29 avril 2024

L’intelligence artificielle a un sérieux problème : l’énergie

L’intelligence artificielle (IA) est paradoxale. Elle offre des progrès considérables dans une multitude d’activités humaines allant des technologies de l’information en passant par la santé, l’industrie ou l’agriculture et des risques, tout aussi considérables, pour l’avenir de l’espèce humaine. Mais il y a une facette de l’IA qui est totalement négligée, c’est celle de la consommation exponentielle d’électricité que nécessite une technologie construite sur des puissances de calcul et des bases de données toujours plus gigantesques.

Selon certaines estimations, l’IA pourrait représenter entre un cinquième et un quart de la demande totale d’électricité aux Etats-Unis en 2030…

L’intelligence artificielle (IA) est une révolution technologique qui tout à la fois émerveille et effraye. Elle promet d’augmenter massivement l’efficacité d’une grande partie des activités humaines que ce soit dans les technologies de l’information, la santé mais aussi dans l’industrie ou l’agriculture. Au-delà du risque sans cesse mis en avant qu’elle porterait de voir un jour la suprématie de l’intelligence humaine menacée, elle a un autre sérieux problème. Elle a besoin pour fonctionner de quantités massives d’électricité. Car elle est construite sur la manipulation, via des puissances de calcul toujours plus grandes, de gigantesques bases de données.

Un article récent du New Yorker donne une idée des ordres de grandeur de la consommation énergétique nécessaire au développement de l’intelligence artificielle. Le magazine cite notamment abondamment Alex De Vries, un scientifique néerlandais qui a construit il y a quelques années l’indice de consommation d’énergie du bitcoin et l’a publié sur Digiconomist. Selon les derniers chiffres de l’indice, le minage de bitcoins utilise aujourd’hui cent quarante-cinq milliards de kilowattheures d’électricité par an, soit plus que la consommation des Pays-Bas.

De 85 à 134 TWh par an de consommation supplémentaire

L’an dernier, Alex de Vries a commencé à travailler sur l’intelligence artificielle et ses besoins en énergie et a publié à l’automne dernier un article dans la revue scientifique Joule. Le chercheur, qui travaille aujourd’hui pour la banque centrale des Pays-Bas, a estimé que si Google intégrait l’IA générative dans chaque recherche, sa consommation d’électricité atteindrait quelques vingt-neuf milliards …

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