Du plaisir honteux et de la réparation éhontée
Décidément, les démocrates, vitrine du pouvoir profond US, ne reculent devant rien pour empêcher Trump d’écraser Joe-le-pédo en novembre 2024. Donald, dont le comportement avec les femmes est assez, disons, direct, s’est rendu coupable d’agression sexuelle (puis de diffamation) sur une « autrice » dans les années 90 et une cabine d’essayage.
Rassurez-vous, la dame est vivante, elle s’en est sortie, mais cela a, selon elle, ruiné sa « réputation ». Il est question de « doigts dans le vagin », c’est de ça que les avocats et les jurés ont parlé. La dame s’appelle Jean Carroll, elle se prend pour une diva de la presse, mais elle écrit comme un pied.
Le pire, ce n’est pas tant sa syntaxe, que le fond, littéralement barjot, de sa prose. On a lu, évidemment, les extraits de ses articles où elle parle des hommes : tout n’est que viols, attaques, tentatives de meurtre, agressions sexuelles, domination et autres saloperies de prédateurs avides de chair innocente. Beaucoup d’hommes connus parmi ses persécuteurs.
Or, innocente, la Carroll l’est devenue avec le temps. Aujourd’hui elle va sur ses 80 piges et n’intéresse plus les prédateurs. Mais dans ses confessions, tous les hommes qu’elle a connus – ça fait un sacré body count, pour reprendre l’expression escufonienne – sont devenus des hideous (hideux) salauds. Après-coup, hein.
Sur le moment, bien sûr, la pauvrette ne comprenait pas ce qui se passait... Et à chaque fois ça se passait mal, étonnamment. On dirait malgré cet étalage de souffrances que la montée du pouvoir féministe aux États-Unis a quelque peu modifié sa perception du plaisir pris avec ces salauds. Comme si elle avait été très contente, jeune, de plaire et de baiser comme une lapine, puis, une fois arrivée au garage, elle avait transformé toute cette troustafana en horrible gang-bang de violeurs assermentés.
Notez bien qu’on écrit ça sans généraliser, c’est vraiment parce que la Carroll est un escroc, et de la plume et du cul. Heureusement pour elle, la victimologie féministe en a fait une icône, alors que, sans ce contexte, elle ne serait rien. La justice lui a accordé 83 bâtons pour avoir été diffamée par Trump.
Cette disproportion est à l’image d’une Amérique devenue folle, comme ses féministes. Trump, ce salaud de milliardaire, peut théoriquement payer, mais il ira en appel. Dieu fasse qu’il perde l’élection truquée, afin que Carroll n’ait pas à changer de pays pour éviter les foudres de son doigteur. Personnellement, pour 80 bâtons, on connaît quelques gonzesses qui ne seraient pas contre un ou deux doigts, hein. Les fins de mois difficiles, ça fait réfléchir.
83 millions de dollars, ça fait combien par doigt ?
William Reymond, qui veut absolument que Joe-le-pédo remporte la 47e élection, se frotte les mains : Trump est foutu, ce qu’il a déjà annoncé 50 000 fois depuis 2016.
C’est sur The Cut (et non The Cunt) qu’on a mieux saisi la souffrance rétroactive de Jean.
Extrait de la prose victimaire de la dingue
« Et si, avoir mon pantalon tranché par un homme défoncé jusqu’aux sourcils à l’acide, au Chivas Regal, au champagne, à l’herbe, à la Chartreuse, aux Dunhills, à la cocaïne et aux Dove Bars ne fait pas partie de la liste - parce que pour moi, il y a une grande différence entre une “aventure” et une “attaque” – qui, au nom de Dieu, fait ma liste hideuse ?
Après presque deux ans à dresser et reprendre ma liste, je me suis rendue compte que, même si ma barre de hideur est haute, mes critères sont un peu arrogants. C’est un appel instinctif. Je suis comme le juge Potter Stewart. Je reconnais un homme hideux quand j’en vois un. Et j’en ai vu beaucoup. Depuis 26 ans, j’écris la rubrique “Ask E. Jean” dans Elle, et depuis 26 ans, quels que soient les problèmes qui rendent les femmes folles – leur carrière, leur garde-robe, leurs amours, leurs enfants, leurs orgasmes, leurs finances –, il arrive une ligne dans presque chaque lettre où la cause du merdier de la correspondante est révélée. Et cette cause, ce sont les hommes. »
C’est mal traduit, mais l’esprit y est. Dans cet interminable vomi dénonciateur, tous les hommes sont des ordures, qui ont usé et abusé d’une femme aussi innocente que fantastique. Carroll déroule, les larmes aux phrases, une litanie d’histoires de cul qui ont dû bien émoustiller les lectrices d’Elle USA qui n’avaient pas autant de succès en amour et en viol...
Au milieu de ce texte masturbato-délateur (elle balance les noms et les modus operandi de ses nombreux amants, déchargeant sa haine revancharde), elle se pose quand même la bonne question, et y répond vaguement : « Do I attract hideous men ? Possibly ». Le seul moment où la folle est honnête. Un éclair de lucidité dans un torrent de vice personnel.
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