24 décembre 2023

Entreprises, le grand « Basculement ». Il y a quelques mois le problème était la main-d’œuvre, aujourd’hui le carnet de commande !

 

Le grand basculement pour les entreprises est sur l’emploi. S’il y a encore quelques mois recruter était difficile, cela s’inverse, et la difficulté va être rapidement de trouver du boulot !

« Les chefs d’entreprise se sentent pris en tenaille et souffrent d’un sentiment de déclassement, c’est ce que révèle une étude de la CPME, l’organisation patronale qui représente les petites et moyennes entreprises.

D’après une étude de la CPME (Confédération des PME), les chefs d’entreprise n’ont pas le moral car l’activité baisse. Ils enregistrent moins de commandes et se démènent pour essayer d’avoir ou même de garder des contrats.

Pour 47 % des artisans et petits patrons, cette diminution de leur chiffre d’affaires est aujourd’hui leur principale préoccupation, alors qu’il y a encore quelques mois, leur premier souci était de trouver de la main d’œuvre. Les temps ont changé : presque un chef d’entreprise sur deux s’attend aujourd’hui à une forte chute de son activité l’an prochain »

Les charges montent, les marges baissent

« Les raisons sont multiples. Tout d’abord, le ralentissement de la croissance mondiale pèse sur l’économie, avec la récession en Allemagne, la baisse d’activité en Chine, c’est un environnement international qui se tend. Ensuite, les coûts de production restent très élevés, parce que les prix de l’énergie sont hauts. Les salaires aussi ont augmenté, notamment le Smic, et creusent les comptes. Et les chefs d’entreprises ont le sentiment d’être pris en tenaille, parce que de l’autre côté, avec l’inflation, les clients leur demandent de baisser leurs prix et donc de revoir leurs marges.

Enfin, ils ont plus de mal qu’avant à obtenir des financements des banques. Les trois quarts des patrons interrogés disent que les conditions d’accès au crédit se sont durcies. Après le quoi qu’il en coûte, ils sont d’ailleurs tenus aujourd’hui de rembourser les prêts… »

Un malaise plus profond.
Pourtant l’État continue à les soutenir, même si c’est moins qu’avant. Les patrons ont le sentiment que le gouvernement les lâche au fil de l’eau. Il est vrai que, comme il a besoin d’argent, l’exécutif a durci les conditions d’octroi du chômage partiel, étalé la baisse des impôts de production sur plusieurs années, augmenté cet été le coût des charges qui pèsent sur les ruptures conventionnelles etc. Pour retrouver le moral, il faudrait que les affaires repartent. Mais il n’est pas sûr que ça suffise car, ce qui apparaît aussi en filigrane, c’est que le malaise est profond. »

Les sous, les charges mais pas que… le pire c’est… 

« Aujourd’hui, les chefs d’entreprise souffrent d’un sentiment de déclassement. Un peu comme les professeurs, ils ont l’impression de ne plus être respectés, de ne plus avoir d’autorité. Par exemple, s’ils font une remarque à un salarié, ils craignent l’arrêt maladie. Beaucoup aussi se plaignent de ne plus faire leur cœur de métier, d’être acculés à remplir de la paperasse pour les normes sociales ou environnementales. Le gouvernement leur promet un grand chantier de simplification, mais ils n’y croient qu’à moitié car à les entendre, cette promesse a déjà été faite, sans que cela ne change vraiment. »

Oui, le quotidien des petits patrons devient très compliqué parce que les gens se comportent de manière de plus en plus délirante et le bon sens qui prévalait jusqu’ici est parti avec le covid qui a eu comme conséquence de faire décompenser à tous des problèmes comportementaux significatifs.

A cela, l’Etat continue de demander de plus en plus de paperasse ce qui fait qu’un petit patron peut s’occuper à plein temps à simplement se mettre dans les « règles » ce qui l’empêche désormais tout simplement de travailler.

Les administrations sont en roues libres et en demandent chaque jour toujours plus.

Nous allons directement vers un effondrement sous la complexité.

Les PME et TPE ne pourront plus intégrer les nouvelles législations à venir. L’effet de seuil va être dépassé et les destructions massives notamment d’emplois vont commencer, car les petits patrons vont devoir réduire la voilure.

Un pays qui marche bien est un pays qui valorise et facilite la vie de ses petits entrepreneurs qui assurent justement un capitalisme de proximité où l’on est tellement loin des abus de position dominante que l’on est dans la véritable économie, dans le cœur même d’un capitalisme productif et positif pour tous.

 

C’est d’ailleurs toute la thèse défendue dans l’essai d’Hilaire Belloc qui mêle histoire, économie et philosophie pour proposer une économie distributiste, décentralisée et à hauteur d’homme. Si vous voulez commander le livre, cliquez simplement sur son image ci-dessous.

Charles SANNAT

Source France Info ici

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