La loi immigration entame son parcours à l’Assemblée Nationale, où l’aile “gauche” du macronisme espère détricoter les amendements adoptés par les Républicains au Sénat. Dans une tribune publiée dans l’Opinion, diverses personnalités de ce macronisme de gauche ont clairement pris position sur le sujet, au nom de "valeurs humanistes". Parmi les signataires, on retrouve un certain Jean-Marc Borello, fondateur du groupe SOS, et accessoirement maître initiateur de Macron. Et, comme par hasard, Borello a transformé le migrant en un commerce juteux, au nom de l’économie sociale et solidaire, bien entendu. Voilà encore un joli conflit d’intérêts dans la macronie.
Quand, aux côtés de Marisol Touraine, Pascal Brice, Philippe Aghion, Romain Goupil, Philippe Martin, Thierry Pech ou encore Jean Pisani-Ferry, Jean-Marc Borello prend position contre les amendements que les Républicains du Sénat ont apporté à la loi immigration, dans une tribune publiée par la très mondialiste Opinion, on a envie de sortir les mouchoirs. Enfin, des gens qui défendent l’humanité contre la barbarie.
On retiendra notamment cette phrase :
«une hostilité de principe désormais affichée non seulement à l’égard de l’immigration mais des étrangers eux-mêmes, le plus souvent à raison de leur origine et de leur culture» Tribune collective, signée notamment par Jean-Marc Borello
Mais quelle horreur ! une hostilité de principe à l’égard des immigrés. C’est révoltant !
Ces affirmations sont pour la face publique des intervenants, bien entendu. Pour ce qui concerne la face cachée, il faut peut-être gratter un peu, et, notamment, dans le cas de Jean-Marc Borello, rappeler quelques vérités éparses que le groupe SOS a pris l’habitude de dissimuler derrière une multitude d’écrans de fumée.
Quand, aux côtés de Marisol Touraine, Pascal Brice, Philippe Aghion, Romain Goupil, Philippe Martin, Thierry Pech ou encore Jean Pisani-Ferry, Jean-Marc Borello prend position contre les amendements que les Républicains du Sénat ont apporté à la loi immigration, dans une tribune publiée par la très mondialiste Opinion, on a envie de sortir les mouchoirs. Enfin, des gens qui défendent l’humanité contre la barbarie.
On retiendra notamment cette phrase :
«une hostilité de principe désormais affichée non seulement à l’égard de l’immigration mais des étrangers eux-mêmes, le plus souvent à raison de leur origine et de leur culture» Tribune collective, signée notamment par Jean-Marc Borello
Mais quelle horreur ! une hostilité de principe à l’égard des immigrés. C’est révoltant !
Ces affirmations sont pour la face publique des intervenants, bien entendu. Pour ce qui concerne la face cachée, il faut peut-être gratter un peu, et, notamment, dans le cas de Jean-Marc Borello, rappeler quelques vérités éparses que le groupe SOS a pris l’habitude de dissimuler derrière une multitude d’écrans de fumée.
Une brève histoire du groupe SOS
Le Courrier a déjà consacré deux articles à la question du groupe SOS, dont l’un consacré à l’augmentation des subventions de l’Etat depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir. Il y aurait long à dire sur le sujet, et ce “long” viendra en son temps.
D’ici là, il faut peut-être redire quelques évidences pour situer le problème que nous effleurons aujourd’hui.
Première évidence : le groupe SOS est associatif. Face publique : il participe à l’économie sociale et solidaire. C’est beau comme Apollon, c’est généreux. Face cachée : cette forme juridique permet de contourner tous les dispositifs inventés par les capitalistes pour permettre aux actionnaires de contrôler les délires potentiels des dirigeants d’entreprise.
Concrètement, le choix d’une structure associative de l’économie “sociale et solidaire” (expression totalement provocatrice pour tout humain normalement constitué) permet à Borello de régner en maître dans son groupe, notamment d’arracher publiquement la chemise d’un stagiaire et de lui rouler une pelle lors d’une fête d’entreprise sans que personne ne la ramène. C’est l’avantage d’être de gauche, et de souscrire aux merveilleuses valeurs humaines qui s’opposent au profit et à ses vices.
Donc, dans les années 80 (je laisse le lecteur se reporter à la vidéo), Borello fonde SOS, qui n’est alors que “SOS Drogue International”. Borello est intégré à des réseaux affinitaires (notamment les réseaux socialistes et homosexuels) et, progressivement, SOS va étendre ses activités.
Dans des circonstances qui restent à éclaircir, au tournant des années 2010, SOS est choisi pour reprendre le groupe Hospitalor, créé après-guerre pour assurer la santé des mineurs de fond. Cette reprise dont les conditions politiques n’ont jamais été éclaircies permet à SOS de pratiquer une première culbute financière : le groupe change de taille et dépasse les 500 millions de chiffres d’affaires.
La "crise migratoire", cette formidable opportunité
Mais, après cette absorption, Jean-Marc Borello va bénéficier d’une autre opportunité : la crise migratoire, qu’Angela Merkel intensifie en ouvrant largement les frontières de l’Allemagne durant l’été 2015. D’emblée, Borello va positionner SOS sur ce marché prometteur de l’accueil de l’Afghan, du Sénégalais, du Bengali, en détresse sur notre territoire.
On retrouve par exemple ce document parlant :
Entre 2015 et 2018, le groupe crée donc 2000 places d’hébergement subventionnées par l’Etat, qui permettent de désengorger les centres d’hébergement publics. C’est la flexibilité que permet la forme associative.
Pour ces migrants, Borello propose une solution clé en main :
Depuis l’hébergement d’urgence jusqu’à la préparation à l’embauche, Borello propose un parcours que l’État n’aurait pas les moyens de proposer aussi vite.
Pour la seule année 2022, SOS revendiquera plus de 15.000 personnes hébergées.
Des affaires florissantes… et nécessaires
Surtout, dans les dispositif SOS, l’accueil des migrants devient une activité nécessaire pour développer le chiffre d’affaires du groupe, et pour éponger les pertes dues au secteur “personnes âgées” et autres activités sanitaires où les salaires augmentent.
Dans le bilan intégré 2022, on trouve ce tableau particulièrement éclairant :
La ligne bleue indique l’évolution du chiffre d’affaires depuis l’arrivée d’Emmanuel Macron au pouvoir : de 900 millions à près de 1,4 milliards. Voilà qui n’est pas anodin. Les rectangles jaunes illustrent le résultat net, qui est négatif en 2022. Mais le rapport précise de façon utile :
On comprend donc que le “modèle non lucratif” permet à SOS de se développer “sous un angle entrepreneurial”, et de dégager un résultat d’exploitation de 8 millions en 2022, après retraitements comptables. Pas si mal, donc. Le commerce des migrants rapporte. Il permet de compenser le “financement du Ségur”, qui a contraint les hôpitaux et les maisons de retraite de SOS de casser la tire-lire.
Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi Jean-Marc Borello aime autant le droit d’asile, et se sent si outragé par les amendements des Républicains au Sénat.
Au fait, on vous avait dit que Macron avait des copains qui comptaient autant sur l’ouverture des frontières.
Dans ces conditions, on comprend mieux pourquoi Jean-Marc Borello aime autant le droit d’asile, et se sent si outragé par les amendements des Républicains au Sénat.
Au fait, on vous avait dit que Macron avait des copains qui comptaient autant sur l’ouverture des frontières.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/11/30/macron-borello-la-loi-immigration-et-le-discret-business-des-migrants/
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