C’est une tribune collective qu’a publié le Figaro le 4 décembre dernier intitulée « un État endetté est un État empêché ». C’est donc ici désormais, des parlementaires de la majorité alertent sur l’état des finances publiques.
Que disent-ils ?
« S’il faut se réjouir du maintien de la note souveraine de la dette française, des efforts sont encore nécessaires pour consolider la crédibilité budgétaire de notre pays, argumentent le rapporteur général du budget, Jean-René Cazeneuve, et les quatre représentants de la majorité au Parlement ».
Les Signataires sont :
Sylvain Maillard, président du groupe Renaissance à l’Assemblée nationale ; Jean-Paul Mattei, président du groupe MoDem à l’Assemblée nationale ; Laurent Marcangeli, président du groupe Horizons à l’Assemblée nationale ; François Patriat, président du groupe RDPI au Sénat ; Jean-René Cazeneuve, rapporteur général du budget à l’Assemblée nationale.
« Standard & Poor’s vient de rendre sa décision. La notation souveraine de la France est maintenue à AA. Cette bonne nouvelle témoigne une nouvelle fois des efforts engagés depuis plusieurs mois par Bruno Le Maire, le gouvernement et notre majorité pour réduire les déficits publics et garantir la crédibilité de la notation souveraine de la France.
Augmentation des taux d’intérêt, accroissement du poids de la charge de la dette, perte de crédibilité sur les marchés et vis-à-vis de nos partenaires européens : les risques encourus en cas de dégradation étaient importants. Nous y échappons. Saluons cette victoire de la responsabilité et du sérieux budgétaire, au bénéfice des Françaises et des Français.
Mesurons néanmoins le chemin qui reste à parcourir. Nos finances publiques restent plus dégradées que celles de beaucoup de nos partenaires européens. Nous devons poursuivre et intensifier nos efforts pour consolider encore la crédibilité budgétaire de notre pays.
Pourquoi ? C’est la seule manière de réduire notre dette et de dégager des capacités d’investissement dans la transition écologique, la défense, les grands services publics et l’éducation, car un État endetté est un État empêché.
Comment ? En utilisant 4 leviers :
1. Les revues de dépenses. Nous saluons le choix fait par la première ministre d’engager trois séries de revues de dépenses qui vont couvrir une quarantaine de grandes politiques publiques. Cela doit permettre de s’assurer que l’argent des Français est bien utilisé, qu’un euro dépensé est un euro utile.
2. L’évaluation et le contrôle de l’action publique du Parlement doivent être renforcés. Nous, parlementaires, nous nous organisons afin d’aboutir à des propositions d’économies concrètes en amont de l’examen du budget.
3. La poursuite des réformes de structure, en particulier la réforme de l’assurance-chômage et de la formation professionnelle tout au long de la vie, doit permettre d’atteindre non seulement le plein-emploi mais aussi de garantir la justice sociale. Une nouvelle loi Pacte qui permettra la simplification de la vie des TPE et PME est par ailleurs nécessaire.
4. La réflexion plus structurelle sur le fonctionnement de l’État et de ses opérateurs, son périmètre d’action et le modèle social français pour garantir sa meilleure efficacité.
Voilà pour l’essentiel de cette tribune et surtout pour les 4 « propositions ».
On voit bien ce qui va être modernisé à grand coup de réformes… ce sont les sources de dépenses, et les sources de dépenses dans notre pays sont essentiellement sociales pour plusieurs centaines milliards d’euros.
Le problème qui se pose à tous nos mamamouchis, c’est qu’ils « sont » l’Etat.
Or, ils tiennent leur pouvoir globalement des « sous » qu’ils distribuent et qui ne sont pas les leurs.
L’Etat au sens large prélève pour distribuer.
L’Etat taxe pour répartir.
L’Etat français devenu obèse ne doit son existence qu’à sa capacité à organiser la générosité pour les uns avec l’argent des autres.
Le souci c’est que cette politique de taxation/distribution est devenue totalement improductive et la population perd tout sens commun parce que l’on fait croire que tout se vaut qu’il n’y a que des droits et que l’argent est gratuit.
Des gens s’offusquent de l’idée qui consiste à dire que les logements HLM en zones tendues doivent être réservés à ceux qui travaillent dans les zones tendues ! « Vous comprenez ça veut dire que quelqu’un qui arriverait à l’âge de la retraite devrait déménager » ? Et bien, oui, c’est exactement l’idée. Soit la personne loue dans le secteur privé à sa charge, soit elle achète, soit on lui propose (même moins cher) un logement en zone détendue. Etant à la retraite elle n’est plus contrainte par sa localisation.
Nous parlons ici de l’argent de la société.
Nous parlons ici de ce que doit être la juste solidarité et pas l’assistanat délirant dans lequel nous sommes tombés et qui ne rend plus personne heureux, ce pays devenant avec les années un asile de dépressifs sous anxiolytiques.
Le problème c’est que nos hommes politiques sont drogués à la dépense publique.
Le problème c’est qu’ils ont drogué toute la population et le peuple de ce pays à la dépense publique.
Le problème c’est que dès que vous expliquez qu’il va falloir débrancher la perfusion, vous déclenchez la fureur.
La réalité, c’est que ceux qui bénéficient de la dépense publique veulent continuer à la percevoir.
Pourtant, c’est simple.
Il n’y a jamais rien de gratuit.
Jamais.
Ce n’est jamais l’État qui paye, ce sont ceux qui ont 4 sous. Ceux qui ont des milliards se font taxer ailleurs.
Ceux qui payent ce sont les petits riches, qui deviennent des grands pauvres.
Au bout du compte, il n’y a plus d’argent.
Et quand il n’y a pas de sous… il n’y en a pas.
Mais dans ce pays devenu fou, énoncer des évidences, des vérités, ou faire preuve de bon sens suffit à choquer ou à scandaliser.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
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