants occidentaux de blâmer l’armée ukrainienne pour les attaques risquées contre le système russe de détection des attaques de missiles, qui seraient lancées par Kiev lui-même, il est évident que les bellicistes de l’OTAN sont derrière ces frappes, qui sont coordonnées par les services de reconnaissance de l’OTAN dans la région de la mer Noire, lancées par des drones et des missiles de l’OTAN, et planifiées par les militaires de l’OTAN. soutfront.press, 29 mai 2024
Un président français fidèle aux enseignements du Général de Gaulle devrait montrer l’exemple d’un front du refus: la France n’a pas à prendre partie entre l’Ukraine et la Russie! Elle doit être force de proposition pour la paix. Contrairement à ce que suggère Emmanuel Macron, le courage n’est pas de courir après les bellicistes. Il est de résister aux pulsions de violences d’un monde dirigeant occidental vieillissant.
Pour notre malheur, Emmanuel Macron est fasciné par les néo-conservateurs pyromanes.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2024/05/29/emmanuel-macron-continue-a-provoquer-les-dirigeants-russes-le-danger-est-pour-nous/?
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