Pendant la crise Covid, il a été dit que l’amélioration de la ventilation en intérieur réduisait le risque de propagation du SRAS-CoV-2. On a ainsi recommandé l’installation d’appareils de traitement d’air. Mais une nouvelle étude vient de révéler qu’il n’y a aucune preuve concrète pour affirmer cela. Selon les experts, la transmission des virus respiratoires dépend avant tout de la proximité avec une personne infectée.
La qualité de l’air intérieur a suscité un vif intérêt pendant la pandémie de COVID-19, avec des suggestions selon lesquelles les purificateurs d’air pourraient réduire le risque d’infections respiratoires. Cependant, plus de trois ans après la crise covid, une nouvelle étude vient remettre en question l’efficacité des politiques sanitaires, une nouvelle étude remet en question ces affirmations, soulignant le manque de preuves convaincantes à l’appui de l’efficacité des purificateurs d’air. Il existe deux principaux types d’appareils de traitement de l’air : les filtres et les désinfecteurs d’air. Les filtres fonctionnent en éliminant les particules de l’air qui peuvent contenir des virus infectieux. Les désinfecteurs d’air utilisent le rayonnement ultraviolet ou l’ozone pour inactiver les virus dans l’air.
Les appareils de traitement de l’air ne permettent pas de prévenir les infections respiratoires
L’installation d’un appareil de traitement d’air a été fortement recommandée durant la pandémie. Il a été dit que c’est un moyen de réduire la propagation du virus à l’origine du Covid-19. Mais aucune preuve réelle ne peut affirmer cette affirmation. Notons que les appareils de traitement de l’air se déclinent en deux catégories. Il y a les filtres qui ont le pouvoir d’éliminer les particulaires de l’air pouvant contenir le virus et les désinfecteurs qui misent sur le rayonnement ultraviolet ou l’ozone pour rendre les virus inactifs.
Un groupe de scientifique a décidé de se pencher sur le sujet. Ils ont analysé 32 études observationnelles et expérimentales réalisées entre 1970 et 2022 issues de leur revue systématique. Les données analysées n’ont permis d’affirmer que ces technologies de traitement de l’air peuvent réduire la fréquence ou la gravité des maladies liées à une infection respiratoire. Notons qu’aucune des études analysées ne concernait directement le Covid-19.
Cette lacune a été comblée par une étude allemande récente publiée en juillet. Menée dans les jardins d’enfants, elle a permis d’identifier l’effet des filtres à particules à haute efficacité (HEPA) installés sur le Covid-19. Les chercheurs ont comparé le nombre d’infections dans les écoles équipées de ces technologies et les établissements qui ne disposaient pas de ces nouveaux filtres. Ils n’ont trouvé aucune différence significative. Ils ont même découvert que le taux d’infection était plus élevé dans les écoles équipées de filtres HEPA.
Lors de cette étude, l’effet de la ventilation sur le risque d’infection au Covid-19 n’a pas été pris en compte. Il se trouve en effet que la présence de traitement de l’air pourrait générer une baisse du taux de ventilation, ce qui explique l’augmentation du risque de propagation de la maladie.
Une revue systématique réunit des études qui mettent en avant l’effet de la ventilation sur le Covid-19. Mais en raison du manque de preuves, les chercheurs ont conclu que « le niveau de confiance attribué à cette conclusion est faible ».
Les raisons de l’inefficacité de la ventilation et du traitement de l’air dans la prévention du Covid-19
Selon les scientifiques, la transmission d’un virus respiratoire dépend avant tout de la proximité avec une personne infectée. Ainsi, le non-respect de la règle de distanciation d’un mètre augmente environ cinq fois les risques d’être infectés.
La proximité physique avec une personne infectée et la mobilité entre différents environnements limitent également l’impact des technologies de traitement de l’air. En effet, même si le traitement de l’air ou la ventilation était efficace pour prévenir l’infection, la personne ne reste jamais dans un seul endroit. Au cours de son déplacement, il pourrait contracter le virus.
En ajout à tout cela, selon l’étude,les infections comme le COVID sont mieux modélisées par le modèle SEIRS (susceptible, exposed, infected, recovered, susceptible). Dans ce modèle, des interventions telles que la filtration de l’air ou le port de masques deviennent moins efficaces car la plupart des infections deviennent des réinfections. Ce qui détermine alors les taux d’infection, c’est la vitesse à laquelle les gens perdent leur immunité.
Source : https://lecourrierdesstrateges.fr/2023/11/24/une-meilleure-ventilation-ne-protege-pas-contre-les-infections-respiratoires-selon-une-etude/
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