Le groupe Ansar Allah a affirmé le 6 mars avoir touché un navire américain, le «True confidence». L'armée américaine a confirmé la frappe, précisant qu'elle avait fait trois morts et plusieurs blessés, mais indiquant que le navire battait pavillon de la Barbade.
Les rebelles yéménites ont revendiqué le 6 mars une frappe sur un navire américain, le «True confidence». L'armée américaine a confirmé cette frappe en faisant état de trois morts et plusieurs blessés. L'équipage a dû quitter le navire.
Dans une allocution, le porte-parole des Houthis Yahya Saree a annoncé le 6 mars que les rebelles yéménites avaient «mené une opération de ciblage contre le navire américain [True confidence] dans le golfe d'Aden, avec un certain nombre de missiles navals appropriés», affirmant que le coup avait été «précis».
Confusion sur l'origine du navire touché
Yahya Saree a expliqué que l'opération avait été menée «après que l'équipage du navire a rejeté les messages d'avertissement des forces navales yéménites». Il a d'ailleurs réaffirmé que les attaques contre les navires commerciaux continueraient en mer d'Oman et en mer Rouge tant que le conflit à Gaza ne cesserait pas.
Cette opération des Houthis a été confirmée par le commandement central américain (Centcom). «Un missile balistique antinavire (ASBM) a été lancé depuis les zones du Yémen contrôlées par les terroristes houthis soutenus par l'Iran vers le M/V True Confidence, un navire libérien battant pavillon de la Barbade», a précisé l'armée américaine.
Une information qui n'est toutefois pas certifiée par l'agence britannique de sécurité maritime Ambrey, qui a indiqué que le bâtiment était la propriété d'un Américain.
L'armée américaine a d'ailleurs rappelé qu'il s'agissait «du cinquième tir d'ASBM par les Houthis au cours des deux derniers jours». Le 4 mars, les rebelles yéménites avaient en effet également touché un navire, le MSC SKY. Malgré l'attaque, le cargo a pu continuer son trajet jusqu'au port d'Abou Dhabi.
En solidarité avec la population palestinienne de Gaza, le mouvement Ansar Allah, qui contrôle une partie du territoire yéménite, a lancé une série d'opérations visant à perturber le trafic maritime international. Les rebelles ciblent en effet des cargos à destination de l'État hébreu. Depuis, les principales compagnies de transport ont décidé d'emprunter une autre route maritime, plus longue et donc plus coûteuse.
Pour empêcher les Houthis de continuer leurs attaques sur les navires commerciaux, depuis le 12 janvier dernier, les États-Unis et le Royaume-Uni, aidés par l'Australie, Bahreïn, le Canada, le Danemark, les Pays-Bas et la Nouvelle-Zélande, procèdent à des frappes sur les installations militaires des rebelles yéménites. Les derniers raids datent du 24 février, la coalition américano-britannique ayant ciblé 18 sites.
L'Union européenne a elle aussi lancé sa mission «Aspides», avec l'Allemagne, la Belgique, la France, la Grèce et l'Italie. Cette opération se veut strictement défensive.
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