Dans sa chanson Ne me quitte pas, Jacques Brel disait qu'il offrirait "des perles de pluie venues de pays où il ne pleut pas". Si l'artiste belge en rêvait, les scientifiques l'ont fait. Cela se passe au Chili, dans le désert d'Atacama, l'endroit le plus sec du monde. Quasiment tous les jours, les chercheurs arrivent quand même à récupérer de l'eau alors qu'il ne pleut jamais.
En fait, ils ont mis au point un système de filets qui leur permet de récupérer les gouttelettes de la brume qui traverse le désert chaque matin au lever du jour. Ces filets en polypropylène servent d'attrape-brouillard. Les minuscules gouttes restent coincées dans les mailles et glissent lentement dans des récipients. Les bons jours, un mètre carré de filet permet de glaner jusqu'à 14 litres d'eau. La moyenne quotidienne tourne plutôt autour de 7 litres.
La technique est inspirée des indigènes qui, il y a très longtemps déjà, tentaient de récupérer l'humidité laissée par la brume coulant des rochers. L'attrape-brouillard commence à s'exporter en Namibie ou aux îles Canaries. Cette eau n'est pas directement potable mais elle est, paraît-il, facile à traiter. À 400 kilomètres au nord de Santiago du Chili, 2.000 habitants sont déjà alimentés en eau grâce à cette technologie.
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