24 mars 2024

Crime de masse à Moscou : puisque les Etats-Unis ne cessent de vous dire que l'Ukraine n'y est pour rien ...

Vendredi soir à la sortie de Moscou, des gens se rendent dans une salle de concerts, le Crocus City Hall, l'une des plus grandes de la capitale. Ils se font prendre pour cibles, les tireurs ne visent pas, ils doivent faire un maximum de victimes en un minimum de temps. Ensuite, ils mettent le feu au bâtiment et des explosions se font entendre. Des civils pris au piège et pris pour cible, ensuite brûlés vivants, oui cela rappelle les horreurs nazies. Et ce groupe est reparti vers l'Ukraine avant d'être interpellé. Immédiatement, la communauté internationale accuse d'une seule voix l'Etat islamique - comme c'est pratique.

Vendredi soir un peu avant 20h, alors qu'un concert de rock russe va bientôt commencer au Crocus City Hall, les premières informations concernant des tirs commencent à se diffuser. Quatre hommes armés sont entrés dans le bâtiment, en tirant sur les gardes à l'entrée (qui ne sont par armés), en tirant sur tout le monde au passage, se dirigent vers la salle, où les gens paniqués tentent de se cacher ou de se sauver. Chacun est pris pour cible. 

Les tireurs se transforment en pyromanes et des explosions se font entendre. 


La construction s'est en partie écroulée, il restait encore des gens dans la salle de concerts à ce moment. Tous les décombres n'ont pas encore été sondés, des corps doivent encore d'y trouver.

Les personnes, qui se sont cachées dans les escaliers de service ou dans les toilettes, pour échapper aux tireurs, se sont fait prendre au piège par les gaz toxiques dégagés par l'incendie. Ainsi :
28 morts ont été retrouvés dans l'une des toilettes de Crocus City Hall

Aussi, 14 corps ont été retrouvés sur l’un des escaliers d’évacuation, rapporte la chaîne Baza Telegram.

Selon ses sources, les gens reposaient en famille, de nombreuses femmes ont été trouvées en train d'embrasser leurs enfants.

Dans la journée d'hier, 11 personnes liées à cet acte criminel ont été arrêtées, dont les tireurs. Personne n'a la nationalité russe. Ils ont fui dans une Renault blanche, sans changer de véhicule ... jusqu'à la frontière ukrainienne. Ils déclarent avoir été recrutés sur internet, par un certain "Profète", et contre 500.000 roubles, dont ils ont touché la moitié avant, ils devaient tuer un maximum de civils et incendier le bâtiment avec les gens.  

Immédiatement, les médias occidentaux attribuent ce crime à l'Etat islamique. Rappelons, qu'aucun slogan habituel n'a été crié par les tireurs, qu'ils ont "travaillé" pour de l'argent sur le modèle des tueurs à gage, qu'ils n'avaient aucune revendication islamiste.

Le NYT trouve même l'origine de ce groupuscule :

Les États-Unis ont recueilli en mars des renseignements selon lesquels l'État islamique du Khorasan, connu sous le nom d'ISIS-K, la branche du groupe basée en Afghanistan, préparait une attaque contre Moscou, selon des responsables. Les membres de l'Etat islamique sont actifs en Russie, a déclaré un responsable américain.

Dans la foulée :

"Le représentant officiel du Conseil de sécurité nationale de la Maison Blanche, Watson, a déclaré à RIA Novosti que l'Ukraine n'était pas impliquée dans l'attaque terroriste de Krasnogorsk.

L'Etat islamique porte l'entière responsabilité de cette attaque. Il n’y a pas eu d’implication ukrainienne"

L'insistance à blanchir l'Ukraine est telle, que la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères a précisé :

"Jusqu'à la fin de l'enquête sur l'attaque terroriste de "Crocus", toute justification de Kiev par Washington doit être considérée comme un élément de preuve"

La Russie, de son côté, ne semble pas convaincue par la responsabilité unique, pleine et entière de l'Etat islamique, devant exclure toute implication d'un Etat, notamment l'Ukraine mais pas uniquement. La revendication par l'Etat islamique ressemble à s'y méprendre à une opération sous drapeau étranger, comme on pouvait l'entendre au journal du soir, hier, sur la première chaîne fédérale russe. Et les journalistes d'insister : la Grande-Bretagne est habituée de ce genre de manœuvre. 

L'enquête est cours. Et le Président russe, lors de son allocution à la population, a bien précisé que non seulement ceux, qui ont commis cet acte devront en répondre, mais également leurs commanditaires. Comme l'a précisé Peskov justement vendredi dernier : la Russie est désormais en guerre. Manifestement, la piste ukrainienne pour l'exécution et atlantiste pour les commanditaires semble être privilégiée à Moscou, car elle est la plus réaliste.

Ces tireurs étaient grassement payés, se dirigeaient ensuite vers l'Ukraine où une fenêtre était prête pour leur faire passer la frontière, ils n'avaient aucune revendication islamiste. Par ailleurs, l'on notera que tout a été fait pour les sacrifier : ils avaient le profil ethnique des "terroristes islamistes" et n'ont même pas changé de véhicule.

L'on compte ce matin, selon les données officielles, qui ne cessent d'augmenter, 133 morts et 154 blessés. Que des civils. Des gens, qui allaient voir un concert. Ce n'est pas un acte de terrorisme classique, c'est un acte de guerre, un de ces actes de terreur qui accompagnent la guerre. Les Occidentaux se sont vengés sur les Russes pour leur choix politique. Comme les Ukrainiens et les Russes avaient été fusillés et brûlés vifs à Odessa par les mêmes commanditaires pour les mêmes raisons.

Manifestement, l'Occident ne comprend pas la mentalité russe et accumule les erreurs stratégiques ces derniers temps ... Aujourd'hui est une journée de deuil national. Mais demain sera un autre jour et la réaction de la Russie se prépare. Stratégique. Le changement de qualité du conflit est désormais intégré.

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