09 mars 2024

Macron vit dans une réalité parallèle


Emmanuel Macron vit dans une réalité parallèle. Il y a juste un petit problème: il est président de la République. Et il a la charge, éventuellement, d’assumer la frappe nucléaire sur un ennemi de la France. La guerre d’Ukraine est devenue la pierre de touche. Je m’appuie sur un propos du Président rapporté par Fabien Roussel, pour renforcer le constat : ce qu’Emmanuel Macron raconte n’a plus rien à voir avec la réalité. Faute de pouvoir être encore pris au sérieux sur la scène internationale, il essaie encore de manipuler ses compatriotes.
Prenez le temps d’écouter Fabien Roussel. Il est sincèrement choqué par les propos que lui a tenus le Président de la République. Le problème, c’est que Vladimir Poutine n’a jamais demandé de “cessez-le-feu”.

Le président russe est tout à fait clair dans ses attentes. Nous avons longuement parlé, voici quelques jours de l’entretien accordé à Tucker Carlson: Vladimir Poutine y indique très clairement la possibilité d’une négociation et l’allusion qu’il fait au traité de 1667 entre la Pologne et la Russie, qui avait abouti au partage de l’Ukraine, est transparente.

Ce que Vladimir Poutine a répondu aux menaces d’Emmanuel Macron

on sait que le président russe ne veut plus s’entretenir avec le président français depuis que celui-ci a fait diffusé à la télévision française, des images d’un entretien confidentiel entre les deux hommes. Donc Emmanuel Macron ne peut se prévaloir d’aucune demande spécifique qui lui aurait été adressée.

En revanche, dans un discours tenu le 29 février devant les députés et les sénateurs russes, Vladimir Poutine a dit ce que nous traduisons ci-dessous comme président d’une puissance nucléaire répondant aux propos d’une autre puissance nucléaire (je souligne), avant de parler de l’impossible négociation avec les USA:


Ce n’est pas nous qui avons déclenché la guerre dans le Donbass, mais, comme je l’ai déjà dit à maintes reprises, nous ferons tout pour y mettre fin, éradiquer le nazisme et atteindre tous les objectifs de l’opération militaire spéciale, ainsi que pour défendre la souveraineté et garantir la sécurité de notre peuple.

Les forces nucléaires stratégiques sont en état d’alerte maximale et la capacité de les utiliser est assurée. Nous avons déjà accompli ou sommes sur le point d’accomplir tous nos plans en termes d’armes, conformément à ce que j’ai dit dans mon discours de 2018.

Kinzhal, le complexe hypersonique à lanceur aérien, n’est pas seulement entré en service de combat, mais a été efficace lors des frappes contre des cibles critiques au cours de l’opération militaire spéciale. De même, Zircon, un complexe de missiles hypersoniques basé sur un navire, a déjà servi au combat. Il n’a même pas été mentionné lors de l’allocution de 2018, mais ce système de missiles est également entré en service au combat.

Les ICBM hypersoniques Avangard, ainsi que les complexes laser Peresvet, ont également été utilisés au combat. Le Burevestnik, un missile de croisière à portée illimitée, est sur le point d’achever sa phase d’essai, tout comme le Poseidon, un véhicule sous-marin sans pilote. Ces systèmes ont prouvé qu’ils répondaient aux normes les plus élevées et il n’est pas exagéré de dire qu’ils offrent des capacités uniques. Nos troupes ont également reçu les premiers missiles balistiques lourds Sarmat produits en série. Bientôt, nous vous les montrerons en état d’alerte au combat dans les zones où ils sont déployés.

Les efforts de développement de plusieurs autres nouveaux systèmes d’armes se poursuivent, et nous attendons d’en savoir plus sur les réalisations de nos chercheurs et de nos fabricants d’armes.

La Russie est prête à dialoguer avec les États-Unis sur les questions de stabilité stratégique. Toutefois, il est important de préciser que dans ce cas, nous avons affaire à un État dont les cercles dirigeants prennent des mesures ouvertement hostiles à notre égard. Ils ont donc sérieusement l’intention de discuter avec nous des questions de sécurité stratégique tout en essayant d’infliger à la Russie une défaite stratégique sur le champ de bataille, comme ils le disent eux-mêmes.

Voici un bon exemple de leur hypocrisie. Ils ont récemment formulé des allégations infondées, notamment à l’encontre de la Russie, concernant des projets de déploiement d’armes nucléaires dans l’espace. Ces fausses histoires – et cette histoire est sans équivoque fausse – visent à nous impliquer dans des négociations sur leurs conditions, ce qui ne profitera qu’aux États-Unis.

Dans le même temps, ils ont bloqué notre proposition qui est sur la table depuis plus de 15 ans. Je veux parler de l’accord sur la prévention du déploiement d’armes dans l’espace, que nous avons rédigé en 2008. Il n’y a eu aucune réaction à ce sujet. On ne sait pas du tout de quoi ils parlent.

Par conséquent, il y a des raisons de soupçonner que l’intérêt déclaré de l’actuelle administration américaine à discuter de la stabilité stratégique avec nous n’est que de la démagogie. Ils veulent simplement montrer à leurs citoyens et au monde, en particulier à l’approche des élections présidentielles, qu’ils continuent à diriger le monde, qu’ils discuteront avec les Russes lorsque cela leur sera profitable, qu’il n’y a rien à discuter et qu’ils essaieront de nous infliger une défaite dans le cas contraire. Business as usual, comme on dit.

Mais c’est inacceptable, bien sûr. Notre position est claire : si vous voulez discuter de questions de sécurité et de stabilité qui sont cruciales pour l’ensemble de la planète, cela doit se faire dans le cadre d’un paquet incluant, bien entendu, tous les aspects liés à nos intérêts nationaux et ayant une incidence directe sur la sécurité de notre pays, la sécurité de la Russie. President of Russia, version anglaise du site du Kremlin.

La dangereuse réalité parallèle d’Emmanuel Macron

Emmanuel Macron a donc raté n’importe quoi à Fabien Roussel. Nous ne ferons pas à ce dernier le reproche d’avoir cru à ce que raconte Macron. Mais force est de constater que ne sachant plus comment s’en tirer sur la scène internationale, le président français se livre à des petites manipulations sur la scène intérieure.

Il a reçu le 7 mars les chefs de parti à l’Élysée et ceux-ci sont ressortis effrayés:

Le président reste dans la ligne de ses propos récents sur l’envoi de troupes au sol. Selon les participants, il a affirmé qu’il n’y avait aucune limite, aucune ligne rouge au soutien de la France à l’Ukraine. Une position mal accueillie à en croire les mines déconfites et les sourcils froncés des chefs de partis à la sortie de la réunion. rtl.fr

Ce que les chefs de partis ont eu en face d’eux, c’est un homme enfermé dans l’univers qu’il s’est fabriqué. Il n’y a pas d’autre réponse que l’opposition résolue au traité franco-ukrainien lors du débat de mardi 12 mars à l’Assemblée. En auront-ils le courage ? 
 

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